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 Nice pen...Nelkhael

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Karen Losiri
White Lady
Karen Losiri
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MessageSujet: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeJeu 2 Juin - 21:16

- Professeur ?

Nelkhael, ange de l'omniscience et pseudo de l'une des plus grande hackeuse de l'histoire toujours en activité. Karen était mordue, c'était clair, elle s'était envoyée tous les livres parlant du pseudonyme d'origine, tout en sachant que cela n'aurait pas vraiment d'impact sur sa recherche concernant la jeune femme. Trois jours à user encore et encore de la bibliothèque, alors qu'elle était en congé, pour un résultat totalement nul. Elle avait ensuite piraté toutes les demandes du dark web envoyée à la pirate ces dix dernières années. Aucun échec, mais une prime assez faible compte tenu de ses qualités, quoique, Karen ne connaissait rien à ce que pouvait demander un hacker. Dans tous les cas, cela démontrait plusieurs choses : 1) Elle était douée, très douée même, faisant passer les spécialistes du DEO pour des débutants. 2) Elle s'était sortie elle même de toutes les situations compromettantes du milieu, excepté le coup de ce très cher Marvin. 3) Karen ne savait toujours rien !

- Madame ?

Watson, Savannah Watson, au shaker, pas à la cuillère. Naturellement, l'assassin craignait que cette douce hackeuse voleuse de stylo, ne soit en réalité qu'un piège d'HYDRA. A moins que ce ne soit qu'une excuse pour justifier son côté stalker de première catégorie...Mais là n'est pas la question ! Il se trouve que Savannah Watson n'existe tout simplement pas, enfin pas en tant que Nel. Pourtant tout semblait en ordre, des papiers créés de toute pièce, même elle y avait cru. Là, pour le coup, l'albinos était admirative, si la demoiselle avait été sa cible, elle n'était pas certaine de réussir à la localiser. Belle, intelligente, débrouillarde et qui lui lançait un défi qui plus est...Aucun doute, elle était totalement sous le charme.

- Madame Rousselot ?

Levant la tête de son téléphone où défilait les milliers d'informations ô combien inutiles qu'elle avait sur la hackeuse, Karen ou plutôt, Candice Rousselot, professeur de langues à l'université de Chicago, découvrit toute une classe debout, feuille de test à la main.

- Heu ? Oui ? Vous avez terminé c'est ça ?

Perplexes, les élèves répondirent à l'affirmative, tandis que l'institutrice se massait le crâne en grimaçant. Deux heures de test, elle n'avait même pas vérifié si tout se passait bien, scotchée sur ce téléphone made in DEO. Décidemment, elle ne semblait penser qu'à Nelkhael ...Nel, c'est beaucoup plus joli.

- Posez ça là et filez. Bon week end.

Hésitant, un élève voulut s'assurer que leur enseignante n'était pas en train de divaguer.

- Mais madame, il reste encore un quart d'heure.

Haussant un sourcil, Candice attrapa les feuilles rapidement et les rangea dans un des tiroirs de son bureau.

- Et vous crachez sur quinze minutes de moins ? Sérieusement ?

Rapidement, les élèves prirent leurs affaires et quittèrent la classe dans un sourire.

- C'est bien ce que je pensais.

Soupirant, la jeune femme se laissa tomber au fond de son siège avec une lourdeur inhabituelle. Nel, Nel, où diable es tu cachée ma belle ?

- Vous avez rencontré quelqu'un madame ?

Levant les yeux du vide qu'elle contemplait, Candice observa une de ses élèves, toujours là, lui souriant avec amusement. Abygail, une jeune geekette en herbe. Brillante, s'ennuyant en classe, elle n'appréciait vraiment que les cours de Candice, la jugeant "peu ordinaire" pour une prof.

Tu ne crois pas si bien dire ma grande...

- Qu'est ce que tu entends par là Aby ?

Une certaine complicité s'était nouée entre les deux femmes, Candice avait revue en la jeune fille, la gamine qu'elle était, bien que beaucoup moins brillante, son QI étant largement supérieur selon ses estimations. Elle l'avait motivée à continuer ses cours, avait organisé une rencontre avec quelques personnes influentes intéressées par son profil et l'avait même sauvée d'une agression en sortant d'un bar. Le professeur avait expliqué sa capacité à les mettre aussi facilement à terre, par une pratique assidue des arts martiaux, cela la détendait. Aby n'était pas stupide, il y avait une différence entre arts martiaux et techniques de combat pratiques les utilisant. Elle n'avait rien dit, mais agissait depuis comme la petite sœur typique.

- Et bien, vous êtes toujours concentrée, on ne vous voit jamais avec quelqu'un et vous êtes radieuse ces derniers jours, ainsi que totalement ailleurs. Donc, vous avez fait une rencontre intéressante ?

Sale petite curieuse !

- On peut dire ça Aby, on peut dire ça...

La jeune fille laissa échapper un petit rire, souriant de plus belle.

- Quoi ?!

Levant les yeux au ciel, elle fit comme si elle n'avait rien entendu.

- Oh rien, vous êtes juste rêveuse, encore une fois.

Mais pourquoi diable les gens brillants étaient aussi désespérants ? Souriant, l'institutrice ne pouvait pas cacher son état, à vrai dire elle n'en avait pas envie.

- Il est comment ?

Répondant sèchement, le professeur ne fit pas attention sur le moment à sa réaction.

- Elle.

Oh m*rde...

Bouche bée, Aby éclata de rire, puis se reprit sous le regard accusateur de son enseignante.

- Tu ne devrais pas être rentrée d'ailleurs toi ? Allez file.

Soupirant, Candice, ferma la porte de la classe, puis se dirigea vers la bibliothèque, seul endroit où elle trouverait un minimum de tranquillité dans ce foutu bâtiment ! Entrant, elle salua le bibliothécaire, qui dissimula un immense livre qu'il venait de présenter à une jeune élève, blonde. Vampyr ? Quel mal y avait il à voir un livre sur les vampires, c'était à la mode en ce moment de toute façon. Se posant à une table, elle regarda à nouveau ses informations : plus d'une centaine de contrats en dix ans, pas trop mal, elles pourraient rentrer en concurrence...Plus le temps passait, plus elle était motivée.

- Joli stylo mademoiselle.

- Merci.

Candice lâcha son téléphone sous le choc, naturellement, elle ne s'appelait pas Batman, elle ne pouvait donc pas comprendre que la femme derrière elle était la fameuse Nel, surtout pas avec un simple stylo. Mais cette voix, elle la reconnaitrait n'importe où. Souriant, elle la contourna silencieusement, tout en prenant clairement comprendre sa présence, vu qu'elle la frôlait. Un petit mixte entre une approche sensuelle et ses compétences d'assassinat. Doucement, elle se posa sur la table, comme à son habitude, forçant ainsi la demoiselle à la regarder. D'abord surprise, sans doute à cause de la femme qui envahissait son espace vital, elle fut vite prise par le regard que lui envoyait l'institutrice. De tels yeux violets, difficile à oublier.

- Vraiment joli en effet. Raffiné, un produit de luxe, j'ai connu quelqu'un qui avait le même, la ressemblance est troublante. Candice Rousselot, professeur de langues dans cette université, enchanté.

Observant le fameux stylo, elle le reposa doucement, frôlant la main de la jeune femme au même moment. Observant la scène, le bibliothécaire s'avança d'un air gêné.

- Vous avez besoin de quelque chose Candice ?

Souriant, la jeune femme reporta son attention sur la jeune femme.

- Non merci, j'ai vraiment tout ce dont je désire.

Laissant les deux femmes, le bibliothécaire alla en direction de la réserve, tandis que Candice laissa glisser "accidentellement" son téléphone sur la table, ayant le compte rendu exact de chaque mission à la suite.

