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 A star in the night

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Carol Danvers

Carol Danvers
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MessageSujet: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeVen 8 Mar - 2:43




Assise sur ce lit, combien de fois me suis je retrouvé dans cette situation ? Dix fois ? Trente ? Mille ? A changer de lieu, des anciennes planques du SHIELD, des hôtels, des vieilles bases militaires, des gites, dans la rue ou simplement chez une âme bienveillante...ne pensant pas forcément à me mettre dans son lit. Je n'ai que ça, mon blouson, cette boite et mon bipeur. Ouvrant cette boîte, ma boîte, je passe souvent mes nuits à regarder ces objets, tentant de ne rien oublier. Un fragment de ma plaque militaire, une photo de moi montant dans un avion, une coupure de journal de l'attaque de New York, un autre sur les Avengers et la carte d'un vieux vidéoclub. Me massant le crâne, je parviens difficilement à démêler ce dont je me souviens avec exactitude. C'est toujours comme ça, même les souvenirs plus récents deviennent flous. Des flashs, quelques phrases précises, les objets aident à me rappeler...

Posant ma main sur la coupure de journal, je revois ces aliens tirer sur les civils, je me revois m'interposer devant cette gamine et tenter de la rassurer en riant de la situation. Je ressens la douleur dans mes bras, ce sentiment d’écartèlement sous l'effort et cette chaleur horrible. Je me souviens la déception envers Fury, puis je comprends ses motivations et je regarde mon bipeur, toujours en dernier, il n'y a rien, il n'a besoin de rien. Je vois ce que Captain Marvel a accompli, mais je ne me vois pas.

La photo de l'avion, si abîmée, j'aimerais tant comprendre. Qui était le pilote, est ce vraiment moi ? Est ce la réalité ? Une fausse preuve servant à alimenter ces souvenirs ? Qui es tu Carol Danvers ? J'aimerais tant te connaître. J'aimerais te rencontrer. J'aimerais...savoir qui je suis...

Soupirant, je regarde le mur en me mordant la lèvre, il y a un petit trou, je dois contrôler ma force, déjà que je ne dors pas souvent dans un lieu confortable, le détruire ne va pas aider. La boîte est rangée, glissée sous le lit, bon, il est temps de sortir. J'enfile mon blouson, mes habits sont propres, je n'ai pas eu besoin de dormir à la belle étoile depuis longtemps. Cette odeur, j'aime ce cuir, il a quelque chose de familier, de réconfortant, cela m'arrache un sourire.

Ouvrant la fenêtre, je m'arrête dans mon geste, avant de rire.


- Je n'ai pas besoin de fuir et les gens normaux ne sortent pas par la fenêtre Carol.

Qu'est ce que c'est d'être normale ? Je me le demande. Ce monde est à moitié fou de toute manière, il n'est pas le seul à vrai dire. Fermant doucement la porte, je quitte l'hôtel, saluant le réceptionniste. Il semble toujours un peu gêné. Mon look était peu orthodoxe d'après lui. Surtout pour sortir. Jeans blouson, c'est pas très féminin. Est ce que Carol...est ce que j'étais féminine ? J'aime bien ma coiffure en tout cas.

Que font les gens quand ils sont pensifs le soir ? Regarder le ciel ne m'apporte pas vraiment de réponse. Je remarque un groupe d'ados, ils parlent d'aller boire un verre, je connais l'endroit idéal pour ça. Voila une idée sensée.

L'Afterlife, c'est d'un cliché ce nom, mais les alcools sont bons. Enfin, je n'ai aucun point de comparaison pour savoir si c'est mauvais, je ne sors que depuis peu de temps. Je tente de retrouver les lieux de mes flashs, mais pas ce soir, je prendrais la route une autre fois. J'allais commander une bière, quand on a pas d'idée c'est toujours efficace, quand soudainement, j'entendis une dispute. C'est fou comme c'est agressant, je n'ai pas de sens d'araignée, mais ça a tendance à me marquer.

En jetant un rapide coup d'oeil, je remarquais la cause du problème, un type, même pas éméché, le cliché du petit con blondinet qui se sent supérieur. J'imagine déjà le topo, la jeune fille brune colérique lui a dit non et il ne semble pas comprendre. Elle a du caractère, elle semble pouvoir gérer la situation. La main de l'homme se glisse dans sa poche, qu'est ce que ça signifie, il est armé ? Peut être qu'elle peut le neutraliser, trop d'inconnue dans cette équation, je sers les poings.

- Hey, Carol, s'il te plait !

Le barman m'interpelle, comment il connaît mon nom déjà ? Bob ? Paul ? Je me souviens même plus de son prénom, il est américain et sans réelle personnalité, je vais l'appeler John. D'où il me connaît ? Je regarde le vide derrière lui, il devait y avoir quelque chose de plus grand. Un miroir peut être ? Fermant les yeux, cela me revient en mémoire, un gars avait critiqué mon look c'est vrai et devenait un peu trop collant. Je lui avais collé un coup de boule et...un vrai western.

- ça va aller John.

- Mais je ne m'appelle pas...


Sans l'écouter, je retourne le type dans ma direction en le tirant par l'épaule, j'aurais pu tapoter.

- Tu veux quoi le garçon manqué ?!

ça y'est, je me mord la lèvre, ils ont quoi à toujours attaquer sur le physique ces abrutis ? Croisant les bras, je le fixe, cela m'empêche de serrer les poings.

- Je crois bien que la demoiselle t'a demandé de lui foutre la paix non ?

- Putain Carol, te mêle pas de ça ! Si tu casses tu paies !

- Je t'ai dis que ça allait aller John !

- Mais c'est Bernard, B-E-R-N-A-R-D !


Je me retourne avec amusement, John lui donnait plus de charisme.

- Outch, désolé pour toi mon vieux.

Quelques fois je me surprends avec ce côté un peu piquant, est ce Captain Marvel ou Carol Danvers qui parle ? Je n'ai pas le temps de réfléchir, mon regard redevient sérieux et je le laisse entrevoir une demie seconde mes yeux...disons énergisés ? Il recule, regarde Ber...non John c'est vraiment mieux et détale. Un soulagement, je n'ai rien fait pour une fois, enfin "rien", c'est vite dit.

La belle inconnue est furieuse, je ne peux pas lui en vouloir, elle gérait mais...je ne pouvais pas rester là sans rien faire ! Je me masse l'arrière de la tête.

- Hum...pardon, je n'aurais peut être pas du intervenir. Mais il avait peut être une arme ou...Désolé. J'agis parfois instinctivement. Souvent même...

Je ferais peut être mieux de partir, quelle merde...Pourtant, mon regard est immédiatement attiré par le sien. Non pas le genre de flash, elle est belle certes, mais elle a quelque chose de différent. Derrière sa colère, il y a une tristesse énorme et cela me fait un mal de chien rien qu'à la regarder. Je me mord la lèvre, avant d'ajouter d'une voix beaucoup plus sereine.

- Cela ne me regarde peut être pas mais, vous ne voulez pas de compagnie n'est ce pas ? Pourtant vos yeux me disent que vous en avez besoin.

Captain ou Carol ? Sans doute un peu des deux...
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Nelkhael
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeMer 22 Mai - 1:09





Trois mois.

Trois mois sans aucun signe.

Trois mois à se ronger les sangs, à sursauter à chaque sonnerie de son StarkPhone modifié - si bien qu’elle en est venue à haïr une de ses chansons favorites, You Shook Me All Night Long d’ACDC, à force de l’associer à cette appréhension, à cette inquiétude, à cette tristesse.
Car Melinda n’est plus en colère à présent.

Oh, cela ne signifie pas qu’elle ne l’a pas été. En trois mois, ses émotions ont fait plus de dégât dans son estime de soi que ne l’ont fait ses multiples aventures et mises en danger de mort des trois dernières années.
Incompréhension, colère, frustration, inquiétude, espoir, panique, angoisse, colère… De vraies montagnes russes.



Tout allait si bien après plusieurs semaines de relation heureuse, de flirt, de rires, de bonheur. Mais un malheureux dîner dans un restaurant bien trop connu de Melinda avait tout gâché. Un simple nom.
Melinda Northwood.

Car c’était bien ça qui avait tout gâché, n’est-ce pas ? Son nom ? Cela ne pouvait être que cela. Qu’avait-elle ressenti lorsque Gabriel - cet enfoiré - avait prononcé le véritable nom de Nelkhael et s’était présenté comme son frère aîné ?
Car Nel n’avait vu aucune émotion sur son visage. Karen s’était soudainement fermée comme une huître, là où elle arborait un magnifique sourire en coin quelques minutes plus tôt. Elle s’était figée, son regard s’était fait calculateur, puis dur.
Puis elle s’était levée sans un mot, et était partie. Laissant Nel debout dans les bras de sa belle soeur, terrorisée de la réaction de sa compagne, des larmes et de l’incompréhension dans les yeux.

Et depuis, plus un mot.
Melinda, tremblante et stupéfaite, avait laissé passé plusieurs jours. Le choc de la révélation, la rencontre avec la famille … Elle pouvait comprendre que Karen ait besoin d’espace.
Mais quand elle n’avait rien reçu après trois jours, elle avait tenté de l’appeler.

« Le numéro que vous demandez est soit éteint, soit hors zone de couverture. » Yeah, right. « Le numéro que vous demandez n’est pas attribué. » Oh, come on !

Elles savaient bien toutes les deux que c’était des conneries ! Alors quoi, une simple petite révélation de rien du tout et Karen la bloquait ? Elle partait en courant ?! C’était quoi, ce manège ? Un moyen de la punir ?! Ce n’était pas comme si Nel connaissait tout de la vie de Karen ! Elles avaient bien le droit d’avoir leur secret, bordel !

Après trois semaines, elle s’était inquiétée.
Était-elle en bonne santé ? En sécurité ? Peut-être avait-elle accepté une mission un peu trop dangereuse ? Si elle avait été choquée par la rencontre avec son frère, Karen avait peut-être eu besoin d’un peu d’air pour se changer les idées … Mais si elle n’était jamais revenue de sa mission ? Et si elle était prisonnière, ou pire ? Et Nel restait là, à crier contre son téléphone inerte et silencieux, alors que Karen courait un grave danger ?

Alors elle s’était tourné vers le D.E.O. Elle avait tenté de rappeler le numéro par lequel le Squelette l’avait un jour contactée. Elle avait envoyé des messages. Elle avait fouillé le Net pour une adresse, un lien, n’importe quoi.
Quand, bredouille, elle avait fondu en larmes, une alerte de son téléphone l’avait informée d’une nouvelle activité du SHIELD, et elle avait immédiatement sauté sur l’opportunité.

Un simple message à Jarvis avait suffit à éveiller la curiosité de Stark, qui lui avait rendu visite dans sa propre chambre d'hôtel. Car à ce stade, elle ne prenait plus aucune mesure de précaution.
Elle l’avait accueilli, sans maquillage, sans perruque, juste elle en jogging un peu sale et en débardeur grisâtre. Et l’homme avait eut un mouvement de recul, puis avait haussé un sourcil avant d’entrer dans la chambre en la reconnaissant - son visage était plus pâle, ses yeux plus clairs, ses cheveux courts et foncés … Mais elle ne doutait pas que Jarvis lui murmurait une confirmation dans l’oreille.

