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 Hey Nel ! What's up ?

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J.A.R.V.I.S.
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MessageSujet: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeVen 9 Déc - 22:55

La voiture aux vitres teintées s'arrêta, se garant devant un petit hôtel se trouvant à l'autre bout de Washington. Sortant du véhicule, un homme chauve au costume impeccable, costard noir et blanc, ayant juste une cravate violette avec des fleurs blanches, dans un style hawaïen. Regardant le bâtiment, il sortit un cigare, avant de soupirer un grand coup et de le remettre dans une boite noire, avec un aigle en incrustation. Faisant un signe de la main, une femme aux cheveux noirs, habillée d'un jeans et d'une veste en cuir, sortit à son tour de la voiture. La portière se fermant immédiatement, l'automobile laissa les deux individus sans faire le moindre bruit, son moteur étant aussi bruyant qu'un chat ronronnant. La femme se rapprocha du mystérieux homme et regarda sa cravate en haussant les sourcils.

- Monsieur, pourquoi cette cravate ?

Observant son acolyte, l'homme répondit avec un certain amusement.

- Agent Prince, il faut savoir mettre une touche personnelle dans nos costumes typiques du gouvernement. Quant à cette cravate, c'était le Kamehameha Day hier. D'autres questions ?

Soupirant, celle que l'on connaissait aussi sous l'identité de Wonder Woman se massa le crâne, décidément, son patron était vraiment impossible.

- Non monsieur.

Sans rien dire d'autre, l'homme ouvrit la porte du bâtiment, s'arrêtant devant le responsable, fouillant sa poche intérieur.

- Où est ce que j'ai mis cette...Ah la voila. Bonjour, inspection surprise !

Voyant la carte de l'individu, le responsable manqua de tomber de son siège, il s'agissait ni plus, ni moins, que l'organisme notant les hôtels, ses étoiles étaient donc en jeu. L'homme lui indiqua qu'il allait rencontrer les différents clients, tester les chambres et qu'il lui parlerait tout à l'heure pour des détails plus techniques. Grimpant dans les escaliers, il sortit son téléphone, lisant le numéro de la chambre qui l'intéressait et se dirigea vers la porte en question. Se retournant vers son agent, il lui demanda de sécuriser l'étage, avant de plaquer son téléphone sur la serrure magnétique, qui se déverrouilla immédiatement.

Grand lit, petite cuisine, petite table avec deux sièges, voila qui était parfait. Appuyant sur son étrange montre digitale, l'homme devint flou, avant d'être remplacé par un squelette aux os noircis, toujours dans ce même costume. Il sortit alors une toute petite sphère, de la taille d'une perle, de sa poche. Cette dernière s'envola et brilla légèrement, se déplaçant dans tous les recoins de la pièce, avant de revenir dans la main de son propriétaire. Au moins il n'y avait aucun appareil risquant de "déranger" ce qui allait suivre.

Prince revient peu de temps après, lui faisant signe que tout était bon, lui tendant également un sac, qu'il s'empressa d'ouvrir, tout en fixant sa montre, comme si il voulait respecter un horaire très strict. Enfilant un tablier rose, il sortit quelques couteaux et tous les ustensiles nécessaires à la fabrication de sushis. Travaillant vite, avec une précision et une efficacité remarquable, il plaça ensuite deux assiette, deux verres, un plat principal, rempli de sushis, ainsi qu'une autre sphère bleutée, beaucoup plus grande cependant, tenant facilement dans la paume de sa main...enfin façon de parler vu que c'était un squelette. Regardant sa montre, il attendit quelques minutes, puis sortit une bouteille noire avec des lettres en or, un Black and Gold, un saké de chez Geikkeikan. Il versa ensuite deux verres, retira son tablier, qu'il laissa cependant sur la petite cuisine pour son simple amusement et attendit quelques instants.

Quelques secondes après, on entendit, un cri. La chambre n'était pas vide, mais appartenait bien à quelqu'un qui dormait dans ce lit. La légendaire pirate informatique connue sous le pseudonyme de Nelkhael. Se massant le crâne, cette réaction avait beau être logique, elle n'en était pas moins lassante.

- On se calme, oui je suis dans votre chambre, oui je suis en théorie un squelette, les joies de la mutation, mais je ne suis pas là pour vous faire du mal, uniquement pour parler. Je vous ai même préparé des sushis et du saké, bon il y a aussi de la minérale, au cas où vous ne voudriez pas goutter d'alcool en vous levant. Je me suis dis que parler de ce genre de choses serait plus plaisant avec un repas, déformation professionnelle je suppose, je déteste discuter travail le ventre vide.