- Je suis impressionnée, vraiment.

Elle ne réagit pas lorsque Nel prit son téléphone, c'était la moindre des choses après tout.
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Nelkhael
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MessageSujet: Re: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeVen 3 Juin - 15:38




La petite brune aux yeux bleus entre dans le bar-restaurant avec un sourire heureux. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas passé une aussi bonne journée.

Elle repère soudain sa cible, accoudée au bar, attendant sa commande avec un air tranquille.

Une grande brune aux cheveux très cours, presque aussi cours que ceux de la première, épaules fortes, cuisses musclées, débardeur noir et jeans troué laissant voir de nombreux tatouages particulièrement raffinés.
La petite brune s’approche avec un sourire charmeur, et prend place sur le tabouret de bar aux côtés de sa cible, dos au reste de la salle. Sa cible tourne un regard neutre vers elle, avant que son visage ne s’illumine en un grand sourire à la fois enthousiaste et charmeur.

« Salut, » fait la petite brune, son sourire ne la quittant pas.

L’autre lui répond sur le même ton, les yeux amusés. Oooh, bingo !

« T’as l’air d’être une femme … passionnante. Je serais ravie d’apprendre à te connaître plus en profondeur. »

Sa cible ne perd pas son sourire et lui répond : « Huuum … Dommage que je sois mariée. »

« Tu es sûre de vouloir le rester ? Je suis certaine que je peux te satisfaire mieux que ta femme. »

« C’est vrai qu’elle a ses défauts, » répond sa cible après une moue de réflexion. « Mais honnêtement, elle est juste trop canon quand elle est jalouse. Comme maintenant, » ajoute-t-elle avec un léger rire amusé.

A cet instant, une main puissante se pose sur l’épaule de la petite brune, et la force à pivoter sur son tabouret, alors qu’une voix claire lui crache : « Hey ! Dégage, bitch, elle est mariée, ok- … Oh, Melinda ! »

Mel et sa cible éclatent de rire alors que la dernière arrivée se jette au cou de Mel pour la serrer fort dans ses bras.

« Haha, ça fait du bien de te voir aussi, sis’ ! »
Sa cible se lève du tabouret alors que sa commande arrive, avant de prendre Mel dans ses bras à son tour.

« Pas mal l’approche, Mel’ ! J’étais prête à dire oui ! … Cat’ te lançait des dagues avec ses yeux, c’était hilarant ! » s’exclame-t-elle en riant alors que Cat’ lui tire la langue, en bonne adulte. « Viens, on a une table par là-bas. »

Les trois jeunes femmes prennent les boissons et les deux assiettes posées sur le bar et se fraient un chemin vers la table réservée.

« Bon, quoi de neuf, la geek ? »

« Hey ! Un peu de respect pour la profession ! » proteste-t-elle avec humour. « Je suis entre deux boulots en ce moment, mon patron était un gros con là où j’étais avant, donc j’me suis barrée. J’ai postulé à deux, trois offres, donc je devrais avoir des retours dans le courant de la semaine prochaine. Et vous, comment vous allez ? Ça marche bien le salon de tatouage, Sarah ? » demande Mel à sa belle-soeur en piquant une frite dans l’assiette de sa soeur adoptive, qui manque de lui claquer le dos de la main.

Alors que Sarah se met à parler de son salon, Melinda et Catherin échangent un regard entendu, un sourire toujours aux lèvres.
Ça fait longtemps qu’elles ne se sont pas vues en personne, au moins depuis l’anniversaire de leur frère Mavis, début mai.

« Oui, oui, je suis passée voir papa et Alicia à Columbia, ce matin. Je crois que j’ai détruit la vie sociale d’Alicia, on a débarqué pendant son cours de droit international … Oh, et du coup je vais à C.U. cet aprèm’. Ils ont reçu les derniers manuels de Physique, je voulais aller y jeter un coup d’oeil. »

« Donc tu viens pas dîner avec nous ce soir ? »

« Nope, désolée, je suis juste de passage. »

« Oooow, cette absence cacherait-elle quelqu’un de … spécial ? » demande Sarah sur un ton charriant particulièrement théâtral.

Mel rit avec les deux autres, mais ne peut s’empêcher de penser à la sniper qui lui a sauvé les fesses, il y a un peu plus d’une semaine.

« Ouais, okay, j’avoue, mais rien de sérieux pour l’instant. »

Un « Wooooh ! » et un sifflement se font entendre, et Melinda sourit à la provocation.

« Bon, bon, d’accord. Je ne l’ai vue qu’une seule fois. Je l’ai croisée la semaine dernière dans le bureau de mon ex-patron, et disons que le courant est passé. Mais bon, vu que j’me suis barrée de la boite et que je n’ai que son prénom, depuis, impossible de retomber sur elle. »

C’est pourtant pas faute d’avoir essayer !
Après avoir gentiment offert Sarway Corp et Gensy Inc. en pâture aux flics de New York, Melinda - Nelkhael, hello ! - a lancé quelques recherches dans la base de donnée de Marvin Willcotts pour essayer de retrouver le contrat de la fameuse Karen.
Bien évidemment, rien au nom de Karen.
Cependant, après plusieurs heures de recherche - Plusieurs heures ! - elle a fini par trouver, tout au fond du Deep Web, bien caché sous des protections plus hermétiques qu’une capote, un contrat au nom de White Lady.

Et à partir de là, le mot clé était mot d’ordre. Toujours avec autant de difficultés, Nel était remontée sur plusieurs gros contrats contenant son nom - ou plutôt, son nom de code. La grande majorité était des contrats d’assassinat. Une mercenaire, à la seconde place des classements des meilleurs agents du dark net en 2016, à la troisième place en 2015, et de nouveau à la seconde place en 2014.

m*rde, c’est du lourd, avait-elle pensé en tombant miraculeusement sur un ou deux rapports de missions accessibles - du moins, accessibles pour elle. Et quand c’est du lourd dans ce genre-là, c’est jamais une bonne chose d’en être trop proche …

« Uh-huh, et elle fait quoi ta dulcinée ? »

« Heum … Agent de … Sécurité ? »

« Ouh- Dangereux. »

« Ouaip. » Même carrément suicidaire, pense-t-elle amèrement. « C’est un peu là le problème. Même si on se revoit, je sais pas si je suis prête à partager un truc avec quelqu’un qui est aussi proche du danger. »

Catherin lâche un rire un peu nasal, et les deux autres femmes se tournent vers elle.
« Désolée, c’est juste que je me souviens qu’à une époque, t’en avais rien à foutre du danger. Elle est où, la gamine de quatorze ans qui - »

« Eh ! On avait dit qu’on en parlait plus ! »

Mais avant cela, plus rien.
Pas un mot à son sujet avant août 2014. Et pas dans le sens “elle n’existait pas avant”, plutôt dans le sens “un jour elle n’était pas là, le lendemain elle était première”. Celui qui a effacé toute trace de son existence a fait un travail incroyable ; même Nel, avec ses dons et sa mutation, est incapable d’en trouver le moindre indice.
Mais au moins, cette absence d’information lui confirme un truc : cette Karen, White Lady, est particulièrement dangereuse, et particulièrement douée dans ce qu’elle fait.