« Je peux jeter un coup d’oeil, » avait fait Stark. « Mais avant ça, j’ai besoin de tes petits neurones. »

« Ce que vous voulez, » avait répondu Nel. Tout pour avoir un signe, un seul signe qu’elle était en vie.

Alors elle avait accepté le contrat.
Elle avait serré la main de Tony Stark, le coeur froid et la tête chaude, et elle avait accepté de travailler pour le SHIELD. Elle voulait juste un contact, une ligne, un échange avec Karen. Elle voulait juste s’expliquer, lui parler, s’assurer qu’elle était en vie.

Après sa première mission de soutien d’un groupe d’Inhumains, Stark avait secoué la tête. « Aucun signe de White Lady dans nos réseaux, ni chez nos contacts habituels, » avait-il dit. Nel avait manqué de le frapper. « Mais bien sûr qu’il n’y a aucun signe ! Même Jarvis n’a pas pu la trouver ! Je m’en fous de votre réseau habituel ! Vous me prenez pour qui ?! Vous croyez que je vous ai contacté pour faire mon boulot à ma place ?! Je le sais qu’elle est introuvable ! Ce que j’attends de vous, c’est que vous trouviez un contact au D.E.O., avec Wonder Woman, avec Nightwing, avec n’importe qui qui puisse m’assurer qu’elle est en vie ! »

De toute évidence, Stark n’avait pas apprécié que son autorité soit remise en cause.

Après sa troisième mission de soutien à la brigade anti-aliens, Stark n’avait toujours rien trouvé. Mais le D.E.O., lui, avait de toute évidence entendu ses cris.

« White est vivante. Maintenant lâche l’affaire. »

Le numéro avait été intraçable. La ligne n’avait même pas été ouverte suffisamment longtemps pour lui laisser le temps d’analyser. La voix était modifiée.

Karen était vivante. Karen allait bien.
Karen ne voulait plus rien avoir à faire avec elle.

La colère avait éclaté, succédant à l’inquiétude. « Lâche l’affaire » ?! Comment osaient-ils lui dire de lâcher l’affaire ?! Comment osait-elle couper ainsi les ponts sans même une simple explication ?! Elle ne pouvait même pas lui faire la politesse de le lui dire elle-même ?!

Alors quoi, elle fuyait ?! Elle s’était lassée ?!
À présent qu’elle connaissait son nom, Karen avait percé le mystère. Elle avait résolu l’énigme qu’était la hackeuse Nelkhael, l’inconnue du Net, la nerd aux multiples visages. Voulait-elle dire que Nel n’avait plus aucun intérêt pour elle, puisqu’elle connaissait Melinda ?!

Et peu à peu, la colère de tomba, remplacée par de la tristesse. Karen ne lui avait rien promis. Nelkhael avait été la seule à faire cette stupide promesse, à lui assurer son intérêt et sa fidélité. « Je ne vais pas me barrer en courant, même si je suis terrifiée, » lui avait-elle dit. C’était Karen qui était partie en courant.
Elle avait pourtant été sûre que l’affectation qu’elle avait lu dans les yeux de Karen avait été réelle …
De toute évidence, Melinda n’était pas aussi douée qu’elle le pensait pour lire les émotions humaines.

Karen avait disparu dans sa magnifique voiture de sport, puis elle avait disparu de sa vie. Complètement. Sans aucun signe, aucun indice.



Effondrée sur une table d’un bar cheap de Chicago (elle n’a même pas pris la peine d’en lire l’enseigne), à 9 heures du matin, à plus de mille kilomètres du QG, Nelkhael sirote un fond de whisky pas si mauvais que ça en en contemplant le fond.

Nel n’est plus en colère à présent. Elle est simplement triste. Triste, et frustrée contre sa propre naïveté.

Car cette histoire lui a ouvert les yeux sur sa naïveté. Sur sa crédulité. Une belle femme lui a fait les yeux doux, lui a murmuré quelques mots à l’oreille, puis a disparu en la laissant en larmes.
En larmes, et désormais recherchée par le SHIELD pour avoir déserté sans un mot. Et probablement par plusieurs organisations criminelle pour tous les efforts qu’elle a mis dans sa quête pour White Lady.

Enfin.

Disons que Stark la recherche. Stark, Daisy (cette salle taupe de Skye qui bossait pour le SHIELD depuis le début), Jemma et le jeune Peter. Peter qui passe bien trop de temps dans les laboratoires du SHIELD. Peter qui réussit bien trop facilement à ramener un sourire sur ses lèvres avec ses pitreries, son innocence et sa bonté d’âme.
Peter qui lui a envoyé plusieurs dizaines de messages allant de “were R U” à “got smthg fun 4 u!” en passant par divers gifs et vidéos de chats transportés dans les airs par un Spiderman bien trop enthousiaste de faire le buzz.

« C’est un joli sourire que vous avez là, dommage qu’il soit si triste … »

Elle lève les yeux vers le jeune homme qui vient de l’aborder avec un air cordial et poli, une lueur de gentillesse dans le regard.

« Je peux peut-être vous aider à vous changer les idées. Je m’appelle Matt, et vous ? »

Nel se redresse un peu, ne lâchant pas son verre. Le gars n’est pas moche, mais elle n’a ni l’envie ni l’humeur d’avoir de la compagnie. Un coeur brisé et une cavale ne sont pas les meilleurs sujets de conversation.

« C’est gentil, mais j’ai pas trop la tête à ça. Je préfèrerais rester seule. Bonne journée, » répond-t-elle poliment et sans agression.

Car malgré ce que Karen a l’air de croire, Nel a été bien élevée. Même quand elle est de mauvaise humeur, elle reste polie et courtoise. Elle ne se barre pas sans un mot au milieu d’une conversation, elle.

« Allez, vous n’allez pas rester comme ça. » Matt s’assoit alors à sa table, juste à côté d’elle. « Si vous venez chez moi, je suis sûr que je peux vous remonter le moral. »

« J’ai dis “non, merci”, je- »

« ’Vous braquez pas, on croirait que je vous agresse ! Si c’est juste pour attirer l’attention, je- »

Nel se lève brusquement de sa chaise, renversant son verre et faisant sursauter le gars qui se lève à son tour.

« Bordel mais tu vas me foutre la paix, p’tit con ?! Je t’ai dis de dégager, je peux pas être plus claire que ça ! »

« Mais j’te permets pas, sale pute ! Parle-moi bien ou je vais t’en coller une ! »

« Ah ouais ?! J’aimerais bien te voir essayer avec ta gueule de mannequin et tes bras de gringalet ! Vas-y, je t’attends, tu- »

Mais le gars se retourne brusquement, et une jeune femme aux cheveux bruns et courts lui fait face. Elle lui fait un instant la morale et, se voyant en position de minorité, le type finit par sortir du bar.

Nel fixe alors la nouvelle venue.
Et son coeur rate un battement. Ses cheveux courts, son air confiant, sa carrure musclée sans être masculine, son petit sourire en coin et ses yeux clairs …. Shit. L’espace d’un instant, Nel a cru voir Karen.

Et quelque chose en elle explose, ramenant la colère au premier plan.

« Mais bordel je peux pas être tranquille cinq minutes dans cette foutue ville sans que quelqu’un se sente obligé de voler à mon secours ?! C’est bon, j’avais la situation en mains, je suis peut-être petite et chétive, mais je sais me défendre, merde ! » Des images de leur première mission lui reviennent. Elle, en danger. Karen, volant à son secours dans son armure intégrale, magnifique, immaculée. « T’es qui pour t’interposer comme ça, hein ?! Mon garde du corps ?! »

Mais au lieu de s’emporter à son tour, comme Nel s’y attendait, la jeune femme semble simplement confuse et penaude.

« Hum… Pardon, » fait-elle alors que ses yeux tombent vers le sol, « je n'aurais peut être pas dû intervenir. Mais il avait peut-être une arme ou… Désolé. J'agis parfois instinctivement. »

La colère redescend, n’ayant plus de carburant ni d’étincelle pour perdurer, et Nel prend une grande inspiration alors que son défi s’effrite doucement face à elle.

« Cela ne me regarde peut-être pas mais, vous ne voulez pas de compagnie n'est ce pas ? Pourtant vos yeux me disent que vous en avez besoin. »

Les yeux bleu-vert qui lui font face sont d’une telle sincérité que la carapace se fissure, et tout d’un coup les yeux de Nel se remplissent de larmes. Au milieu du bar, s’attirant des regards inquiets des autres clients, Melinda fond en larmes devant cette inconnue, ses nerfs la trahissant lâchement.
Elle sanglote quelques secondes, puis renifle bruyamment et se tourne brusquement vers le barman.

« Barnaby ! Un autre whiskey ! Et laisse la bouteille ! »

Elle prend place au comptoir, faisant un signe à l’autre jeune femme de la rejoindre sans même la regarder. Peut-être allait-elle partir en courant, elle aussi ?
Qu’importait. Si elle voulait la faire parler, Nel allait parler. Elle allait lui raconter sa vie, ses malheurs, ses défauts, la dégouter avant même qu’elle ne pense à nouer la moindre petite amitié avec elle. Elle ne se ferait plus avoir.

Karen voulait l’effacer de sa vie ? Eh bien qu’elle l’efface ! Skye voulait mettre à la poubelle des années de fausse amitié et lui mentir pour mieux la surveiller ? Qu’elle lui mente ! Nel en avait tout simplement assez.
S’il lui fallait disparaître et partir s’exiler en Europe de l’Est chez son “ami” Victor pour être tranquille, eh bien elle le ferait.

Mais avant ça, qui de mieux qu’une compagne de bouteille pour une bonne thérapie ?
Alors quand la jeune femme prend place à ses côtés avec hésitation, Nelkhael lui lâche tout. Elle lui parle de cette femme qu’elle a rencontré au boulot, qui lui a sauvé la mise, et qu’elle a continué à revoir. Elle lui parle de ces moments de fragilité, de ces confessions à coeur ouvert, de leurs trauma à toutes les deux, et de pourquoi elles étaient parfaites l’une pour l’autre. Elle lui parle de son nouveau job, que leurs entreprises étaient rivales, mais qu’elles s’aimaient quand même, alors elles ont continué ensembles, malgré les recommandations de leurs chefs. Elle lui dit qu’elle n’était pas prête à lui présenter sa famille, mais que c’est arrivé quand même, sans qu’elles n’aient aucun contrôle sur la situation. Elle lui raconte comment femme magnifique a tourné le dos avant de couper tout contact avec elle, le lui laissant pas la moindre explication.
Elle lui dit comment elle est arrivée là, après avoir quitté son job sans en avoir même informé son chef, à recevoir des messages du petit stagiaire trop adorable mais qui ne réussit qu’à la faire pleurer davantage.

Et la jeune femme reste.
Elle reste, malgré la folie de la situation, malgré le discours étrange et décousu de Nel, malgré les bizarreries. Et à la fin de son monologue, elle lui sourit, et lui tend la main.