Appuyant sur la sphère, cette dernière s'éleva dans les airs et créa de multiples écrans, avant de faire apparaître en grand le pseudo "Nelkhael". Un écran présentait quasiment la totalité des contrats de la pirate, le second présentait de nombreuses vidéos de ses anciens employeurs, un autre affichait le compte rendu sur diverses identités probables, le suivant sur des listes d'hôtels avec des rapports de connexion au Deep Web et le final était une vidéo de sa dernière intervention avec le célèbre Tony Stark.

- Oh j'en oublie mes bonnes manières, Bones, tout comme vous, je n'existe pas...ou plutôt nous n'existons plus. Je suppose que vous connaissez déjà l'agent Prince ?

Faisant une légère courbette, il fit signe à Wonder Woman, qui lui répondit d'un mouvement de la tête et un léger sourire. Adossée contre le mur, elle n'était là que pour empêcher les deux autres d'être dérangés, Bones étant on ne peut plus prudent. Se faisant un facepalm, le squelette se leva, ouvrit la fenêtre et tira les volets, en plus des rideaux, sous le regard amusé de son agent.

- Monsieur, vous savez bien que cela ne l'arrêtera pas si elle sait ce que vous faites.

Soupirant, l'homme se laissa tomber sur sa chaise, remuant lentement son saké.

- C'est psychologique Prince !

Bien évidemment, il ne fallut qu'un instant à Nel pour comprendre de qui il parlait...
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Nelkhael
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeJeu 19 Jan - 22:31




Un long soupir lui échappe alors que la jeune fille se recroqueville sous le draps blanc, les yeux encore fermés. Elle peut presque sentir les rayons du soleil − Sale traitre. − qui tentent de s’insinuer sous ses paupières.

// Encore oublié de fermer ces putains de rideaux de luxe … // Parce que oui, quand on a le revenu qu’elle a, on peut se permettre des chambres dans des hôtels cinq étoiles, avec des rideaux en soie thaïlandaise.

Elle ouvre un oeil grincheux, la tête sous le draps blanc, et peut clairement voir qu’il fait jour à l’extérieur. Elle ne sait pas quelle heure il est, mais vu la luminosité qu’elle peut deviner dans la pièce, il n’est pas plus de dix heures ! Autant dire qu’elle n’a pas dormi très longtemps.
La tête toujours sous le draps, Nelkhael referme les yeux en espérant refaire un tour chez son copain Morphée, mais un bruit de vaisselle la fait soudain sursauter.

Elle est rentrée seule dans cette chambre, hier soir. Elle a bien mit l’insigne “Ne pas déranger” sur la poignée de sa porte.

Il n’y a aucune raison logique valable pour qu’il y ait un bruit de vaisselle dans sa chambre alors qu’elle-même est encore au lit !
Prête à engueuler la femme de chambre incapable de lire un écriteau, elle rejette brusquement les draps à l’autre bout du lit, une insulte sur le bout des lèvres.

Mais lorsqu’elle lève les yeux vers la silhouette présente dans sa chambre, adossée à la porte d’entrée, l’insulte se bloque dans le fond de sa gorge, la faisant à moitié s’étouffer, et ne laissant qu’un cri de surprise gazouillant s’en échapper.

Face à elle se trouve une femme dont elle connaît parfaitement le visage, pour l’avoir vue un nombre incalculable de fois sur un écran de télévision − // Wonder Woman … Wonder woman est dans ma chambre, en tailleur bleu sexy … //

Elle se lève brusquement à reculon − ne voulant pas lui tourner le dos − et se cogne contre la table de chevet dans un même geste, laissant échapper un nouveau cri, mais de douleur cette fois-ci.
// J’ai pas l’air d’être dans un rêve … Mais qu’est-ce qu’elle a fichu dans mes sushis d’hier ?! //

Dernier choc pour son cerveau encore légèrement embrumé par le sommeil, une seconde silhouette apparaît dans son champs de vision, la faisant crier une troisième fois, cette fois-ci de terreur.