Attirant, dans un sens, mais également effrayant. Si Nelkhael est beaucoup plus prudente maintenant, il y a eut une époque - Dans ma jeunesse, ha ! - où elle n’avait aucune hésitation à s’attaquer aux gros de la mafia. C’est d’ailleurs ça qui m’a refroidi pour les contrats trop risqués … Je tiens à mes fesses, moi ! Si jamais l’une de ses anciennes cibles venait à découvrir son identité, et engageait la White Lady …

« Mais assez parlé de moi, les filles ! Votre projet d’adoption, ça se présente comment ? Vous avez vu pour les papiers ? »




Plusieurs heures plus tard, dans les couloirs de Chicago Uni’, Kristin Granger, scolaire rat-de-bibliothèque, passe sa carte d’abonnement à la bibliothèque universitaire et voit, comme d’habitude, les portiques de sécurité s’ouvrir sans soucis devant elle.
Elle sourit à l’agent de sécurité et lui accorde même un léger signe de la main, comme si elle venait ici souvent.

Well … C’est pas si faux que ça, je suis là plusieurs semaines par an.

« Merci, monsieur Giles, » fait-elle au bibliothécaire qui lève à peine les yeux de son livre pour la saluer. Il doit voir tellement d’élèves qu’il ne oublie les visages.

Le bibliothécaire de C.U. est, curiosité de la vie, un ami de son père - et de sa belle-mère, qui travaillent tous deux dans l’éducation. Mais sous les traits de Kristin, il serait incapable de reconnaître la petite fille de douze ans qu’il a vue il y a plusieurs années de cela.

Après plus d‘une semaine à se creuser la cervelle - et à écumer Internet et les bases de données privées - pour trouver des informations sur White Lady, elle a droit à son jour de congé, m*rde ! Et si elle veut le passer à lire des bouquins dans une des meilleures universités des États-unis, c’est son problème.

Les nouveaux ouvrages étant toujours en tête de rayon, il ne lui faut pas longtemps avant de plonger tête la première dans les théories de Physique cantique -- dont elle ne comprend pas tout, mais retiendra la moindre lettre. Hmm … Je me demande si le dernier livre de Charles Xavier est sorti … Ça, c’était le genre de bouquins qu’elle aimait - enfin, en plus des comic books. Elle pouvait en plus voir l’application pratique des théories de Xavier, d’autant plus avec l’ouverture des médias sur les trans-humains ces dernières années.

« Excusez-moi, » s’adresse-t-elle au bibliothécaire, lui exposant sa curiosité sur les livres de Xavier.

« Oh, naturellement. Il est actuellement en pré-commande, si vous souhaitez le réserver. Formidable ! » ajoute-t-il lorsqu’elle acquiesce. « Il vous suffit de remplir cette fiche, miss Granger. »

Elle se retient à peine de glousser en entendant son nom ainsi prononcé, avec l’accent british du bibliothécaire. Sortant son stylo - enfin, son nouveau stylo de luxe - de son sac, elle rempli assidûment le questionnaire, donnant l’adresse officielle de Kristin Granger - il lui suffira plus tard de pirater le serveur et de re-diriger son colis vers une adresse plus proche de son hôtel, à New York.

« Oh, miss Summers, bonjour, » dit le bibliothécaire à une petite blonde venant d’entrer.

Nel retourne s’asseoir pour se plonger de nouveau dans son bouquin. Après quelques chapitres, elle soupire. La Physique cantique n’est décidément pas son sujet favoris …

« Oh, miss Granger, vous l’avez oublié sur mon bureau, » dit doucement monsieur Giles en posant son stylo à côté d’elle. « Joli stylo, mademoiselle. »

« Merci. »

Passant une main sur ses yeux, elle enlève un instant ses lunettes rectangulaires, avant de les ré-ajuster pour se replonger dans sa lecture.
Mais elle sent soudain une présence derrière elle, bien trop proche pour être un simple passant.

Entre le moment où elle se retourne et celui où elle réagit, une jeune femme inconnue l’a contournée et est venue s’asseoir sur la table qu’elle occupe, juste à côté d’elle. Une réplique acide sur le bout des lèvres, elle lève les yeux vers cette sans-gêne, avant de se figer brusquement, les yeux écarquillés et les lèvres entrouvertes.

Ces yeux … Violets ! Elle n’a aucun doute : c’est Karen. Enfin, White Lady. Enfin, c’est elle.
Elle n’oubliera jamais ce visage, ces traits fins, et ce regard à la voix amusé et perçant. Après tout, c’est là son pouvoir : de ne rien oublier.
Même si en cet instant, elle aurait aimé avoir oublié, et faire comme si elle ne la reconnaissait pas.

La position dans laquelle elles se trouvent les place particulièrement proches l’une de l’autre, la cuisse de Karen à quelques centimètres de la main de Nel. Et même si elle a trèèès envie de poser sa main sur la cuisse qui a l’air particulièrement musclée, après ce qu’elle a lu de la jolie dame, elle ne s’y risquera pas sans permission expresse ! Elle se sent étrangement piégée, à la fois par le dossier de sa chaise qui l’empêche de reculer, et par le regard perçant de Karen.

« Candice Rousselot, professeur de langues dans cette université, enchantée. »

Nel hésite. L’a-t-elle vraiment reconnue, ou bien est-elle juste en train de flirter avec une autre inconnue ? Car avec le maquillage, la perruque brune foncée et les lentilles marrons, Kristin n’a rien à voir avec Savannah - avec celle que Karen a sauvé.

Mais Karen, qui a elle aussi un look bien différent de celui qu’elle avait dans le bureau de Gensy Inc., ne semble pas s’offusquer du silence de la hackeuse.
Elles sont rapidement interrompues par monsieur Giles, que Karen - enfin, Candice, apparemment - rassure avec des mots qui tirent un frisson à Nel.

« Je suis impressionnée, vraiment. »

Elle réalise à peine que Candice avait son stylo en main, mais son regard ne manque pas le téléphone très atypique que la jeune femme pousse vers elle d’un geste insistant. C’est quoi, un échange équivalent, c’est ça ? T’as touché mon stylo, j’ai le droit de toucher ton portable ? Et si je t’offre mon bras et ma jambe tu me donneras une maman ?

Mais le sourire calme et légèrement insistant de la jeune femme finit de la convaincre. Elle pose son regard rapidement sur l’écran, et se fige de nouveau.
Le nom “Nelkhael” apparaît sur plusieurs lignes. Il s’agit d’une liste d’un certain nombre de ses missions …

Okay, les masques sont tombés, elle sait définitivement qui je suis. Mais c’est pas pour autant que je vais pas jouer moi aussi !

Elle se lève de sa chaise en prenant soin de ne pas faire grincer les pieds en bois sur le parquet, et tend sa main à Karen-slash-Candice pour la saluer correctement.

« Ravie de vous rencontrer, mademoiselle Rousselot. Kristin Granger, je suis une habituée de la maison, » répond-elle avec un accent tout ce qu’il y a de plus chicagoan.

Lorsqu’elle lui serre la main, les traits de Karen-slash-Candice semblent se tendre légèrement, comme si elle ne s’attendait pas à ce qu’elles entrent en contact.
La partie sensée de Nelkhael fait monter la barre de stresse d’un étage ; elle joue avec le feu en provoquant - même sans malice - une assassin ! Mais d’un autre côté, ça fait une semaine qu’elle ne rêve que de toucher cette jeune femme, et elle ne va pas s’en priver maintenant qu’elle en a l’occasion - surtout si c’est elle qui l’a approchée.
Et comme toujours dans ce genre de situations, son côté téméraire prend le dessus sur ses doutes.

« C’est un portable très particulier que vous avez là ! Vous permettez ? » demande-t-elle sans quitter son accent, avant de prendre en main l’appareil lorsque la jeune femme ne répond pas.