« Je m’appelle Carol. »
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Carol Danvers

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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeVen 1 Mai - 16:47





Depuis quand traversait-elle tout ça ? C'était difficile à dire, la seule chose qui était présente, était une immense tristesse, doublée d'une profonde souffrance. Je ne savais pas vraiment où me placer, mais quitte à s'incruster, autant y aller jusqu'au bout. J'ignorais jusqu'à son nom, mais pourtant elle lâcha ce qu'elle avait sur le cœur, avec une certaine méfiance tout de même. Je ne sais pas si c'était liée à cette paranoïa qui avait fait son nid dans ce qui me servait de tête ou une expérience passée qui se réveillait soudainement. Quoi qu'il en soit, je ne croyais pas un seul instant à des entreprises rivales, c'était trop vague et trop hésitant par moment pour qu'il s'agisse de véritable corporations, à moins de bosser chez Lexcorp éventuellement. Elle et son "amie" devaient tremper dans des histoires louches, voir même être liées à l'une des beaucoup trop nombreuse organisation d'espionnage à travers le monde. Un bref instant, je revis Fury, me disant de n'avoir confiance en personne. Shut up, il ne s'agit pas de moi, mais d'elle. Souriant, me resservant, je finis simplement par lui tendre la main pour me présenter. Si elle ne le faisait pas, elle pourrait au moins m'appeler autrement que la blonde trop curieuse de l'Afterlife !

- Je m'appelle Carol.

A star in the night 347135Barre12

Quittant le bar d'un air furieux, le jeune blondinet du doux nom de "Kevin", marcha dans la rue voisine de l'Afterlife, avant d'aller s'adosser à un Van, allumant sa cigarette. Soupirant, il sembla se calmer, avant de frapper contre la portière du véhicule, s'ouvrant ensuite pour le laisser rentrer.

- J'espère que tu dragues mieux en vrai Jaden.

Grognant, le jeune homme jeta sa cigarette, observant sa supérieure, jeune, belle, sans doute trop jeune pour un tel niveau d'accréditation, mais on ne discute pas les ordres du directeur et il n'était pas assez con pour se mettre une inhumaine à dos.

- Le plan était béton, elle est hors d'elle, elle m'attaque, la sécurité la fait sortir et on l'embarque. Je sais que vous vouliez faire les choses autrement boss, mais monsieur Stark a été très clair sur les possibles transfuges, on prend pas de risque.

Soupirant, la directrice des opérations inhumaines, Daisy Johnson, aussi connue sous le nom de Skye ou Quake, n'aimait vraiment pas la situation. Nel" avait quitté le SHIELD trop tôt et Stark craignait une intervention d'HYDRA. Elle avait voulu s'assurer que son amie, bien qu'elle ne la voyait plus vraiment comme ça pour le moment, ne soit pas blessée. Dès que Stark était dans le coup, c'était un vrai bordel...

- Je n'aime pas ça non, j'aurais du aller lui parler, mais je suis trop impliquée...Bon, j'imagine que tu as bien fait de reculer, on a une image de la perturbatrice ?

Le technicien tapota quelques touches sur son ordinateur portable, analysant les données offertes par les "autres clients", avant de tendre une tablette à sa supérieure. L'appareil ne resta pas longtemps dans les mains de l'inhumaine, la faisant tomber sous le choc. Prenant immédiatement son téléphone, il était rare de la voir aussi nerveuse.

- Heu boss ? Qu'est ce qu'on fait ?
- J'appelle le directeur, n'approchez surtout pas !
- Je passe au plan B ? C'est qui cette femme ?


Se retournant, tremblant légèrement, la jeune femme afficha un sourire, bien que la situation était tout sauf ordinaire, elle pouvait compenser des années de frustration en une phrase.

- Désolé, tu n'as pas le niveau d'accréditation pour cette info Jaden.

Grognant, l'agent détestait cette phrase sans doute autant que sa supérieure, mais elle avait cette manie de bien appuyer où ça faisait mal dans ce genre de moment, drôle de leadership.

- Et c'est classé sous quel niveau ?..
- A, comme Avengers.


A star in the night 347135Barre12

Je restais là, à lui sourire, buvant avec elle, bien que je ne pouvais pas ressentir les effets de l'alcool bien longtemps. Ça pourrait être pire, certains ne pouvaient même pas ressentir quoi que ce soit d'alcoolisé au vu de leur régénération. Et vint le moment où il fallait que je fasse un peu plus que simplement l'écouter, elle avait besoin d'autre chose. La psychologie de comptoir n'était pas mon truc, ni la psychologie tout court d'ailleurs. Je lui aurais bien proposé un mannequin de frappe, mais je ne savais pas si c'était ce dont elle avait vraiment besoin à l'heure actuelle.

- Tu sais...si la vie m'a appris une chose, c'est que rien n'est simple et qu'on ne regarde pas toujours au bon endroit. Et moi qui voulais éviter la psychologie de comptoir à deux dollars...Je pense que si tu tiens à cette personne, peut être que...c'est plus compliqué que ça ?

Lui souriant, j'avais beau avoir tendance à me mettre de côté, je ne pouvais pas m'empêcher de répliquer.

- Après, ça excuse pas de t'avoir mis dans cet état, on est bien d'accord...

John arriva juste après avec un verre, visiblement juste pour elle, l'observant en détail, le résidu tombant très subtilement dans le fond du verre, avant de disparaître, ne me disait rien qui vaille.

- Sers m'en un aussi John, c'est malpoli de laisser quelqu'un boire tout seul ! La même chose s'il te plait.

A peine le verre apporté, je l'échangeais devant ma "compagne de boisson", lui faisant un petit clin d'oeil.

- Il est plus frais celui là, tu en a plus besoin que moi.

Buvant le verre cul sec, je sentais effectivement un léger arrière goût, mais je faisais confiance à ma régénération de se rendre utile pour une fois. Fixant John, je le laissais voir un bref instant cette lueur dans mes yeux, preuve de la "purge" via mes pouvoirs. Lui, semblait stressé, tant mieux, je le gardais à l'oeil comme ça. M'étirant, je tendis à nouveau la main à la jeune femme.

- Je ne sais toujours pas ton nom, mais je sais que tu as besoin de te changer les idées. John, tu nous mets un peu de musique, ça manque de danse dans le coin, un bon moyen de te défouler non ?
.
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Nelkhael
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeJeu 7 Mai - 10:11




Rares étaient les fois où Nelkhael avait atteint un tel fond.

Bernard, ce pauvre barman qu’elle avait appelé Barnaby et que sa nouvelle compagne de beuverie ne cessait de surnommer John, avait définitivement un regard étrange. Toutes les alarmes encore éveillées dans l'esprit de Nel ne cessaient de lui hurler que quelque chose clochait chez ce type. Une petite lueur dans ses yeux, une hésitation, un air de vouloir être n’importe où ailleurs… Nelkhael avait passé trop de temps à fuir et à se cacher pour ne pas remarquer ce genre de détails.
Mais à cet instant, noyée dans le whiskey (et pas le meilleur, soit-dit en passant), son esprit d’analyse et sa mémoire infinie étaient en sommeil, comme sous une cloche. Comme si tout se déroulait comme derrière une vitre. Elle entendait, elle voyait, elle analysait, mais la conclusion ne venait pas se présenter à elle comme une notification sur un ordinateur, comme une alerte ou un “reminder”. Les sons étaient comme étouffés, les émotions étaient atténuées …

Son esprit d’analyse vit parfaitement l’échange de regard étrange entre le barman et la magnifique jeune femme. Mais la seule pensée cohérente fut un enchaînement de mots qui ressemblaient plus ou moins à : « Oh, un autre verre… Oahf, au point où on en est… » suivi d’un : « Hey! » sonore et offusqué lorsque Carol lui prit son verre pour le remplacer par un autre.
La partie pragmatique de son cerveau lui souligna alors qu’elle était bel et bien bourrée. À cet instant, c’était la partie émotionnelle qui pilotait. A cet instant, c’était cette boule d'émotion, cet organe marqué au fer rouge qu’elle avait passé le dernier mois à maudire, ce poing serré dans la poitrine qui était aux commandes.

« Je ne sais toujours pas ton nom, mais je sais que tu as besoin de te changer les idées. John, tu nous mets un peu de musique, ça manque de danse dans le coin, un bon moyen de te défouler non ? »

Carol vient-elle réellement de l’inviter à danser ? pense-t-elle, incrédule. Ce n’est pas tous les jours qu’elle parvient à emballer une aussi belle femme sans même essayer… Voire même en se montrant sous son pire profil !

Etrange, n’est-ce pas, la douleur imaginaire dont est capable un coeur brisé ? Ce n’est pourtant qu’un tas de signaux électriques, des données corrompues envoyées par le cerveau pour convaincre le coeur qu’il souffre, qu’il se serre douloureusement. Mais contrairement à tout ce qu’elle connaissait, Nelkhael ne maîtrisait pas ces stupides données. Et malgré sa mutation, son “super” pouvoir, elle ne contrôlait pas ses souvenirs, elle ne parvenait pas à effacer toute cette “data” inutile de son propre disque-dur.
Elle qui avait passé tant d’années à organiser son esprit méthodiquement… Voilà qu’elle gâchait tout avec un peu d’alcool et un trop-plein d’enzymes de tristesse. C’était comme si Karen avait débarqué dans sa chambre, avait ouvert tous les tiroirs de sa commode bien rangée et foutu toutes ses affaires par terre, noyant les objets essentiels comme son portable ou son ordinateur sous des montagnes de chaussettes et de slips sales. Les souvenirs douloureux, habituellement bien rangés au fond de son esprit et de sa mémoire infaillible, étaient à présent “au dessus de la pile”, alors que son esprit d’analyse peinait à respirer tout en dessous.

Tous ses souvenirs lui donnaient l’impression de se noyer.
Alors pour oublier, elle buvait. Et Dieu que c’était efficace. Même un peu trop, au point de l’engourdir.

A cet instant, Nelkhael était en sommeil, comme spectatrice derrière une vitre trouble, à tenter de déchiffrer la scène devant elle à travers la buée, à travers les larmes… Oublié le danger, oubliée la merde dans laquelle elle s’est mise d’elle-même en retournant ciel et terre pour retrouver une assassin, oubliée sa nouvelle réalité au milieu des plus grand super-héros du continent américain….
Non, c’est faux, lui souffle son esprit d’analyse, ils ne sont pas oubliés ! Tu verras, demain, tu vas t’en souvenir.
// Très bien, crache-t-elle mentalement à sa propre conscience, comme un dialogue intérieur caractéristique des poivrots de bas quartiers, pas “oubliés”, mais “mis de côté” ! //

A cet instant, Melinda avait juste besoin d’une épaule sur laquelle pleurer. Et comme son ex-compagne s’était effacée de sa réalité, et son ex-meilleure amie s’était révélée être la meilleure des trahisons, alors la voilà à dix heures du matin, hautement imbibée d’un alcool pas terrible.
Et si cette épaule appartenait à une inconnue, eh bien soit!