Un squelette. // Non, rayez ça : un squelette vivant, orbites vides et mâchoire immaculée, en tablier rose avec un plateau de bouffe ?!! //

« On se calme, » lui dit alors le … l’homme ? « Oui, je suis dans votre chambre ; oui, je suis en théorie un squelette − les joies de la mutation − mais je ne suis pas là pour vous faire du mal, uniquement pour parler. »

Les pensées se bousculent dans sa tête, et Nel fait la seule chose qui lui passe par la tête : elle attrappe le draps blanc sur son lit et le ramène devant elle sur sa poitrine. // JE DORS EN SLIP, MERDE ! //

Le squelette poursuit sans prêter la moindre attention à sa tenue : « Je vous ai même préparé des sushis et du saké ! Bon il y a aussi de la minérale, au cas où vous ne voudriez pas goûter d'alcool en vous levant. Je me suis dis que parler de ce genre de choses serait plus plaisant avec un repas ; déformation professionnelle, je suppose, je déteste discuter travail le ventre vide. »

// M-Mais … QUOI ?! //

Effectivement, sur le plateau que l’homme − le squelette ? − pose sur la petite table, Nel peut clairement voir une série de sushis, une petite bouteille noire et deux petits verres à saké caractéristiques.

Les yeux écarquillés, la jeune hackeuse remarque alors un petit objet rond dans la main squelettique du squelette − // UN SQUELETTE, MERDE ! Mais où va ma vie pour que je sois confrontée à ce genre de trucs ?! // − et l’instant d’après, une multitude d’hologrammes s’affichent devant elle.
Tous à propos d’elle. Ses contrats, son pseudonyme, trois de ses identités fixes (dont une, remarque-t-elle avec soulagement, n’est plus “en service” depuis deux ans), une grande partie de ses clients, ses anciennes bases secrètes (a.k.a. les quinze derniers hôtels dans lesquels elle a résidé), des vidéos d’elle-même en pleine infiltration … Et une vidéo assez complète de sa dernière entrevue avec le directeur du S.H.I.E.L.D.

Clairement, ce gars-là c’était pas n’importe quel squelette.

« Oh, j'en oublie mes bonnes manières ; Bones. Tout comme vous, je n'existe pas … ou plutôt nous n'existons plus. Je suppose que vous connaissez déjà l'agent Prince ? »

Nel cligne bêtement des yeux, les lèvres entrouvertes sous la stupeur, et lance un regard en coin à “l’Agent Prince” toujours adossée à la porte qui lui offre un sourire poli.

// Non mais il avait pas besoin de tout ça pour m’impressionner, juste sa présence avec Wonder Woman et je me faisais déjà dessus ! // Elle hésite un instant à lui répondre exactement cela, mais avant qu’elle n’ait retrouvé l’usage de ses cordes vocales − et le courage d’émettre le moindre son − l’homme s’est déjà tourné vers la fenêtre.

Wonder Woman et le squelette échangent quelques mots que le cerveau de Nel, avec sa superbe mutation, enregistre très certainement, mais auxquels Nel ne prête aucune attention, désespérément concentrée sur les volets en train de se fermer, et sa seule issue se clore.

Le squelette − // ”Bones,” qu’il a dit ? Est-ce que c’est seulement son vrai nom ? Ou juste un jeu de mot pourri ? // − se tourne de nouveau vers la hackeuse avec ce qui ressemblerait à un sourire engageant, et lui indique la chaise face à lui d’un signe de la main.

Nel laisse échapper un petit rire tendu et stressé, et répond, serrant toujours le draps contre elle : « Ç-Ça vous dérange si je vais m’habiller rapidement ? » en montrant d’un signe de tête la porte de la petite salle de bain, derrière elle.

« Mais absolument, je vous en prie ! » répond le squelette avec un nouveau sourire.

Affichant elle-même un sourire forcé, Nel recule progressivement vers la porte, attrape son sac de vêtements au passage, et entre dans la salle d’eau en fermant la porte à clé.

// Oh putain. //

Elle saute dans un pantalon de jogging mi-long et un t-shirt avec un imprimé “Captain America” qu’elle a acheté au supermarché du coin, puis enfile en quatrième vitesse une paire de tennis qu’elle garde spécialement pour la course, le tout alors que son cerveau passe en revue tous ses souvenirs récents pour tenter de comprendre comment elle a pu se retrouver dans une telle situation.

Soudain elle s’immobilise et regarde tout autour d’elle. Dans la pièce principale, Wonder Woman garde la porte d’entrée, et le squelette a fermé les volets. Il ne lui reste que la fenêtre face à elle.