Il est effectivement exceptionnel, et la curiosité de Nel la démange de le mettre en pièce pour voir ce qu’il a dans le ventre. Mais ça serait impoli. Le design est proche de celui d’un des dernier StarkPhone, et la finesse de l’écran holographique s’en rapproche également, mais pour avoir piraté les derniers modèles de Stark Industries, Nelkhael sait que ce n’est définitivement pas un StarkPhone.
Très discrètement, en prenant soin de ne pas être vue par Karen, elle passe son autre main sur la poche arrière de son jeans d’un geste machinal, et son index active un des programmes pré-lancés de son propre StarkPhone d’une simple pression.
Il leur suffit désormais de discuter assez longtemps pour que les copies se fassent, et Nel connaîtra tout du contenu du portable de la jolie dame. Et par “assez longtemps”, je veux dire que moins d’une minute suffit.

« Il est vraiment … Incroyable, » ajoute-t-elle en remarquant une reconnaissance faciale. Bon sang ! Il lui en faut un comme ça ! « Je peux vous demander où vous avez eu un tel modèle ? Ce n’est évidemment pas un StarkPhone. Je suppose qu’il n’est pas encore sur le marché ! »


Dernière édition par Nelkhael le Lun 13 Juin - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeVen 3 Juin - 19:45

Décidemment, si elle arrivait à débuter une relation avec la hackeuse, l'albinos ne se ferait jamais à sa facilité déconcertante à changer de tenue, de couleur de cheveux, de yeux, bref d'apparence. C'était déroutant, mais en même temps fascinant, même elle, qui usait pourtant de méthodes peu conventionnelles pour ne jamais se faire griller lors de ses couvertures, semblait être bien loin du niveau de la jeune femme. Aujourd'hui, elle n'était pas Savannah Watson donc, mais Kristin Granger et Karen ne se risquerait pas à parier sur le fait qu'elle avait encore une fois tous les papiers prouvant qu'il ne s'agissait pas "juste" d'une couverture. Combien d'identités différentes Nel pouvait-elle avoir ? Non seulement Karen ne savait rien sur elle, mais en plus elle risquait de découvrir un certain nombre d'autres facettes de la hackeuse ? Un vrai rêve.

Hm...une brune.

Néanmoins, derrière tout cela, Karen avait ressenti quelque chose qui n'avait pas été présente lors de leur première rencontre. C'était infime, un ridicule petit détail, mais elle dévorait suffisamment du regard la demoiselle, guettant la moindre de ses réactions, pour ne pas s'en rendre compte. Elle avait tremblée et ce n'était pas d'excitation. Si Karen avait fait ses recherches sur Nel, il y avait fort à parier que la situation avait été réciproque. Elle avait fait ses devoirs, donc connaissait donc sans doute le parcours destructeur de la jeune femme.

Vous faites quoi dans la vie ? Je tue des gens. C'est clair que ça fait tache quand tu veux draguer...

Nel était nerveuse donc ? Naturellement ! Tu es un foutu assassin ! Le scénario catastrophique était déjà en train de se dessiner, son regard s'assombrissant de plus en plus. p*tain, pour une fois que quelqu'un lui plaisait et qui en valait clairement la peine, il fallait que son passé et ce qu'elle était devenue vienne tout foutre en l'air ?!

- C’est un portable très particulier que vous avez là ! Vous permettez ?

Ce fut l'électrochoc, elle n'avait pas peur ? Elle se méfiait simplement ?

Okay, on arrête de psychoter là !

Elle n'avait pas eu le temps de répondre, que la belle s'était déjà emparée de son téléphone. Sa colère envers elle même, doublée de la tristesse qui commençait à faire son apparition sur son visage si rayonnant il y a quelques instants, fut remplacé par la surprise et l'amusement. Elle aussi piratait, mais c'était juste un moyen d'arriver à ses fins, Nel, elle, était une passionnée. De ce fait, son téléphone devait être une sacrée mine d'or pour elle, noël avant l'heure. Bones venait de l'aider indirectement sur un plan drague, ça c'était une première.

Boss, promis, le prochain contrat c'est gratos !

Souriant, elle se laissa aller à observer l'émerveillement et la curiosité dans les yeux de la jolie brune. C'était une chose qu'elle ne connaissait pas, aimer ce qu'elle faisait, être passionnée par son activité. Elle tuait, mais n'aimait pas cela, elle n'était pas une psychopathe. Elle était devenue une tueuse, une arme, car HYDRA l'avait formatée à être ainsi et qu'elle n'était bonne qu'à ça, du moins c'est ce qu'elle pensait. Même sa profession d'enseignante n'était qu'une couverture, elle jouait un rôle, elle n'avait rien qui lui plaisait, qui la motivait, elle ne faisait tout cela que pour survivre. Nel, elle, était totalement différente et elle en était admirative. Fascinée, elle fut prise de court, lorsqu'elle subit une violente douleur au crane, ses implants la tirant de sa contemplation. Nel la regarda un instant, son petit cri de douleur était difficilement passé inaperçu, mais la jeune femme se contenta de la rassurer d'un sourire en se massant le crâne un bref instant.

- Pardon, une douleur passagère, rien de bien grave.

Bon sang c'était quoi ? Pourquoi stimuler avec autant de violences ses implants ? C'était pas facile tous les jours, alors si en plus elle devait passer en état d'alerte maintenant ? Alerte ? Et si...

Oh ma belle, tu n'aurais quand même pas tenté de...

Regardant juste le téléphone, elle se connecta immédiatement au système, sans que la hackeuse puisse le voir. Naturellement, elle était beaucoup trop curieuse, elle n'avait pas pu s'empêcher de faire une Stark, c'est à dire, copier ses données. Son téléphone était conçu pour ça, il disposait de deux parties, le téléphone pratique et l'outil d'agent de terrain. Nel n'avait visiblement pu copier que les informations sur Candice Rousselot, professeur extrêmement douée de 23 ans. Ce qui veut dire qu'elle en saurait plus sur son âge, petit détail qui ne serait pas insignifiant par la suite, elle en était certaine. Hors de question qu'elle tente d'accéder aux systèmes du DEO, Bones verrait une menace et malgré son côté "bon patron à chemise hawaïenne" qu'il pouvait avoir parfois, il risquait de vouloir "prendre des mesures". Elle lui en parlerait en temps voulu, si jamais elle arrivait à percer les systèmes de l'organisation, il trouverait sûrement le moyen de les améliorer grâce à elle. Un atout et non une menace, mais autant jouer sur la sécurité pour le moment.

On touche pas mon vieux.

Rapidement, elle mit en déroute le programme lancé par Nel, ses implants ne servant pas qu'à lui faire des migraines carabinées et des douleurs dignes d'un cancer après tout. Elle le faisant autant pour elle même, préférant le dire de vive voix, plutôt que d'être volé, que pour la sécurité de la belle brune. Si elle se méfiait à cause de sa profession, assassin étant rarement une activité apportant confiance et bonheur, Karen n'avait qu'une chose qui l'obsédait plus que la hackeuse : la sécurité de cette dernière. Enfin, obsession n'était peut être pas le terme adapté, c'était surtout sa principale préoccupation depuis une bonne semaine, ainsi que son rare centre d'intérêt. Néanmoins, Nel acceptait de jouer, autant la stimuler pour connaître ses limites et l'albinos espérait qu'elles ne se montreraient pas tout de suite.

Allons Nel, tu te donne tout ce mal, autant te mettre en appétit.