Elle laissa échapper une plainte étouffée en prenant la main de la jeune femme et en suivant ses mouvements entre les tables. Ce bar n’était manifestement pas la meilleure piste de danse qui soit, mais vu l’état de Nel, elle n’avait certainement pas l'intention (ou la capacité, en toute honnêteté) de sortir ses meilleurs moves, ni même de faire des folies.

Etrangement, la musique retentit bruyamment, venant frapper contre ses tempes déshydratées par l’alcool. Nel danse, plus souvent contre le rythme qu’en son sens, mais elle danse. Elle se concentre sur le présent. Elle étouffe le passé, elle étouffe les souvenirs.
Elle fait le ménage dans sa chambre, ramasse une par une les chaussettes sales et les balance dans la panière à linge. Après tout, quelle idiote remettrait des affaires sales dans sa commode ? Un éclat de rire lui échappe à cette pensée ridicule.

Elle répond, un peu agarre, au sourire de cette jeune femme qu’elle vient à peine de rencontrer. Ses yeux sont clairs, un peu hésitants… envoûtants.

Contre tous les signaux de son instinct de survie, elle se détend. Sans arrêter de danser (en manquant de justesse d’écraser le pied de Carol), elle essuie ses larmes alors même que “Carol” pourrait très bien être une membre d’Hydra, un bras armé du Joker, de la cellule anti-mutants, d’un dictateur alien tout bleu …
Mais elle s’en fout. ELLE S’EN FOUT !
De toutes façons, il peut lui arriver quoi que ce soit, qu’est-ce que ca peut bien lui foutre ?! Karen n’en a de toute évidences rien à faire ! Nel ne sera même pas un bon appât pour les ennemis de la mercenaire … Ni même pour ses amis, ha! Si elle en a.

« Moi c’est Mel... » murmure-t-elle en se rapprochant bien trop près de Carol, ses mots à peine entendus par dessus la musique. « Melinda. » C’est comme une libération, comme un frisson d’adrénaline, prononcer enfin ce prénom devant quelqu'un...

Son estomac se serre brutalement et elle s'immobilise, une main sur la poitrine. Cette nausée est-elle due à l’alcool ou à ces incessantes montagnes russes émotionnelles qui ravagent son esprit ?

« Désolée, je me sens pathétique… J’crois que j’vais être malade... » lâche-t-elle.

Mais la douleur continue, et ses pensées tourbillonnent encore.
Et Skye… Skye c’est pareil, cette sale espionne. Bordel, on a volé et diffusé les données de tellement de multinationales ensembles ! Et “Daisy” préfère foutre tout ça sous le tapis pour reporter tous les faits et gestes de Nel à PUTAIN DE STARK !
Et lui aussi, ce connard de tombeur ! Qu’est-ce qu’elle a bien pu lui trouver quand elle était adolescente ?! De toute évidence l'âge adulte apporte la sagesse ; elle n’a jamais vu aussi clair - malgré sa vision qui se trouble face à Carol - dans le jeu du milliardaire. S’entourer de gens sincères et honnêtes, les utiliser jusqu'à l'épuisement en leur promettant monts et merveilles !
Hydra, les Dix Anneaux, même Viktor Doom s’il me veut ! Qu’ils viennent ! Personne ne la pleurera de toutes façons ! A part sa famille, elle n’a plus-

Sa famille.

// Putain mais réveille-toi abrutie, t’es en train de faire la pire connerie de ta vie ! //

Un haut-le-coeur, et elle se précipite vers les toilettes. Elle entend à peine la musique qui s’éloigne d’elle (ou elle qui s'éloigne de la musique ?), et le bruit de pas de Carol qui la suit, alors qu’elle a à peine le temps de se pencher au dessus de la cuvette avant de vider son estomac plein de whiskey.
L’odeur et le son semblent la réveiller brusquement.

Ses yeux s’écarquillent sans voir la cuvette devant elle.

Elle vient de dévoiler son véritable nom à une inconnue. Une inconnue qui vient tout juste de la “sauver” d’une agression. Une inconnue qui l’a faite boire davantage alors qu’elle est de toute évidence dans un état précaire. Une inconnue dont le barman était clairement méfiant. Oh putain, une inconnue qui a discrètement remplacé son verre par un autre.

Elle sent une main se poser sur sa nuque et une voix lui demander comment elle se sent.

Est-ce qu’elle est droguée ? Est-ce qu’elle se sent si mal à cause de ça ?
Et maintenant, elles sont seules dans les toilettes. Plus de clients, plus de barman comme témoins. Dans quelle situation à la con vient-elle de se mettre ?!

Est-ce une simple combine pour la voler ? Pour la violer ? Est-ce un circuit de trafic d’humains? Va-t-elle finir prostituée en Europe de l’est sans plus jamais voir le soleil ? Ou vont-ils la tuer et vendre ses organes sur le marché noir ?
Ou pire, est-elle réellement d’Hydra ? Elle vient de lui révéler son prénom. Quelle chance que ce soit un prénom si commun sur la côte Pacifique …

Elle se sent brutalement retournée et poussée au sol, la tête entre les jambes.

« Respire, respire. T’es en train de paniquer. »

Oui elle panique ! Et elle a de bonnes raisons !

Le souffle court (et une mauvaise odeur de whiskey régurgité), elle lève des yeux de nouveau remplis de larmes, cette fois-ci paniquées, vers le visage inquiet de Carol.

« Je-... J’t’en supplie, ne leur fais pas de mal, » murmure-t-elle en la fixant dans les yeux. Elle prend une grande inspiration. « J’te suivrai sans faire d’histoires, ok ? T’as même pas besoin d-de me tuer, je sais comment disparaître. »

Mais au lieu du rire diabolique ou du coup derrière la nuque, Melinda n’entend qu’une chose:

« ... Quoi ? »
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Carol Danvers

Carol Danvers
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeLun 11 Mai - 15:45





Melinda, c'était étrange, non pas comme nom, mais la façon qu'elle avait de le dire, comme si cela avait une importance presque vitale pour elle. Quelque chose ne tournait pas rond avec elle, comme si son nom était l'incarnation même de toutes ses blessures. Son attitude aurait presque pu la charmer, bien qu'elle était clairement touchée par sa détresse, mais quelque chose clochait, une chose qu'elle n'arrivait pas à identifier. Dans tous les cas, Mel' n'était plus en état de parler, la suite logique de la soirée ne se déroulerait pas sur la piste de danse ou dans un endroit plus confortable, mais bien dans les toilettes de ce bar.

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Quelque chose ne tournait pas rond, d'abord Stark interférait dans sa discussion avec Coulson, bien qu'intercepter un ancien avengers n'était pas une chose banale, mais ensuite, toutes leurs communications avaient été coupées. C'était le genre de situation techniquement impossible pour une unité d'intervention du SHIELD, les protocoles de contre espionnage et les protections contre tout sabotage ou piratages avaient été faits par JARVIS et Stark, avec même du matériel de Wayne Tech. Certes, tout n'était pas sans failles, mais aucun humain ou même programme créé par un humain, ne pouvait théoriquement passer le filet de sécurité de l'organisation. Il fallait une rapidité jouant sur des nanosecondes, autant dire, qu'à part une IA comme JARVIS, il était impossible de...

- Oh merde. Sortez d'ici ! Tout de suite !
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- Respire, respire. T’es en train de paniquer.

Carol faisait de son mieux pour réconforter sa jeune amie, qui était littéralement dans un état de panique, tous ses sens en alerte au vu de ses réactions. Certes, c'était un mauvais moment à passer, mais il n'y avait pas matière à flipper comme ça. Enfin, elle le pensait, à vrai dire, elle ne se souvenait pas vraiment d'avoir été un jour bourrée...et puis, son pouvoir l'empêchait aujourd'hui de connaître un tant soit peu cette situation.

Son regard, tout ce mélange entre ce besoin de s'évader, cet intérêt et cette souffrance avait disparu. Il n'y avait que de la peur, voir de la terreur. Elle la suppliait de ne pas leur faire de mal, qui donc ? Et pourquoi ? Lui disant qu'elle pouvait bien disparaître. Carol est déboussolée, elle ne sait pas du tout comment réagir, ne pouvant répondre qu'une seule chose, de manière inquiète et un peu perdue.

- ...Quoi ?

Se passant la main sur son visage, elle ferme les yeux, tentant de comprendre la situation. L'entreprise rivale, ce nom si important, des gens à protéger, l'échange de verre, l'état dans les toilettes...Soupirant, elle pose sa main sur son épaule.

- Mel, enfin si tu m'autorise à t'appeler comme ça, je suis désolée, vraiment. Je me doutais bien que ton histoire d'entreprises rivales sonnait louche, mais...je ne suis pas un concurrent ou un de tes collègues, si je peux m'exprimer comme ça.

Elle regarda vers la porte, la musique s'était arrêtée, soit John en avait marre, soit il faisait autre chose que de servir des verres.

- Reste éveillée.

La blonde se lève, dirige son doigt vers la serrure de la porte et lance un rayon lumineux de quelques secondes, bien assez pour faire fondre la serrure. Juste assez pour empêcher une clé d'être insérée, mais pas suffisamment pour favoriser la moindre ouverture.

- On a peu de temps. J'imagine que tu dois tout trouver louche, mais je ne te veux aucun mal. Ton "Berny" avait mis quelque chose dans ton verre, je l'ai bu...j'ai la chance d'avoir un organisme...disons assez résistant. Je sais pas dans quoi tu t'es fourrée, mais je doute qu'il soit barman...

Un coup de feu retentit.

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- ça craint, c'est une erreur de débutant de se faire avoir comme ça...

Skye était adossée contre le van, son équipe entièrement décimée, au dessus d'elle une femme aux cheveux blancs, le visage caché par un masque, ne laissant que des yeux haineux, violacés, cybernétiques, sortir de ce dernier. Pistolet tendu, elle n'allait pas tarder à tirer.

- Je parlais pas de moi.

Envoyant une onde sismique de haute intensité, son assassin s'envola, avant de s'écraser contre une voiture. L'inhumaine s'injecta en urgence un liquide bleu, se redressant péniblement, Waynetech avait de sacrés accessoires il est vrai.

- Je sais que tu m'entends White ! Tu vaux mieux que ça !

Elle eut tout juste le temps de se mettre à couvert, sortant un pistolet, la vitesse d’exécution de son assaillant était effrayante, de même que son absence de douleur, bien que blessée, comme si elle était désinhibée. Stark s'attendait à l'arrivée de White Lady, mais pas avec ce genre d'équipement, ni cette sauvagerie...Elle n'était pas elle même, HYDRA devait être derrière tout ça, elle avait disparu, le DEO n'avait plus rien communiqué et voilà qu'elle attaquait le SHIELD et visiblement son ex...Sans parler qu'elle semblait juste enragée, sans aucun contrôle et donc commettait des erreurs.

- Ou pas...

Tous les agents recevaient des implants, la vague de renfort avait du être envoyée dès l'absence de leur battement de coeur, c'était la procédure, mais elle ne tiendrait peut être pas aussi longtemps.

- Je sais pas ce qui s'est passé entre vous, mais tirer sur son ex est un peu exagéré non ?

Une balle traversa l'épais blindage du véhicule, passant juste à côté de son oreille, cette précision toute relative était étrange, comme si sa visée n'était pas assurée...mais il valait mieux ne pas tenter sa chance.