Elle l’ouvre en grand, montre sur le réservoir d’eau des toilettes et escalade jusqu’à pouvoir passer par la fenêtre en question.

Mais comme souvent dans les moments de stress et malgré sa mutation, ça ne se passe pas comme prévu.

Elle parvient à poser le pied sur quelque chose, plus bas, avant de se trouver coincée.

// Merde, j’avais oublié que je suis au 13e étage ! … Je suis pas acrobate !! //

Derrière elle se tient le vide absolu. Enfin, pas tout à fait ; derrière elle se tiennent treize étages de vide absolu, puis des files de voitures qui klaxonnent, puis du bitume bien chaud en ce mois de Juin … Autant dire que repeindre le goudron fumant avec sa cervelle n’est pas dans les projets de la jeune femme.

Accrochée au rebord de la fenêtre, elle n’a aucuns échappatoires. Ses bras sont immobilisés par la terreur de ce qu’il y a derrière elle, et de ce qu’il l’attend dans la pièce … Elle doute de réussir à se hisser de nouveau dans la petite salle de bain.

« Oh putain … J’vais mourir, j’vais mourir … »

Une tête brune apparaît soudain à la fenêtre et lui offre un très joli sourire. // Oh, un joli visage avant de mourir. //

« Besoin d’aide ? » lui fait Wonder Woman. La fierté de Nel et le risque que représente le squelette dans la chambre fondent face à sa peur de mourir, et elle répond par un sourire tiré : « Ugh … Bien volontier ? »



Assise à table face au squelette − Bones − l’esprit de Nelkhael, boosté par la peur et le stress, note le moindre des détails dans la pièce.
Son pied qui tape nerveusement et de façon incontrôlable contre le parquet ciré ; ses yeux qui alternent entre la porte (bloquée par “l’Agent Prince”) et la fenêtre (bloquée par les volets) ; ses mains qui se serrent et se dé-serrent sur la tasse de saké qu’elle a gracieusement accepté, − // J’en avais bien besoin. // − et dont elle s’est même re-servie trois fois.

« Sushi ? » lui propose l’homme d’un geste poli de la main.

« Oh non, merci, j’en ai déjà mangé hie−. Oh. »

Les neurones se connectent, et elle comprend la situation.

// C’est ce qu’elle m’a fait livrer hier … Il est après Karen. Merde. Je sers d'appât c’est ça ? Fais l’idiote, s’il pense que tu n’as aucun intérêt il va sûrement t’épargner la torture … n’est-ce pas ? //

Elle tente : « Heum … C’est à quel propos ? Si vous êtes de l’amicale des anciens combattants, j’ai déjà donné, mon oncle Charlie a fait l’Afghanistan. Je tiens à dire que vous vous en êtes mieux sorti que lui … », tandis que son esprit fonctionne à toute allure.

Si Wonder Woman est là, est-ce que ça veut dire qu’en plus du S.H.I.E.L.D., la Ligue des Justiciers recherche aussi Karen ? Ou bien est-ce que Stark les a contacté ? Bizarre, il est du genre individualiste pourtant.
Et que tout cela arrive le lendemain de sa mission pour le S.H.I.E.L.D., quelques heures à peine après qu’elle leur ait envoyé les données cryptées sur HYDRA … Nel espère vraiment qu’elle a fait le bon choix, et que le passé de Karen ne va pas la mettre dans une merde noire, du genre torture et “on retrouve ton cadavre défiguré au fond d’une fosse” …

Ses yeux errent dans la pièce, en vain.

// Merde, aucune issue de secours … Parle pour l’occuper. À moins que ça ne l’énerve et qu’il te mette une balle entre les yeux par agacement. Ok, alors tais-toi, ça vaut peut-être mieux. //

À cette seule pensée, ses cordes vocales s’immobilisent, et elle déglutit nerveusement.

Il sait déjà qui elle est. // Enfin, du moins, il a l’air de connaître tous les détails sur Nelkhael. //
Si elle trahit le moindre mot clé, il peut très bien remonter à Karen, voir à sa vraie identité. // Non, non, calme-toi. Il n’a aucune image de ton vrai visage, il−… PUTAIN MAIS QUELLE CONNE ! //

La situation la frappe soudainement. Elle est au saut du lit ; il l’a vue dans son plus simple apparat − assez littéralement, compte-tenu du fait qu’elle était en slip − sans maquillage, sans lentilles … Bref, sans déguisement.
Il a vu son vrai visage, et si elle en croit les gadgets qu’il a sorti plus tôt dans la pièce, il l’a peut-être même prise en vidéo, ou en photo.