Bloquer le programme de Nel était beaucoup trop direct, elle l'aurait tout de suite remarqué, Stark et sa technologie, ça, elle connaissait bien. Non, elle laissait simplement l'appareil du DEO créer un nombre incalculable de dossiers où le logiciel se perdrait, jusqu'à ce que la hackeuse le découvre, elle n'apprendrait ainsi rien. Mais la charmante demoiselle n'était pas une simple voleuse de données, elle jouait au même jeu que Karen, donc elle méritait un petit quelque chose. L'enseignante créa un simple fichier, qui serait jugé comme "intéressant" par le StarkPhone, étant ainsi mis en avant dans la recherche de la geekette. Lorsqu'elle prendrait son téléphone, elle verrait un simple message, une invitation, une proposition, un défi et surtout un témoignage de l'amusement de la situation de la part de l'assassin. Elle ne pouvait sans doute pas prévoir que Karen trouverait ça intéressant qu'on tente de la pirater, mais elle désirait casser toutes les barrières, tous les préjugés et idées que pouvait avoir cette charmante hackeuse sur elle.

<< J.A.R.V.I.S. n'a pas réussi, tu veux tenter l'exploit ? >>

Elle n'avait pas eu ce StarkPhone par hasard, soit c'était un cadeau, soit un vol. Dans les deux cas, elle avait du rencontrer l'IA.

- Je peux vous demander où vous avez eu un tel modèle ? Ce n’est évidemment pas un StarkPhone. Je suppose qu’il n’est pas encore sur le marché !

Laissant échapper un petit rire, Karen était vraiment fascinée par les réactions de la jeune femme, décidemment, elles n'appartenaient pas au même monde. Jamais Nel ne devait rentrer dans celui de l'assassin, mais elle comptait bien tenter de comprendre le sien et peut être d'y pénétrer un tout petit peu.

Vivre...tout simplement...

- Non, c'est un prototype d'une boîte privée, spécialisée en technologie. Il y a des modèles de base, mais ils sont tous adaptés aux besoins de leurs utilisateurs, donc celui là est unique. Vos critères sont enregistrés et il agit au mieux en fonction de vos demandes et de vos habitudes. Pas besoin de demander telle ou telle chose donc, il le fera de lui même avec le temps. Ils n'ont pas réussi à créer un système comme celui de Stark Industries où le piratage est quasiment impossible, mais il y a suffisamment de systèmes de protection pour contrer la plupart des menaces ou les décourager.

Et j'espère que tu ne le seras jamais.

Elle voulait la stimuler, mais assez joué sur le téléphone, elle voulait mettre certaines choses au point. Plus exactement, elle désirait la rassurer. Elle comprenait sa méfiance et son inquiétude, mais elle voulait qu'elle soit en mesure de comprendre qu'elle n'était pas un vulgaire assassin, qu'elle n'avait rien à craindre d'elle. Elle ne pouvait pas le dire ici, ni directement, de toute manière, elle détestait être fonce dans le tas. La subtilité, les sous entendus, voila quelque chose qui lui convenait. Se relevant, elle lui parla avec le même ton que dans le bureau de Marvin, lorsqu'elle voulait la rassurer.

- Une habituée ? Vous vous y connaissez en légendes ? Avec Giles, nous regardions à quel point les vieilles histoires peuvent évoluer et changer via la pop culture et les rumeurs circulant sur le web. Prenez par exemple le cas de la dame blanche, un très vieux mythe qui était annonciateur de mort. Il y a plusieurs versions bien entendu, mais ce qui m'intéressais, c'était les modifications actuelles du mythe.

Voyait elle pourquoi elle lui parlait de cela ? Elle l'espérait en tout cas.

- A partir de 2014 environ, une version bien différente des précédentes a fait son apparition. Le fantôme annonciateur est devenu un tueur, un changement assez radical dans la légende non ? Ce qui est surprenant, c'est que contrairement aux histoires habituelles, ses victimes sont très ciblées. Des criminels, mais jamais de personnes innocentes, curieux non ? Un meurtre reste un meurtre, mais ce fantôme semblait se donner beaucoup de mal dans la sélection de ses victimes.

Faisant son entrée, Giles sortit une pile de livres sur son bureau et s'empressa de les ouvrir, sans oublier d'ajouter son point de vue sur cette histoire, pour le plus grand plaisir de l'enseignante. Ce n'était pas qu'une histoire créée pour Nel, elle avait vraiment réussi à faire circuler ce vieux mythe sur le web.

- On s'éloigne totalement du mythe à vrai dire. Sans compter que les esprits vengeurs n'ont jamais refusé de faire de dommages collatéraux dans l'histoire.

Sourire en coin, la jeune femme retourna s'asseoir, le bibliothécaire ne se rendait même pas compte du poids de ses paroles.

- Tuer sans être aveuglé et sans faire de victimes innocentes, dommage que ce ne soit qu'un mythe.

Soupirant, l'érudit reprit la lecture de ses livres, ajoutant une dernière tirade sur le sujet.

- Certes, si tous les tueurs ne s'occupaient que leurs semblables, ce serait déjà plus simple.

C'est simple pourtant mon vieux.

Refixant à nouveau son attention sur la jeune femme, Karen espérait qu'elle aurait le reflexe de vérifier les fameux contrats qu'elle avait pu voir. La tueuse ne s'était occupée que d'assassins, de barons du crime, violeurs, pédophiles, employés de la mafia et bien évidemment, ces enfoirés bossant pour HYDRA. Elle restait un assassin et Nel ne serait pas plus à l'aise, mais il était important qu'elle comprenne cela, même si c'était bien la seule chose qu'elle apprendrait sur White Lady aujourd'hui. Parlant plus bas, elle voulait s'assurer que le bibliothécaire n'entende pas leur discussion, plutôt une question d'intimité que de secret en vérité.

- Désolé, je ne sais même pas si ce sujet vous intéressais mademoiselle. Et vous vous...

Elle ne finit pas sa phrase, Giles l'interrompant soudainement.

- "L'inhumanité ou le danger des améliorés" est sorti au fait.

Ouvrant grand les yeux, elle se détourna d'un seul coup, l'air totalement révoltée.

- Quoi ?!

Après le racisme envers les mutants, c'était au tour des améliorés. Karen avait entendu parler de ce livre, présentant ces derniers comme dangereux pour l'espèce humaine, la création d'Ultron par Tony Stark n'aidant bien entendu pas la population à changer d'avis. Ce bouquin était véritablement ce qui mettait le feu aux poudres. Elle oubliait totalement qu'elle n'était pas la seule à analyser les réactions des autres, Nel pouvant voir un peu plus certaines choses chez Karen, des choses dont elle n'avait pas prévue de parler. L'intelligence, l'ennemi numéro un de la dissimulation.

- Comment ce torchon a pu être publié ?! Vous savez l'impact que ça va avoir sur la communauté des améliorés ?

Et malheureusement, l'enf**ré qui a écrit ce bouquin n'est juste qu'un emmerdeur fanatique...

- Liberté d'expression je suppose.

Fermant les yeux, la jeune femme semblait abattue sur le moment, puis respira un grand coup, réalisant que Nel la regardait avec attention. Elle n'avait clairement pas prévue ça, vraiment pas.

- Hum, mes excuses, je me suis un peu laissée emportée. Et vous Kristin, des goûts particuliers ? Je suppose que vous n'êtes pas venue pour la beauté de la bibliothèque.

Elle venait de découvrir que Karen était non seulement une révoltée ne supportant pas l'injustice, mais également liée aux améliorés, de quoi lui donner bien plus d'éléments qu'en piratant simplement son téléphone. Elle pouvait bien au moins connaître quelques unes de ses envies, du moins en littérature. Après cela, elle tenterait peut être de l'attirer dans un endroit plus tranquille, genre autour d'un verre ?

Tu vas trop vite en besogne ma grande...