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Ces bruits étaient tous sauf rassurants, d'un côté il y avait un regroupement de personnes désirant forcer la porte, de l'autre, une véritable fusillade...Carol n'avait visiblement pas vraiment de choix, elle allait devoir forcer le passage. Ce qui signifiait indiquer à toutes les organisations relevant des pics d'énergie...sa présence et ça ne l'enchantait vraiment pas. Néanmoins, Melinda était terrorisée et vraisemblablement en danger. Lui souriant, elle tenta tant bien que mal de la rassurer.

- Mel'...Je sais que c'est pas évident pour toi, mais il va falloir que tu me fasse confiance. Je sais pas qui t'en veut, mais tu ne peux pas rester ici. Et ce que je vais faire va être encore moins évident, mais je ne te veux vraiment aucun mal.

Respirant un grand coup, la blonde illumina son poing, avant de frapper le mur d'un grand coup, l'explosant sans la moindre difficulté. Laissant son corps libérer une grande partie de son énergie, elle fit fondre les projectiles avant même qu'ils ne puissent la toucher, observant l'assassin se tenant devant elle, prête à la calmer d'un bon gros coup d'énergie. Pourtant, quelque chose l'empêcha de le faire...sa main droite tenait le pistolet dirigé sur elle, tandis que sa main gauche tenait son bras, le faisant bouger, ratant tous ses tirs.

- Qu'est ce que...

Mélinda, hésitante, contourna sa "protectrice", observant l'assassin avec une souffrance encore plus grande qu'en début de soirée.

- ...Karen ?

L'assassin hurla, poussant son bras dans un cri de rage, l'abaissant sur le sol où elle vida son chargeur, toujours dans ce même cri. Carol l'observa sans rien dire, incapable de bouger, cette haine qu'elle avait vu dans les premières secondes, avait laissé place à un désespoir total. Elle passa tout de même son bras devant Melinda, craignant que les choses empirent.

- ...Nel...

Les yeux violacés de l'assassin semblèrent comme devenir fous, s'illuminant d'une variété de pixels totalement anarchiques, avant de laisser voir des larmes couler par dessus le masque. L'assaillant, tremblant, sembla comme implorer.

- ...Aide moi...

Elle tomba au sol, à genoux, se tenant le crane en hurlant, avant de lâcher son arme et de disparaître dans un nuage de fumée. Carol observa l'air dévasté de Mélinda, avant de regarder Skye, ainsi que les voitures en train d'arriver. Soupirant, elle attrapa la jeune femme s'envolant brusquement, envoyant des traits d'énergies dans de nombreuses directions, avant de se poser dans une vieille planque, connue uniquement d'elle et d'un colonel de l'armée borgne et particulièrement paranoïaque. La laissant se reposer, elle resta adossée contre la porte toute la nuit, la laissant petit à petit reprendre ses esprits.

- Doucement Mel', personne ne sait que tu es ici, tu peux partir quand tu veux...Après j'imagine que tu as des questions...mais...ça va ? Cette nana à l'air de t'avoir secouée.

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Nelkhael
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeMar 2 Juin - 6:34




La sensation d’un rayon de soleil sur son visage la réveilla doucement, réchauffant son corps bien malmené de la veille. Elle ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois pour finir de chasser le sommeil de ses paupières, son regard se posant sur une petite plante verte bien mal en point posée sur la table de chevet.
Se redressant, elle s’immobilisa en lâchant un grognement de douleur. Assise dans le lit, tête entre les jambes et mains sur les tempes, elle se mit immédiatement à regretter ses décisions “adultes” lorsque le mal de crâne et le tournis la prirent d'assaut. « Être adulte, c’est prendre tes propres décisions pour mener une vie qui te convient. Et être capable d’assumer ta responsabilité lorsque ces décisions ne sont pas les meilleures du monde, » lui avait un dit son père. // Je me sens pas super responsable, là… //

Son instinct de hackeuse en fuite lui revint brusquement, et elle chercha rapidement des yeux son sac.
// Merde. Pas de sac en vue. //

« Doucement Mel', » fit une voix à quelques mètres d’elle.

Ses yeux cherchèrent immédiatement la porte de sortie, avant de s’immobiliser de surprise. La porte était bloquée par “Carol”, si c’était réellement son nom.

« Personne ne sait que tu es ici, tu peux partir quand tu veux… »

Nel fronça les sourcil. La pièce était relativement petite ; les rideaux de la fenêtre derrière elle étaient partiellement tirés, laissant suffisamment de soleil passer pour pouvoir y voir clair dans la pièce... Mais pas suffisamment ouverts pour déterminer la situation à l’extérieur, ni s’il lui était possible de s’échapper en sautant par la fenêtre sans s’écraser au sol… Il ne s’agirait pas qu’elle répète sa brillante rencontre avec Bones et Wonder Woman.

À ce propos… // Bordel mais c’est qui cette nana ? //

« Après j'imagine que tu as des questions… mais… ça va ? Cette nana a l'air de t'avoir secouée. »

Nel inspira profondément, tentant de calmer son anxiété. Un encadrement de porte lui laissait voir un évier à sa gauche … La cuisine peut-être ? Tentant de stabiliser sa migraine, elle se leva hésitante, la gorge sèche et les jambes encore faibles (Et encore habillée... remarqua-t-elle alors que son jeans la serrait au niveau de l’estomac), avant de se diriger en titubant vers la cuisine, sans répondre à “Carol” ni la quitter des yeux.
Du coin de l’oeil, elle nota que Carol ne la quittait pas non plus des yeux … Mais il manquait cette lueur de suspicion caractéristique aux espions et aux super-héros ; il n’y avait là qu’une lueur d’inquiétude face à sa démarche mal assurée, comme si Carol s’apprêtait à se lever pour l’aider à marcher.

La cuisine dans laquelle elle entra était définitivement du même gabarit que la chambre : vieillotte, aux couleurs jaunes criardes typique des années 1970… // Mais quel âge a ce bâtiment ?! Je sais que Chicago est une vieille ville, mais ça justifie pas de garder un appart’ dans cet état ! // Un verre d’eau posé à l’envers à côté de l’évier, récemment lavé, se présenta comme sa salvation. Ouvrant le robinet, elle remplit le verre, avant de le porter à ses lèvres.

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Karen.

En armure robotique complète, la majorité de son visage recouvert. Arme pointée sur elle.

Ses yeux violets artificiels et étrangers. En larmes.

Agenouillée devant elle, hurlant de douleur. Ses mains si précises clairement tremblotantes.

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Sa poitrine se serra brutalement, les muscles se contractant, et elle eut à peine le temps de poser le verre avant de se pencher au dessus de l’évier et d’y rendre le contenu de son estomac (pas grand chose ; de la bile et un reste de whisky d’hier).
Derrière elle, des bruits de pas précipités se firent entendre, et la voix de Carol s’éleva dans l’embrasure de la porte en lui demandant si tout allait bien. Acquiesçant comme elle le pouvait, Nel se rinça la bouche au robinet avant de boire d’une gorgée le grand verre d’eau.
Se retournant, elle offrir un pâle sourire reconnaissant à Carol, levant une main en signe universel d’« Attend une seconde », avant de fermer les yeux alors que les flashs reprenaient.

À présent que le taux d’alcool descendait, son cerveau se réveillait.

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Les yeux erratiques du barman. Bernard.

Une conversation entre deux clients du bar derrière elle, sans aucuns sens (tons étranges, jamais en superposition à ses paroles à elle, comme s’ils l’écoutaient).

Les regards réguliers d’autres clients (pas des regards de reproches, pas des regards graveleux, des regards calculateurs).

Une oreillette beige mal accrochée à l’oreille du “poivrot” au fond de la pièce.

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L’inconvénient d’un cerveau mutant et d’une mémoire infinie était qu’il continuait de fonctionner en permanence, même quand elle ne le voulait pas… Elle continuait de tout enregistrer, de tout noter, sans jamais rien oublier… L’alcool empêchait la réception de l’information, mais ça ne durait que jusqu’à ce qu’elle dessaoule. Puis tout arrivait d’un coup, et comme d’habitude rien n’est filtré : bruits, conversations, odeurs (oups nouveau haut-le-coeur au souvenir des restes de son repas au fond des toilettes du bar miteux), les titres du journal que tenait le client à sa droite, la marque de la montre du barman, le poster de groupe de musique au dessus du juke-box…
Des détails qui ne la concernaient pas, qu’elle avait mit des années à entraîner son cerveau à ”ignorer” (plus “classer dans spam” que “ignorer” pour pouvoir les récupérer en cas de besoin, mais c’est tout comme), et que son esprit imbibé n’avait pas sû trier.

Un grognement d’inconfort lui échappa alors que Carol se rapprochait d’elle. « Il doit y avoir des vieux cachets quelque part si tu te- »

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Bruits de fusillade.

Explosion, mur cassé.

Carol, debout devant elle, en protectrice.

Karen en armure complète, arme à feu braquée sur son visage.

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« - sens mal. Ils sont peut-être périmés par contre... »

Son coeur se serra de nouveau alors que le souvenir lui revenait, vivide. La partie d’elle qui avait passé les deux derniers mois à déprimer lui souffla : // Elle ne veut tellement plus te voir qu’elle est prête à te buter. //

Son souffle se fit de nouveau court, et son mal de crâne sembla s’apaiser doucement. La voix inquiète de Carol revint, sans doute exacerbée par l’absence total de réponse de Nel.

« Laisse-moi deux minutes, ça va passer… Juste le temps que ça me revienne… » souffla-t-elle.

Elle entendit vaguement un commentaire sur « Vu ce que tu as bu, une bonne partie va être encore floue... » mais décida de l’ignorer.

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Karen, hors de contrôle. Mais tout de même elle-même.
Karen, clairement contrôlée, réussissant à ne pas lui tirer dessus.

Karen, l’appelant à l’aide.
En danger ? Manipulée ? Par Hydra ? Par d’autres ?
Karen, disparaissant dans un écran de fumée.
Magie ? Téléportation ? Quelle technologie ?!

Vitres brisées.
Voitures noires à l’extérieur, agitation, cris de panique.

Skye. Daisy Johnson. Blessée, s’avançant vers le bar.

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« Merde, » lâcha-t-elle tout haut.

Le SHIELD est sur ses traces. Le SHIELD est sur ses traces, et les connards qui ont capturé Karen l’ont forcée à couper les derniers fils de son ancienne vie. Heureusement il semble qu’il lui reste assez d’“elle-même” pour ne pas mener à bout sa mission … Nel ne peut qu’imaginer la douleur que son ex a du ressentir en se retenant de lui tirer dessus.

« Je vais buter Bones, » lâcha-t-elle une fois encore. Cet enfoiré est censé protéger Karen !

« Hein ? »

// Mais avant ça, focalisons-nous sur la situation actuelle. //

Vieil appartement, plomberie, peinture, vitres pas mises à jour depuis des lustres (sans déconner, Nel peut entendre les voitures en bas de la rue ; ça fait au moins quinze ans que tous les apparts’ sont équipés de double-vitrage). Donc c’est une planque. Et comme l’a dit Carol, personne ne sait qu’elle est là.