Et pourtant, elle avait vraiment envie de la découvrir un minimum ou au moins de pouvoir passer un peu de temps seule avec elle. Pas de Marvin, de Giles ou de mafieux sanguinaires. Vivre normalement, c'était toute une affaire, au moins on ne s'ennuyait jamais !
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MessageSujet: Re: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeLun 6 Juin - 10:22




Une boîte privée, spécialisée en technologie ? Nelkhael examine de nouveau le téléphone si étrange dans ses mains. Damn ! Il faut que je mette les mains dessus ! Si j’arrive à en dépiauter un pour améliorer le StarkPhone … Haha, Stark sera vert ! Mais à mesure que la jeune femme parle, le regard de Nel se transforme alors qu’elle tente de ne pas le laisser paraître. Contrer les menaces ou les décourager … Okay, combien de temps avant que je ne tombe dans cette catégorie ?

Son StarkPhone vibre dans la poche de son jeans, lui indiquant probablement que le transfert est terminé, mais elle garde son regard sur Karen, ne montrant aucune réaction.

Lorsque Karen-slash-Candice enchaîne la conversation, sous les commentaires du bibliothécaire, Nel hésite de nouveau.
Soit c’est un piège évident, soit Karen dévoile librement son jeu … Et malgré son don, Nel est incapable de déterminer duquel il s’agit.

Tout ce discours sur la légende de la Dame blanche est de façon très évidente un insère sur le pseudo de Karen, White Lady. Que cherche-t-elle à faire ? A mettre Nelkhael sur une piste ? A la rendre confuse ? A l’accuser, implicitement, pour ses recherches sur White Lady ? Bien qu’elle n’ait aucune preuve que je l’ai fait. Enfin, peut-être avec quelques recherches. Et encore. Non, même là, c’est pas possible, ma ligne est protégée. Er- Est-ce qu’elle sait ? Ou bien est-ce une branche d’olivier, un geste de paix l’invitant à mieux la connaître ?

Même si je serais ra-vie de la connaître plus, ‘faudrait pas que ce soit au détriment de ma sécurité …

« Tuer sans être aveuglé et sans faire de victimes innocentes, dommage que ce ne soit qu'un mythe. »

Aaarg- ! Ce qu’elle est frustrante !! Impossible de savoir si c’est une menace, un indice, ou juste une histoire !
Mais le ton doux et apaisant de Karen, pas si différent de celui qu’elle a employé la semaine précédente, lors de leur rencontre, la fait plutôt pencher sur “un indice”. Bien, donc supposons que c’est un indice sur son identité. 1), elle sait que j’ai fais des recherches sur elle ; 2), elle cherche à me … rassurer ? Quoi, c’est une assassin, mais pas pas plaisir ? Okay, ça tient la route.

« “L'inhumanité ou le danger des améliorés” est sorti, au fait, » fait alors le bibliothécaire.

L’indignation de Karen-slash-Candice fait écho à celle, plus silencieuse, de Nel. Si la hackeuse est entièrement d’accord avec les propos révoltés de la sniper, elle ne peut s’empêcher de remarquer cet attachement aux améliorés. Soit quelqu’un proche d’elle en est un/une, soit elle l’est elle-même. Cela expliquerait tellement de choses quant à ses capacités et la réactivité dont elle a fait preuve pendant son contrat ! Deux indices cruciaux en une même après-midi … Soit c’est un piège, soit elle est vraiment intéressée ! Et Nel espère vraiment que le deuxième choix est le bon !

Un nouveau regard à la jeune femme lui confirme ses conclusions. Même sans la connaître, elle veut croire à l’honnêteté - même relative - de Karen, et elle veut croire que la sniper est sincère avec elle. Elle risque un dernier regard appréciateur au fessier suprême tourné vers elle. Ça me ferait quand même carrément chier si tout ça n’était qu’un piège !

Kristin croise les bras, outrée de la nouvelle anti-améliorés, et lâche : « D’abord les noirs, puis les homosexuels, puis les mutants, maintenant les améliorés … Dans deux ans ça sera les aliens, et ensuite quoi ? Ils s’attaqueront aux Dieux ? Ça va presque faire dix ans qu’on parle des transhumains, ils pourraient passer à autre chose ! »

Si elle ne désire pas révéler qu’elle est une mutante, rien ne l’empêche de laisser comprendre à la jeune femme qu’elle est tout aussi favorable aux transhumains.
Le ton se calme alors que d’autres élèves entrent dans la bibliothèque, et Candice et Kristin s’éloignent un peu du comptoir de l’entrée.

« Pour répondre à votre question, oui, je suis une habituée de C.U. » Elle invite Candice à s’asseoir à une table un peu isolée, et prend place face à elle. La jeune femme lui a offert quelques informations, à elle d’en faire de même. « J’ai fais mes études à CalTech, mais vous savez combien la technologie et les informations ne cessent d’évoluer, surtout aujourd’hui. Et comme je suis sorti des bancs de l’école il y a bien … Oh, dix ans ! Attendez … Non, en 2010, donc sept ans. Le temps passe si vite. » Bon, okay, ces infos ne sont pas totalement véridiques. Mais eh! C’est la vérité sur l’histoire Kristin Granger ! Et comme Nel a réellement fait ses études à la California Institute of Technologies sous l’identité de Kristin … « Donc pour me tenir au courant des dernières sorties littéraires, quoi de mieux que les bibliothèques universitaires ? »

Elle ajuste légèrement ses lunettes, comme un geste inconscient, bien qu’il ait tout de conscient. Kristin est un personnage, même si une partie d’elle, il lui fait donc des tocs et des habitudes bien particulières.

« Et donc vous êtes … professeur de langues ici ? Quelle langue enseignez-vous, par curiosité ? »

Elle ne peut retenir un sourire amusé et légèrement séducteur, mais se retient de rire suite au sous-entendu déjà bien évident. Maintenant que les deux masques sont tombés, le reste n’est plus qu’un jeu de rôle particulièrement divertissant.
Si elles se croisent de nouveau et que Nel revêt une autre identité, elle ne se privera pas de continuer ce petit jeu !


Dernière édition par Nelkhael le Lun 13 Juin - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeLun 6 Juin - 14:33

Les professeurs de la C.U connaissaient bien Candice Rousselot, un rôle parfait qu'elle tenait depuis de nombreuses années. Les musiciens de New York et maisons de disques connaissaient particulièrement Sue Hawkins, critique musicale reconnue, habituée des soirées de la grande pomme. Clients, mercenaires, assassins et voleurs, tous connaissaient la réputation de White Lady, la terreur qu'elle inspirait, son efficacité et ses liens avec les plus gros mercenaires de la planète. Elle travaillait avec des géants, comme Deathstroke ou Deadshot, avait accès à des technologies que peu pouvaient imaginer et semblait toujours avoir un avantage sur ses adversaires. Toutes ces personnes étaient liés aux multiples identités de Karen, mais aucune ne connaissait la femme derrière le masque ou l'armure. Aucun d'eux n'avaient pu voir un simple pourcentage du caractère de l'albinos, personne, excepté Nel. Derrière toutes ces protections, cette peur, ce mystère et ces faux semblants, se dissimulait une femme bien particulière. Le futur de cette gamine des rues New Yorkaises, perdue, brisée par de nombreuses personnes et pourtant, qui ne tombait pas en morceaux. Elle voulait que Nel la découvre, sans que son passé ne la rattrape, même si elle devait jouer sur la prudence.