Oh. Personne ne sait qu’elle est là.
Le commentaire avait sans doute pour but de la rassurer, mais en tant que jeune femme chétive en présence d’une inconnue clairement puissante, ses réflexes d'autoprotection ont plutôt tendance à lui dire que c’est mauvais signe ! // Non, stop, on se concentre. //

Nelkhael inspire profondément, croisant le regard de plus en plus inquiet de Carol.
« “Carol”, c’est ça ? » a l’air d’avoir la trentaine, hésitante mais très forte. Elle a clairement “un organisme… résistant”, résiste aux drogues, réagit très rapidement, tire des lasers avec les doigts, casse des murs à coup de poing, arrête les balles par la pensée, se place en première ligne face à une assassin en full-combinaison robotique, armes à feux et technologie hyper avancée apparentes… et s’envole dans des nuées d’étincelles (Nel est fière d’elle-même pour ne pas avoir dégueulé en se sentant arrachée à la croûte terrestre).

Définitivement une métahumaine. La mémoire infaillible de Nel ne trouve aucune correspondance avec les mutants officiellement répertoriés (tel que rendu obligatoire par la “loi super-héros” débile passée quelques années auparavant), et elle n’a pas souvenir d’avoir lu quoi que ce soit lors de ses nombreuses tentatives de piratage du SHIELD ou des données de JARVIS. Donc pas une Avenger - enfin, pas une Avenger connue ou actuelle. Une mutante ? Une transhumaine ? Une alien ? Une mage ?
Certains codes de JARVIS lui sont encore inaccessibles (et après ces derniers mois, elle n’a pas trop envie de prendre le risque d’attirer davantage l’attention sur elle). La seule “Carol” d’intérêt dont elle se souvient avoir lu quelque chose dans leurs serveurs (outre la femme de ménage du 3e étage du centre d'entraînement Avengers et la grand-mère du jeune Benjamin Backer qui vient d’obtenir une bourse d’études universitaires “Young Team Avenger”) est Carol Danvers, une ex-pilote de l’US Air Force particulièrement brillante déclarée décédée dans les années 1990… Mais compte-tenu du fait que Danvers est censée avoir plus de 60 ans, il y a peu de chances que ce soit elle.

Une chose était sûre, contrairement à ses craintes de la veille, elle ne semblait pas être dangereuse (enfin par pour Nel). Elle l’avait protégée contre Karen (donc pas Hydra), et lui avait évité une confrontation avec Skye (donc pas SHIELD). Mais si elle n’était aucun des deux, alors qui ? Le D.E.O. ?

« Eh-ho ? »

Nel leva les yeux.
Ah.
Oui.
Carol lui parlait.

Il fallait vraiment qu’elle arrête de se mettre dans des situations où il lui fallait réagir à chaud, c’est pas ça, son job! Son job c’est de faire des recherches et d’infiltrer des serveurs en ayant tout le temps qu’il faut pour coder et réfléchir à ses prochaines lignes ! Pas d’improviser des alibis pour des inconnues aux super-pouvoirs !

« Si tu v- »

« Non, pardon, ça va mieux. Désolée de t’avoir inquiétée. J’ai l’impression que ma tête va s’ouvrir en deux et que mon estomac fait la fiesta tout seul, mais ça va. Juste un after-taste de la gueule de bois, tu sais… Enfin, vu ce que ton organisme a fait des drogues que Berny a apparemment versé dans ton verre hier, pas sûr que tu saches… »

Elle soupira un grand coup, et se dirigea doucement vers la porte en direction de la chambre - et du lit.

« Encore désolée pour le coup de frayeur, j’ai besoin de m’asseoir. » Carol l’accompagna, semblant quelque peu déstabilisée par les mots de Nelkhael. Assise sur le lit, Nel lui accorda un sourire contrit. « Je t’avoue que je suis assez surprise que tu penses que moi j’ai des questions. Je connais pas ton quotidien, mais j’imagine que c’est pas tous les jours que tu te retrouves face à face avec une assassin robotique prête à vider son chargeur dans ton crâne … Oh. Parce que ouais, c’est elle, mon ex. “Cette nana”. De la concurrence. Dont je t’ai parlé. Parce que bien sûr comme une idiote je t’ai raconté toute ma vie. »

Ca, ça eut au moins le don de lui clouer le bec. Eh, pas mal pour l’impressionner au premier rendez-vous. Une soudaine vibration la fit sursauter, et elle remarqua alors son téléphone posé sur la table de chevet, derrière la plante mal en point. « Oh. Je pensais que toutes mes affaires étaient restées au bar... »

Carol lui fit comprendre que l’appareil n’avait cessé de sonner depuis la veille, // Mince, j’ai bien dû dormir vingt heures … // et Nel lança un regard intrigué à la jeune femme avant de prendre son portable en mains.

// Elle me laisse y accéder sans hésitation… Soit elle l’a mouché, soit elle n’est vraiment pas du même milieu et elle est complètement clean. //

Malgré l’anti-tracking que Nel avait pu trafiquer sur l’appareil, son téléphone affichait quinze appels manqués - onze de numéros masqués (Stark ou Skye probablement), quatre de son frère Gabriel (Merde, ils l’ont trouvé. Y a aucune raison pour qu’il m’appelle sinon.). Aux appels s’ajoutent plusieurs sms, dont deux étaient définitivement de Skye demandant où elle était (Cette garce a peut-être trouvé le numéro, mais avec toutes les précautions que j’ai pris, elle peut courir pour le tracer ! Ha !), et sept de Peter Parker, dont les trois derniers étaient : « M. Stark dit kil ya u du grabuge ac Skye… Tou va bi1? », « M. Stark dit 2 vs dir: “Q-girl, tjrs en vie?” », et « Sans dec Mme Nel, vs ete tjrs en vi ?! ».

Nel sourit à la lecture des messages.

« C’est le p’tit stagiaire qui s’inquiète. Apparemment tu as fais les titres à t’envoler dans le ciel de Chicago en pleine journée… Merci encore, au fait. Mal comme j’étais, je pense que j’y serais passée si tu ne m’avais pas embarquée. Ca ou les hommes en noir à l’extérieur m’auraient sûrement neuralyzée avec leur flashs pour que j’oublie tout ça… »

Nel répondit rapidement « All good » à Peter avant de jeter son portable sur le lit.

« J’étais très mal, j’ai trop bu, je t’ai déballé ma vie, et ensuite j’ai paniqué. Promis, je suis pas comme ça d’habitude. Pas aussi … Intense. Et désespérée. Mais bon. T’as pu voir la situation. Bad break-up. Tellement bad qu’elle a essayé de me buter. Pas mal en termes d’evil ex, » ne put-elle s’empêcher d’ajouter en lâchant un léger rire, le caractère complètement disproportionné de sa situation lui apparaissant brusquement comme profondément comique. « Mais ouais, à part ça, bien sûr que j’ai des questions. Mais je pense que tu dois en avoir aussi. »

Alors qu’elle allait se lancer sur une autre tirade, un mouvement derrière elle la fit soudain sursauter alors qu’un « Miaaaw. » puissant retentit dans la pièce. Un magnifique chat roux se glissa vers elle et vint se frotter affectueusement à son bras … Après être rentré par la fenêtre.

// Wait. // Elle se pencha vers la fenêtre. De toutes évidences, la planque était dans un appartement à au moins sept étages de haut. Et il ne semblait pas y avoir de rebord de fenêtre. // What ?! //

« Heuu… Il est entré comment ? »
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Carol Danvers

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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeMar 28 Juil - 2:20




Sourire en coin, la blonde se voulait rassurante, ne semblant pas déstabilisée par le nouvel acteur dans cet étrange film, qu'était la vie de Melinda depuis quelques temps visiblement. Tendant la main, elle laissa le chat venir vers elle, ayant une certaine émotion en sentant ce petit être, qui n'était absolument pas vulnérable, se frotter contre sa peau. Le caressant avec tendresse, elle se souvint soudainement qu'elle était observée par sa jeune amie.

- Hem, pardon, où sont donc mes manières. Mel', je te présente Goose. C'est pour ainsi dire mon chat, mais il est...comment dire ? Très indépendant ? C'est le moins qu'on puisse dire.

Visiblement, son interlocutrice ne semblait pas à l'aise avec le fait que cette mignonne boule de poils venait de grimper sept étages pour les voir.

- Oh...Goose est un chat très spécial, mais il est gentil, la plupart du temps du moins.


Observant le chat se retourner pour aller se frotter à Mel', elle laissa échapper un petit rire.

- En tout cas, il t'aime bien, charmeur...

Son regard se perdit ensuite sur le téléphone, le "StarkPhone" de la jeune femme. Elle n'avait pas eu la moindre hésitation en la laissant avec ce genre d'appareil. Si une personne fuyait le SHIELD, elle se doutait bien qu'elle protégerait ce genre de technologie contre son propre créateur.

- Le stagiaire ? Je pensais que c'était Quake qui t'avais envoyé 37 messages.


Voyant son regard, Carol soupira, se massant la nuque, avant de s'étirer, elle était restée assise quasiment toute la nuit il fallait dire.

- Relax, elle a voulu me recruter à mon réveil...enfin, à mon arrivée ici...Par contre, avant de revenir à ton ex et toi...Il y a quelque chose que j'aimerais savoir.

Sortant une petite boite noire de sa poche, elle posa son pouce sur la surface du haut, ouvrant toute une série de données holographiques. Il n'existait que trois boites comme celle là, toutes étant créées et données par une seule personne : Nicholas James Fury. Le genre de trésor ambulant pour quelqu'un comme Melinda...ou dans la même branche.

- Recherche, individu, mot clé, Bones.

Un écran principal, comme une alerte, s'ouvrit soudainement, affichant les mots suivants : Niveau 10, demande de confirmation d'identité.

- Mais quel parano celui là...

L'écran afficha "accès refusé, destruction des données dans 10,9,...

- Higher, further, faster, baby.

Le message d'alerte s'interrompit, laissant apparaître un hologramme d'un personnage à tête de squelette une véritable mine d'informations.

- Mister Bones...ancien supervilain, ce que je déteste ce terme, vaincu par Superman, capacités surhumaines et peut synthétiser du cyanure de synthèse...un type charmant. Directeur actuel du DEO...encore une organisation qui traque les méta et qui n'existe pas. Se méfier à tout prix...

Fermant la boîte et la rangeant, sous le regard toujours aussi choqué de Melinda, Carol soupira un grand coup.

- Je me suis foutu dans quel pétrin pour que tu connaisses un type pareil ? J'ai l'impression que ta vie est assez mouvementée, je me trompe ? Cela dit, je viens de me dire que tu dois vraiment avoir l'impression que je bosse pour les gars qui voulaient te kidnapper...Moi et la subtilité.

Se relevant, elle alla faire quelques pas, n'étant pas habituée à ce genre de situation, mais elle préférait éviter que Mel', fasse une crise de paranoïa aiguë.