Sa gaffe sur sa nature d'améliorée fit ressortir quelque chose de positif finalement, Nel n'était pas insensible à tout cela. Les transhumains, une curiosité de plus en plus fréquente pour les "simples" habitants de la terre. Karen ne faisait pas partie de ceux qui se considéraient comme des Homo Superior, phrase approuvée par Magneto et la Confrérie. Elle n'était pas non plus une idéaliste comme Charles Xavier, même si elle respectait énormément le bonhomme, seule figure paternelle qu'elle avait vraiment eu au fil des ans. Les humains et transhumains ne pouvaient coexister sans tensions, c'était impossible. Ils pouvaient se comprendre, s'apprécier, vivre, mais l'un des deux jalouserait toujours l'autre. C'était inévitable, elle le savait, mais il y a une différence entre tensions et incitations à la haine, créant un lynchage sur place publique par la suite. Ce n'était pas des rumeurs, elle avait suffisamment discuté avec les élèves de l'institut Xavier pour savoir que certains avaient vécus l'enfer. Voir donc Nel se positionner en faveur des transhumains signifiait plusieurs choses pour la jeune femme. Premièrement, elle lui plaisait encore plus, ce qui lui arracha un sourire on ne peut plus radieux devant cette réaction. Deuxièmement, elle était peut être dans cette catégorie, ce qui rendit très curieuse l'albinos. Mutante ? Mutée ? Améliorée ? Damn, impossible à savoir, tout pouvait lui aller dans son domaine ! Et troisièmement, elle connaissait peut être d'autres transhumains, ce qui mettait donc le côté intolérant de côté. Elle se retint également de rire, si cela se trouvait, Nel se posait les mêmes questions sur Karen, tentant de deviner son amélioration.

- Je verrais bien un talk-show avec Thor et Superman, ce serait assez comique.

Imaginant la scène avec un certain amusement, Karen suivit la jeune femme, se mettant un peu plus à l'écart, vu l'arrivée des élèves. Nel, pardon, Kristin, lui parla de son parcours et des raisons de sa présence à la bibliothèque. Elle se tenait au courant, amusant tiens, elle devrait songer à éplucher les dossiers des bibliothèques des autres universités, un travail de longue haleine, mais elle était persuadée que la jeune femme y serait passée. Hors de question d'utiliser les ordinateurs du DEO, c'était trop risqué, Bones ne devait pas savoir, même si ce tas d'os finirait tôt ou tard par le découvrir malgré tout. Souriant lorsqu'elle lui parla de technologies, Candice ne pu qu'acquiescer, si elle savait le parcours du combattant qu'elle devait effectuer pour que ses armures ne soient pas dépassées. Enfin, Némésis avait encore un peu de temps devant elle, lorsqu'on combine les travaux de Stark et Wayne, on les améliore par Doom et qu'on mélange le tout avec la technologie du DEO, ainsi qu'un petit coup de pouce d'Hank McCoy pour le confort...Elle avait encore quelque temps avant de devoir chercher à la faire évoluer.

- Oh ça, je ne peux que confirmer, il est très compliqué de rester à jour avec la technologie. C'est presque une compétition à vrai dire.

Elle insinuait fortement qu'elle disposait de nombreuses technologies, chose qu'avait pu constater la jeune hackeuse, encore un petit quelque chose histoire de stimuler sa curiosité. Après tout, l'albinos n'était pas la seule à être aussi curieuse ! Elle enchaina ensuite sur son parcours, informations que Candice dévora à pleines dents, elle pouvait tout inventer, mais il y avait une part de vérité, un morceau que l'enseignante pourrait exploiter. Aucune des deux ne semblait avoir l'avantage sur ce petit jeu, elle attaquait, Kristin répondait, une égale hein ?

Je sens qu'on va s'amuser...

Elle nota tout particulièrement le fait que la jeune femme semblait mettre un point d'honneur à accumuler de la connaissance, une information qu'elle garderait au fond de sa mémoire.

- Et donc vous êtes … professeur de langues ici ? Quelle langue enseignez-vous, par curiosité ?

Elle se retint de jubiler sous la question et le sourire séducteur que lui envoyait la jeune femme, voila qui rendait les choses on ne peut plus intéressante. Elle lui rendit son sourire et parla de sa voix douce, avec un ton tout aussi charmeur que lorsqu'elle avait voulu la revoir dans le bureau de ce cher Marvin. Ce lâche avait tout de même apporté du positif quand on y pense.

- Oh, j'en connais un certain nombre, il m'arrive même de donner des cours...privés.

Avec un sourire amusé, elle répondit tout de même à la question.

- Anglais, Allemand, Français, Russe et j'enchaîne sur du japonais, mais je n'ai pas encore de maîtrise universitaire pour cette langue.

Il était temps de contre attaquer, le flirt n'allait pas s'arrêter là voyons. Néanmoins, on l'interrompit encore une fois...

C'est une manie ou quoi ?!

Un vieux facteur, moustachu, lunettes de soleil, vint apporter un paquet, Giles l'avait sans doute aiguillé.

Giles...vous pouviez pas attendre ?

- Mademoiselle Roussot ?

Se faisant un facepalm dans son crâne, Candice voyait très clairement écrit son nom juste sur le paquet, ce vieux était bigleux ou quoi ? Elle répondit avec tact, bien que Kristin comprit son agacement, vu son sourire.

- Rousselot, merci bien.

Fous le camps maintenant ou je promets de te montrer de combien de façons différentes je peux te tuer avec ce stylo !

- Vous avez des amis intéressants mademoiselle.

Haussant les sourcils, elle regarda l'expéditeur du paquet, murmurant à haute voix par reflexe.

- Charles Xavier. Institut Xavier pour jeunes surdoués. Salem.

Kristin, qui jouait avec son stylo, amusée par la situation précédente, le lâcha subitement.

Si c'est ce que je pense, je sens qu'on va s'amuser.

Retirant soigneusement le paquet, elle découvrit un livre flambant neuf. Nouvelle guerre contre l'intelligence : des mutations aux transformations. Elle du se retenir d'éclater de rire, le professeur n'avait jamais eu son nom, mais difficile de cacher la moindre information à cet homme. Ouvrant le livre, elle découvrit une dédicace à son nom.

<< A Candice. Puissiez vous enfin trouver l'épanouissement. >>

Souriant avec douceur et sincérité, l'albinos relut le texte quelques fois, avant de refermer le livre, sous les yeux de Kristin. Amusée, elle se délecta de toutes les émotions qui passaient dans les yeux de la belle étudiante.

- Ne soyez pas si choquée Kristin. J'ai cru entendre que vous désiriez cet ouvrage, je vous le prête ?

Voyant bien que cela la démangeait, Candice devança la question de la demoiselle.

- J'ai connue le professeur...Elle avait trop de respect pour l'appeler par son nom...lors d'un incident. Il y avait eu un affrontement et je suis devenue malheureusement un dommage collatéral. J'ai été emmenée à l'institut et soignée, c'est là que je l'ai vu et nous avons eu une discussion. Il voulait me convaincre de "changer d'orientation professionnelle", que je pouvais faire autre chose qu'actuellement. Je ne savais faire que ça, mais il était persuadé du contraire. Je l'ai remerciée pour les soins apportés et sa gentillesse, puis je suis partie. Je ne l'ai pas revue depuis, ce livre est une assez grosse surprise en fait.

Bon, ce n'était pas exactement vrai, elle n'était pas un dommage collatéral lors de cet incident. Elle avait été blessée par cet enf**ré de Sabertooth, refusant d'attaquer Wolverine lors d'un contrat où elle avait été piégée et s'en était pris plein la tronche. Logan l'avait sauvée et emmenée à l'institut, mais c'était le genre de choses qu'elle ne pouvait pas dire dans une bibliothèque, les murs pouvaient avoir des oreilles après tout. Et malheureusement, rien que le fait qu'elle connaisse Xavier pouvait avoir certaines répercussions, les mutants et leurs amis n'étaient pas vraiment appréciés. Qu'importe, ce n'était pas vraiment l'avis des autres qui pouvaient la toucher, excepté celui de Brune en face d'elle.

Reprenant sa voix charmeuse, elle s'adressa à Kristin sur un tout autre registre.

- Vous semblez fatiguée, vous aimeriez peut être un café ou quelque chose de plus fort ? Dans un endroit...plus tranquille peut être ?

Ce n'était pas contre les personnes comme Giles, mais si une seule personne l'interrompait encore, elle risquait de se montrer particulièrement violente. Elle se souvint soudainement de la méfiance de la jeune femme, elle savait exactement comment la diminuer un minimum avec cette invitation.

- Je connais quelques endroits, mais si vous avez des idées, je vous suis.

Ainsi, Kristin mènerait la danse, le risque de se promener avec un assassin était toujours élevé, mais la seule volonté de Candice en ce moment était de lui faire comprendre une chose. Malgré le danger qu'elle représentait, qu'elle n'était pas exactement la personne la plus saine ou la plus idéale, elle n'était pas que White Lady. Derrière l'assassin, il y avait une femme et cette dernière avait bien envie de continuer ce petit jeu, dans un autre décors...
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MessageSujet: Re: Nice pen...Nelkhael    Nice pen...Nelkhael  Icon_minitimeMar 7 Juin - 15:27




Le stylo qui tournait précédemment sur ses doigts lui échappe, tombe sur la table avec un bruit sourd et roule jusqu’au bord avant de chuter sur le parquet ciré de la bibliothèque universitaire.

Et Nel n’y prête aucune attention.

Les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, elle hésite entre fixer Candice-slash-Karen, ou fixer le livre qu’elle a commandé à monsieur Giles quelques minutes avant l’arrivée de l’enseignante.

Ainsi la sniper connaît Charmes Xavier. Elle connaît le type qui a gère le lieu de rassemblement de transhumains le plus connu de tous les États-unis, le fondateur de l’Institut pour les jeunes surdoués, le- … Bref ! Elle le connaît, lui !

Mais plus encore, elle le connaît assez - et elle l’a assez marqué - pour qu’il lui envoi un exemplaire de son bouquin qui n’est même pas encore sorti !!
Et EN PLUS, elle propose de le prêter à Nel avant même de l’avoir lu ! Okay, bonus points pour le geste cool et la considération pour la fan légèrement obsessionnelle que je suis.

Elle ne peut ni l’interrompre ni ajouter quoi que ce soit aux paroles d’explication de Karen, et elle se contente donc de noter discrètement les éléments importants. Donc Xavier essaie de la convaincre d’arrêter son métier d’assassin et elle … refuse ? D’un côté : weird. Mais de l’autre : Xavier garde contact, donc je suppose que c’est une bonne chose ?

Son visage se tord en une grimace d’indécision en repensant à la proposition de la jeune femme.

« Nnng- C’est très, très, TRÈS gentil de votre part, surtout que je l’attendais depuis un petit bout de temps, mais je l’ai déjà commandé. Je ne voudrais pas me … hm … spoiler le contenu. »

Surtout que si elle le lit, elle n’aura plus aucune utilité pour celui qu’elle a commandé. Elle n’a jamais besoin de lire quoi que ce soit une seconde fois.

« Vous semblez fatiguée, vous aimeriez peut être un café ou quelque chose de plus fort ? Dans un endroit … plus tranquille peut être ? »

Oh ! Oh, well …

Malgré sa légère méfiance - La jolie dame est toujours une assassin, ne l’oublions pas. - Kristin offre un joli sourire à la sniper et se lève, ramassant son stylo et prenant ses affaires - enfin, son sac et son manteau.

« Oh, oui, je connais un endroit sympa. »

Peut-être qu’elles ne se reverraient pas, alors autant en profiter. Et puis, malgré son métier … plus que douteux - Parce que bien évidemment ce que je fais, moi, est totalement légal. Hein. N’est-ce pas. - Karen est une compagnie trèèès intéressante. Et pas que visuellement.

« Vous avez pu visiter tous ces pays dont vous parlez la langue ? Je dois avouer que je suis curieuse, » demande-t-elle en ouvrant la porte-vitrée du grand bâtiment de la bilbiothèque de C.U., un manteau plié sur un bras, son sac glissé sur l’autre épaule.

Même si aucune d’elles ne dévoilera quoi que ce soit de sa vraie identité ce soir, Nel est curieuse de connaître Candice Rousselot. Si cette Karen a une façon de penser similaire à celle de Nel, alors elle a implanté une partie d’elle dans ses personnages et ses identités. Apprendre à connaître Candice sera un puzzle : comme tenter de deviner quelle partie est Candice, et quelle partie est Karen - Ou quel que soit son vrai nom.
De même, Nel sait qu’elle offrira librement des éléments de la vie et de la personnalité de Kristin Granger. Après tout, que risque-t-elle ? Si elle se dévoile et que Karen se retourne contre elle, elle pourra toujours dire que tout n’était que mensonges.



Plusieurs heures et quelques crampes dans les jambes plus tard, Nel lâche son sac sur le parquet de sa chambre d’hôtel, et s’affale sur son lit avec un « Pouf ! » étouffé par les coussins blancs moelleux.
Deux heures de bus à l’heure de pointe pour rentrer à son hôtel, depuis le bar où Kristin et Candice sont allées prendre un verre !

Si sa matinée a été particulièrement joyeuse - Papa, Alice, Catherin et Sarah … j’ai pu voir la famille ! - son après-midi, contrairement à ses attentes, s’est trouvé être d’autant plus intéressant, de même que sa soirée ! Hmmm … Trèèèès bonne soirée, pense-t-elle avec un sourire.

Faisant appel à tout son courage, elle se redresse péniblement et se tortille sur son lit pour attendre son sac, lâchement abandonné au sol. Étalée en étoile sur le lit, les bras pendant dans le vide, les mains fourrées dans son sac, elle songe un instant que tous ces efforts inutiles pourraient attendre le lendemain, avant de se raviser. ’Faut que je télécharge les données sur l’ordi’ de toutes façons.

Attrapant son StarkPhone, elle se tourne mollement sur le dos, avant de pousser une exclamation de douleur quand un petit truc lui rentre dans les côtes. Elle fouille un instant dans la poche de sa veste, StarkPhone oublié sur la couette du lit, avant de sortir un autre téléphone, inconnu.

« Oh ? » C’est généralement pas bon signe. Soit le téléphone a été utilisé pour brouiller ses signaux, voler ses données, l’espionner, soit … « Ooooh, nice ! » Soit c’est un petit cadeau de Karen !

La mémoire, le répertoire et le cache du téléphone somme toute très standard est entièrement vide, à l’exception d’un seul sms au numéro inconnu. Elle l’ouvre avec un sourire, et lit : En attendant que tu me passes ton numéro …, suivi d’un smiley clin d’oeil. Un large sourire se dessine sur ses lèvres. Daaaamn, je suis sacrément mordue !

Elle pose le téléphone sur la table de chevet, puis reprend son StarkPhone.

Mais au lieu de l’habituel message lui indiquant que le “transfert” est “terminé”, elle y voit un message d’erreur.

Et ça, c’est pas bon signe. Une fois encore.

Fronçant les sourcils, elle parcours le téléphone. Certaines données ont été copiées, mais rien de bien intéressant ; l’emploi du temps de Candice Rousselot, quelques sms et appels privés, un ou deux documents qui, apparemment, sont liés à ses cours de russe.
Mais rien sur Karen.

Rien, jusqu’à ce qu’elle remarque qu’à la place d’un accès simple aux données cryptées, les lignes de codes ont été remplacées par un simple message : << J.A.R.V.I.S. n'a pas réussi, tu veux tenter l'exploit ? >>

Et Nel est scotchée.

« Aaarr- Elle est tellement frustrante ! »
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