- J'ai aidé Fury par le passé, du coup on a été proches, amis...enfin c'était avant qu'il fasse des expériences avec une technologie alien pour faire des armes de destruction massive. On s'est un peu perdu de vue depuis New York. J'ai pas d'ex robotique ninja voulant ma peau...mais bon, des aliens qui veulent ta peau en sortant tout droit d'un trou dans le ciel c'est pas mal aussi non ? Des milliardaires égocentriques qui volent dans des armures de combat, des dieux, des géants verts...C'est à se demande ce qu'est une vie normale non ?

Sa main se resserra avec force dans son bras, tremblant, elle n'arrivait pas à cacher l'émotion qu'elle avait de juste parler de cet événement.

- Pardon, hum, je veux pas minimiser ce que tu ressens. On a tous nos casseroles...Je fuis le SHIELD depuis ce temps là, je peux pas cautionner ça. Pourtant ce crétin paranoïaque m'a donné sa boîte de Pandore quand on s'est recroisé. Je l'avais jamais ouverte mais...ce nom m'a fait tiquer.

Soupirant, la blonde reprit ses esprits, il y avait tellement de tensions...et pourtant elle aimait vraiment la compagnie, sobre, de la jeune femme. Elle n'avait pas besoin de plus de noirceur, mais bien d'un peu de soleil, elle pouvait peut être arranger ça et sans la moindre utilisation de ses pouvoirs.

- Reprenons depuis le début d'accord ? Et sans alcool cette fois.

Lâchant un petit rire, elle lui tendit la main dans un immense sourire.

- Mélinda c'est ça ? Ravie de faire ta connaissance.[/color]

Lui serrant la main, elle voulut la rassurer sur son identité, sentant bien qu'elle n'était pas vraiment à l'aise avec le fait qu'elle connaisse son prénom.

- Et oui Carol est mon vrai nom, Carol Danvers, à ton service.[/color]

Le regard de Melinda changea subitement, sa mémoire infaillible venant de faire un lien pourtant impossible.

- Quoi ? J'ai dit une connerie ?
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeVen 2 Oct - 11:52





Melinda Northwood blâme le manque d’animaux de compagnie dans sa vie pour la réaction de son cerveau en manque d’affection face au derrière poilu de monsieur Goose. Pour une raison qu’elle ignore, les signaux se déclenchent et elle n’a qu’une envie : serrer cette boule de poils rousse dans ses bras et ne plus jamais la lâcher.
D’ailleurs, c’est exactement ce qu’elle fait.
Le chat lâche un miaulement blasé alors qu’elle se penche et le prend dans ses bras, mais ne tente pas de s’échapper.

« Je pensais que c'était Quake qui t'avait envoyé 37 messages, » continue Carol avec un air penseur.

De toute évidence, cette discussion est loin d’être finie.
Bon, Carol avait déjà compris que le SHIELD était après Mélinda, ce n’est pas étonnant qu’elle connaisse l’identité de Skye… enfin Quake … Enfin Daisy. // Par la barbe de Thor, cette fille a presque autant d’identités et de noms que moi ! //

Son inquiétude doit se lire sur son visage, car la jeune femme poursuit : « Relax, elle a voulu me recruter à mon réveil… enfin, à mon arrivée ici… »

Les sourcils de Nel se froncent. Elle n’est pas prête d’oublier ce lapsus.
Son esprit dévie vers les causes d’un sommeil suffisamment profond pour protéger Carol d’un recrutement. Était-elle dans un coma ? Coincée dans un état de cryogénisation ? Nom d’un Hawkeye malade, est-ce qu’elle serait une nouvelle Winter Soldier ?!

// Non non non, // déduit Nel. Elle paraît à peu près stable mentalement, rien à voir avec James Buchanan Barnes qui vivait dans un taudis en cherchant vainement son identité dans les musées publics après son réveil… (Quoi ?! Les caméras de sécurité l’ont reconnu, même avec sa casquette / kit de déguisement du super-héros ! C’est pas la faute de Nel si JARVIS a laissé “fuité” les images de l’avis de recherche de Stark !)

« Il y a quelque chose que j'aimerais savoir. »

Son cerveau reboot, et son attention se focalise sur le petit engin entre les mains de Carol.
// Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?! //

« Recherche, individu, mot clé, Bones. »

Une image holographique … une technologie Stark ? Non, c’est plus avancé que ça.

Nel espère que Carol n’est pas trop regardante sur son espace personnel, car en cet instant la hackeuse se retrouve presque collée à la méta humaine pour mieux voir l’objet, bougeant la tête à différents angles pour tenter de déterminer la nature de ce petit gadget.

// Pas de puce de transmission, ce truc est auto-alimenté ? Mais alors d’où viennent les… //

Wait, est-ce qu’elle a dit “Bones” ?! Sa gueule de bois ne s’améliore pas.

Et ce p’tit bidule a une charge intégrée d’auto-destruction ?! Oooooh Nel en veut un comme ça !
Son attention est déjà redirigée vers les centaines d’applications que ce petit bijou pourrait avoir, et sur toutes les situations foireuses ces derniers mois pendant lesquelles elle aurait bien voulu avoir un truc pareil ! Elle ne sait pas ce que c’est, mais quel plaisir elle prendrait à le démonter et à lui triturer les tripes !!

Ce n’est que quand la tête de squelette apparaît en hologramme que Nel reprend du service. Carol a accès au niveau de sécurité 10… Nel a eu beau tout faire pour éviter le SHIELD ces derniers mois, elle sait quand même ce que ça signifie.

Carol est carrément potos avec Fury, et elle sait des choses qui n’auront d’effet que de mettre Nel encore plus en danger …

« Mister Bones… ancien supervilain, ce que je déteste ce terme, vaincu par Superman- »

« Quoi ? »  // ATTENDS QUOI RÉPÈTE UN COUP ?! //

« ... capacités surhumaines et peut synthétiser du cyanure de synthèse… un type charmant. Directeur actuel du DEO… encore une organisation qui traque les méta et qui n'existe pas. Se méfier à tout prix… »

Mais- heu- … Un frisson parcourt Nelkhael.

Elle se rend compte, enfin, du bordel dans lequel elle s’est foutu sans même savoir avec qui elle jouait. Pas étonnant que le DEO ait tout fait pour dissuader Karen de continuer à la voir. Pas étonnant qu’ils aient accès à toutes ces technologies …

« Je me suis foutu dans quel pétrin pour que tu connaisses un type pareil ? J'ai l'impression que ta vie est assez mouvementée, je me trompe ? »

Est-elle sortie avec une super-vilaine ?

// Non. Non, Karen n’est pas mauvaise. C’est une mercenaire, elle est neutre ! Comme moi ! //
Mais une petite voix ne peut s’empêcher de lui souffler que dans une compagnie de personnages Loyaux-Bons, les Chaotiques-Neutres sont toujours l’équivalent des Mauvais…

Donc la blonde n’appartient pas au DEO non-plus… C’est d’autant plus inquiétant. Nel recule de quelques pas et serre le chat contre elle en une vaine protection. Bon, et en réflexe inutile aussi. Et en parodie de confort pour éviter une nouvelle crise de nerf ou de panique. Mais elle ne va pas commencer à énumérer tous ses troubles, car Carol en a déjà vu beaucoup alors qu’elles viennent à peine de se rencontrer.
Le petit rouquin n’a pas l’air plus contrarié que ça en sentant ses côtes se compresser contre celles de Nel, et laisse échapper un miaulement blasé.

Et Carol de continuer : « J'ai aidé Fury par le passé, du coup on a été proches, amis… Enfin c'était avant qu'il fasse des expériences avec une technologie alien pour faire des armes de destruction massive. »

Et la situation semble s'éclaircir soudain pour Nel. Pas Hydra, pas SHIELD, pas DEO, et probablement pas X-Men. Juste une jeune femme perdue au milieu des conflits modernes et de la shitstorm qu’est devenu leur présent.

« Des aliens qui veulent ta peau en sortant tout droit d'un trou dans le ciel c'est pas mal aussi non ? Des milliardaires égocentriques- » Nel renifle d’amusement. Au moins elles ont la même analyse. « -qui volent dans des armures de combat, des dieux, des géants verts… C'est à se demander ce qu'est une vie normale non ? »

À cet instant, Nel se donne une mission : dès qu’elle aura pu déterminer le niveau de danger dans lequel elle se trouve réellement aux côtés de Carol, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour donner le meilleur câlin réconfortant du monde à cette pauvre dame.
Parce que son air incertain vient tout juste de réduire en poussière l’instinct de conservation de la hackeuse, et elle n’a qu’une envie : caller Carol dans un canapé moelleux avec une bonne tasse de thé fumant entre les mains, des chaussettes lapin, un plaid fluffy sur les épaules, le chat ronronnant sur ses jambes et une série Rom-Com débile à l’écran pour lui faire perdre cette expression blessée.

« Reprenons depuis le début d'accord ? Et sans alcool cette fois. »

Au rire de Carol, Nel laisse échapper une grimace embarrassée. // Oui bon c’est pas mon meilleur moment. //

« Mélinda c'est ça ? Ravie de faire ta connaissance. »

Nel souris franchement, yeux baissés devant le ton léger de la jeune femme, avant de replacer le chat roux dans ses bras pour serrer la main tendue de Carol.

« Et oui Carol est mon vrai nom, » sourit-elle, « Carol Danvers, à ton service. »

Nel se fige et écarquille les yeux.

// Eeeet on est repartis dans les situations improbables ! //

Elle doit rester muette et surprise suffisamment longtemps pour que la situation en devienne embarrassante, car Carol tente vainement de récupérer sa main en lui demandant si tout va bien.
// Respire Nel, respire profondément. //

« Euuuumh... » Elle cligne des yeux, puis lâche enfin la main de Carol. « Okay! Heu. Danvers, hein ? Huh. Tu-... Et ça te fait quel âge exactement ? Parce que honnêtement tu fais à peine la trentaine. Pas que ça me regarde, hein, c’est juste que… Enfin c’est mon truc de rien oublier dès que je lis quelque chose. C’est aussi mon truc d’être un peu trop fouinarde et de trouver ça louche quand les gens cachent des infos. Et pour être parfaitement honnête, le SHIELD cache pas mal de choses à pas mal de monde. Et ton dossier en fait partie. Et par dossier, je veux dire, ton acte de décès… M-Mais je peux me tromper hein ! “Danvers”, c’est peut-être juste un homonyme ! »

Elle se racle la gorge maladroitement en serrant davantage le chat contre elle. Cette fois-ci, il râle légèrement, et elle lui souffle un « Pardon minou. ».

« Tu sais quoi ? Oublie ça. J’ai tendance à vomir mes paroles quand je suis nerveuse. Écoute, de toute évidence on est toutes les deux sur la défensive et méfiantes des ennuis que l’autre peut nous refiler. Alors voilà : j’ai peur que tu sois une des leurs. Hydra, SHIELD, DEO, X-Men, ou autre, j’en sais rien, mais comme t’as pu le comprendre j’ai déjà donné de me lier à quelqu’un qui appartenait à une de ces foutues factions, et plusieurs fois avec ça. Et ça m’a rien apporté de bon à part beaucoup de chagrin et quelques ordinateurs pétés de colère. » Elle inspire profondément. « Le fait que tu saches tout ce que tu sais, ça me rassure pas. Mais en même temps, t’as l’air d’être aussi en fuite que moi. Je veux dire qui vivrait dans un taudis pareil pour le plaisir ? Rien que de voir l’état de la plomberie ça me donne des friss-... Heu. Bref, t’as l’air de pouvoir te débrouiller pour les éviter, ou au moins t’en sortir quand ils te trouvent. »

Elle relâche le pauvre chat et s'assit de nouveau sur le lit.

« Pour être claire avec toi : j’ai fais des grosses conneries ces derniers mois. Je me suis mise en danger et j’ai mis des gens en danger par ignorance et stupidité, juste pour retrouver la trace de Karen, et c’était vraiment des décisions à la con. Quake était mon amie - enfin je pensais, et Stark a voulu que je bosse pour lui une ou deux fois. Pis il a voulu que je bosse pour lui à plein temps, et j’ai dis no way et je me suis barrée. Mon seul lien avec Crâne d'œuf c’est qu’il m’a ghosté dès que j’ai voulu savoir où était ma meuf- heu mon ex, comme un papa poule qui protège son poussin. Même si, clairement, le poussin peut se protéger tout seul. »

Le chat tourne la tête vers elle, intrigué, lorsqu’elle mentionne le poussin. Il est bien nourri au moins ce chat ?

« Donc voilà où j’en suis. Je sais pas comment ça va finir, mais une chose est sûre, après ce que j’ai vu aujourd’hui, il est hors de question que je la laisse dans cet état-là. Elle est clairement manipulée et blessée par quelqu'un. Ce qu’on avait est peut-être terminé, peut-être qu’elle ne veut plus de moi, peut-être que ce qu’elle m’a fait m’a marqué à vie et qu’on pourra rien réparer, mais j’ai encore suffisamment d’affection pour elle pour la vouloir heureuse, ou, à défaut, en bonne santé. Et t’as vu comme moi que c’est pas le cas. Alors dès que j’aurais un peu repris mes esprits - et que mon crâne arrêtera de vouloir céder dès que je prononce un mot plus haut que l’autre - j’ai l'intention de rappeler tous mes contacts et de lancer une opération “Sauver Willy”. »

Nel ne sait pas exactement d’où lui vient ce sentiment d’injustice profonde, elle qui n’a jamais vraiment été du côté de la loi ou du bien public. À croire qu’à force de fouler le même parquet que Captain America, elle aussi a commencé à se tourner vers le côté “héros”.

« Donc si tu veux rester dans l’ombre, ce que je comprends parfaitement parce que, clairement, c’était moi il y a trois mois, je sais pas si c’est une bonne chose qu’on sympathise trop… » Avec un regard hésitant, elle ajoute : « Pas que j’ai pas envie hein, t’as l’air d’avoir un sens de l’humour incroyable et d’être une furie au poker … »

Son téléphone émet un nouveau son, mais elle décide de l’ignorer.

« Enfin, en tous cas, je te l’ai pas encore assez dit, mais merci de m’avoir protégée et sauvée. Et portée ici. Et veillé sur moi … Et pour l’aspirine. Et j'espère que, à défaut de passer un bon moment, notre rencontre aura au moins eu le mérite de te sortir de ton quotidien ! » Son téléphone émet un nouveau son. Elle l’ignore. Elle émet un rire gêné et auto-dénigrant, puis continue. « Parce qu’on dirait bien que ca devient aussi mon truc, de sortir les gens de leur quotidien... »

Le chat miaule doucement, demandant sans doute des caresses - ou de la bouffe, on ne sait jamais avec les chats. Son téléphone vibre brièvement sur le matelas puis émet un son de nouveau. Nel ne le regarde même pas, se disant qu’elle a autre chose à faire que de répondre aux memes et aux hiéroglyphes de Peter.

« Enfin ce que je voulais dire, c’est merci, malgré l’état des chiottes du bar et probablement de tes chaussures, j’ai apprécié discuter avec toi hier. Même bourrée comme une queue de pelle. J’avais besoin de sortir tout ce merdier. Même si j’aurais honnêtement du faire ça ailleurs que dans un bar mouché par des factions traquant les méta, et pas devant une inconnue qui aurait pu être une assassin ou une espionne. Mince, je t’ai dis que je vomissais des paroles, ‘faut que tu m'arrêtes quand je pars dans une tirade parce que sinon on s’en sortira pas ! »
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MessageSujet: Re: A star in the night   A star in the night Icon_minitimeSam 4 Sep - 23:45




Décidemment, cette histoire prenait des proportions intéressantes, pour commencer, Melinda avait eu accès à des informations sur son passé, chose qui était plutôt difficile à trouver, malgré ses accréditations avec la boîte noire. Ensuite, elle semblait se méfier de la plupart des groupes de super héros, y compris les x-men, ce qui créait un certain sentiment de sécurité. Si Carol comprenait bien la situation, l'ex de Mel' était contrôlée et elle n'était pas du genre à la laisser tomber. Sentiments restants, tête dure, héroisme qui s'ignore, c'était difficile à dire, mais c'était quelque chose qui lui plaisait. Comme à son habitude dans ce genre de situation, elle frappa son poing dans sa main avec un petit sourire.

- Si je veux te laisser seule affronter ça ? Ce serait mal me connaître. Je ne sais pas ce qui se trame, mais je ne vais clairement pas juste passer mon chemin, je l'ai suffisamment fait, pendant trop longtemps. Mais la question est la suivante : es-tu vraiment prête à ouvrir cette porte pour ton ex, ça semble pas vraiment être une enfant de coeur.

La laissant réfléchir un instant, elle attendit sa réponse, avant de prendre la boîte noire à nouveau et de soupirer un grand coup.

- Recherche : White Lady.

Elle lui fit un clin d'oeil.

- Je la connais de réputation. Voyons voir.

La boîte afficha un grand nombre de données, un nombre effrayant de victimes, les armes et armures utilisées, les affiliations, dont HYDRA, un résumé de sa vie et un profil psychologique. Cela parlait des problèmes de confiance, les traumatismes, sa peur des hommes et surtout sa phobie du mensonge et des secrets.

- Qu'est ce que c'est que ça ? Un dossier Nelkhael ? ça te dit quelque chose ?

Protégé par un mot de passe, qui s'avéra n'être autre que "Hey Sweet Cheeks", Melinda prit la boîte dans ses mains et ouvrit le fichier. Une vidéo se lança alors, dévoilant un endroit sombre, visiblement une planque, où se trouvait Karen, affichant un petit sourire.

- Salut Nel', si tu regardes cette vidéo, c'est que j'ai fini par être capturée et sans doute conditionnée. Il est fort probable que j'ai même tenté de te tuer. Cela veut dire aussi que tu as rencontré l'un des trois détenteurs de la "black box". Je doute que tu ais trouvé Fury et te connaissant, tu es allé voir Stark et non Coulson directement, donc cela ne nous laisse qu'une seule option...Danvers. Tu es donc en sécurité, pour le moment. Fais très attention, cette femme est bien plus dangereuse que moi, mais dans le bon sens cette fois.

Prenant une pause, elle semblait comme savoir que Carol allait se sentir mal à l'aise, qui était cette femme pour la connaître autant alors qu'elle était un véritable fantôme, à peine un souvenir ?

- Comme tu as la tête dure, tu vas sans doute vouloir sauver mes fesses de mes nouveaux "amis". Je ne vais pas tenter de t'en empêcher, je te connais trop bien pour ça. Tu n'y arriveras pas toute seule, il te faudra une équipe, cinq en tout et pour tout. Un hacker à distance, un autre en physique, un sniper, un agent de terrain et ce que j'aime appeler "la cavalerie". Voici ceux que tu peux recruter en toute confiance.

Faisant un geste du doigt, différentes fenêtres apparurent, à commencer par celle de la hackeuse.

- Je te présente Oracle, elle est assez connue dans le milieu parait-il, elle me doit quelques services, donc voici de quoi la contacter. Pour la second hacker, je ne vois personne de plus qualifiée que toi, mais il te faut quelqu'un pour t'accompagner. C'est pourquoi je te présente mon ancienne collègue, Batwoman, elle n'est pas vraiment amie avec Bones, donc la convaincre ne sera pas difficile. La trouver par contre sera plus compliqué, je crains que tu ne doives faire un tour à Gotham, désolé ! Pour le sniper, d'accord c'est un archer, mais tu ne trouveras pas meilleur que Clint, il m'a déjà sauvé et c'est le seul avengers sur lequel on peut compter sans les soucis qui accompagnent cette bande de clowns. Et en parlant d'avengers, tu as déjà trouvé la cavalerie. Les choses vont se compliquer et tu auras besoin de puissance de feu et je sais que Danvers n'hésitera pas avec toi. Mais tu devras la forcer à reprendre son costume, ce sera sans doute ta plus grande tâche.

Carol serra les poings, les dents, les larmes aux yeux, elle se détourna, laissant Melinda pour la dernière partie de la vidéo.

- Le groupe qui me court après n'est autre que HIVE, un bon mélange de technologie, d'assassinats et d'arts occultes. Leur chef est un ancien de la ligue des assassins, autant dire qu'il faudra l'éviter à tout prix. J'ignore où ils me détiendront, mais je sais que si tu veux me sauver, il te faudra neutraliser mes implants et il n'y a qu'une personne capable de t'aider : Emma Sullivan. C'est pour ainsi dire ma créatrice, si on veut, elle a créé la technologie qui m'a été implantée. Il faut de la subtilité avec elle, donc tu devras agir seule, mais méfie toi d'accord ? J'espère avoir fait tout ça pour rien Nel', je suis désolée pour le dîner et j'espère avoir l'occasion de m'expliquer en personne, mais prends soin de toi d'accord ? C'est le plus important. Tu...tu comptes beaucoup pour moi.

La vidéo s'arrêta, laissant un grand silence pendant de longues minutes, avant que Carol ne finisse par se retourner.

- Bon, j'imagine que tu as des questions. Je ne peux pas vraiment y répondre, mais je peux te montrer ce qui m'a fait raccrocher. New York, 2012, trou de vers.

La boîte afficha le trou de vers de l'attaque de New York, Stark jetant le missile, avant que l'explosion nucléaire ne finisse par rejoindre l'entrée. Une forme volant à toute vitesse, on y devinait une femme en costume. Tout le reste de l'explosion semblait comme absorbé, le visage déformé par la douleur, avant de s'arrêter brusquement. Le trou se fermait et la femme chutait, s'écrasant au sol lourdement. La vidéo s'arrêta là.

- Fury m'a toujours gardée sous la main en cas de problème, là c'était un problème. Je suis tombé dans le coma et quand je me suis réveillé, j'ai réalisé que je savais ce que j'étais, mais absolument pas qui j'étais. J'ai raccroché...quant à mon passé, tu en sais plus que moi. On m'a enlevé, on a modifié mes souvenirs, on a fait des expériences pour que je sois...ça. Je ne sais même pas ce qui est vrai ou faux. Je...

Du sang coula de son nez, la faisant perdre l'équilibre. S'asseyant sur le lit en regardant le sol.

- Je t'aiderai, mais je ne veux pas revenir.
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