Vu les moyens dont il dispose, il ne lui faudrait que très peu d’efforts pour remonter jusqu’à sa véritable identité, jusqu’à sa famille …

Cet homme a toutes les armes pour la détruire complètement.
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeMer 25 Jan - 12:03





Naturellement, Bones n'empêcha pas la jeune femme d'aller s'habiller, bien que ce soit en vérité une ruse vieille comme le monde pour pouvoir s'échapper en douce. Il n'y avait que trois sorties possibles : la porte d'entrée, la fenêtre donnant sur un échafaudage et celle de la salle de bain donnant vers un vide qui n'était pas intersidéral pour une fois. Une fois qu'elle se dirigea vers ladite pièce, le squelette fit un rapide signe de main à son agent, qui s'envola par la fenêtre, afin de la prendre de vitesse. Non seulement il ne voulait pas qu'elle file à l'anglaise, mais si ça se trouve, elle risquait encore de se tuer et cela allait être difficile d'expliquer à Karen que sa charmante Hackeuse avait finit en bouillie par sa faute.

Les deux femmes revinrent juste après, l'homme observant le moindre des faits et gestes, son pied tapant nerveusement sur le sol, ses mains serrant et desserrant son verre de saké, tout en observant ses issues de secours. Elle avait peur, difficile de lui en vouloir, vu la situation. Malheureusement, cette rencontre était nécessaire, après tout, ils n'étaient ici qu'à cause des actions de la jeune hackeuse. Bien que particulièrement douée et recommandée par la plupart de ses clients, Nelkhael ne faisait pas partie de ce cercle si fermé des meilleurs hackeurs de la planète. Elle avait un don pour l'information, ce qui en faisait un réel danger pour les habituelles organisations gouvernementales ou alors une recrue de choix. Seulement, si elle avait eu plus de moyens, elle aurait pu être plus prudente et le squelette n'en serait donc pas là aujourd'hui.

Afin de détendre l'atmosphère, Bones lui proposa un sushi, qu'elle refusa poliment, s’arrêtant dans sa phrase, se rappelant qu'elle en avait déjà mangé hier. Parfait, elle comprenait la situation, du moins en partie. Les sushis présents dans cette assiette étaient exactement les même que ceux qu'elle avait mangé hier. Les rouages de cette brillante machine qu'était son cerveau se mettaient en marche, mais le manque d'informations ne pouvaient que l'emmener sur un résultat erroné. Sourire en coin, il ne répondit pas immédiatement suite à la "blague" sur les anciens combattants, bien qu'elle ne soit pas totalement dans le faux. Infinite Crisis ne lui avait guère laissé un bon souvenir, se prendre Superman sur le coin de la figure ou du crâne, laissait forcément des traces. Non, la vie de bureaucrate lui convenait beaucoup mieux.

Attrapant un sushi avec ses baguettes, il savoura ce met qu'il n'avait plus vraiment l'habitude de manger, avant de recentrer cette merveilleuse petite discussion.

- En fait je suis là pour vous Nelkhael, je peux vous appeler Nel ?

Sans lui laisser le temps de répondre, le squelette se leva et passa sa main sur les hologrammes.

- Donc Nel, si nous parlions un peu de votre parcours et de ce qui m'amène dans votre chambre d'hôtel ?

Petit à petit, il lui rappela ses contrats, le jour et l'heure de ses connexions au Dark Net, les diverses protections qu'elle avait utilisée et qu'il jugeait "inadaptées lorsqu'on joue à ce niveau". Il présenta ensuite ses trois identités et de nombreuses photos d'elle, lui rappelant qu'un ordinateur pouvait très bien retenir en mémoire un visage et à moins d'avoir un masque ou un talent de métamorphose, elle n'était jamais invisible.

- Il faut être patient, avoir un peu d'instinct et quelques moyens, mais si j'ai trouvé ce fil conducteur parmi toutes ces données, d'autres pourront le faire. Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas votre ennemi. Il est vrai que mon apparence n'aide pas, mais je vais essayer de vous rassurer. Tout ce que vous voyez là sont des copies, les données originales ont été détruites, ainsi, vous ne mettrez pas vos probables proches en danger par vos actes. Je n'ai pas été plus loin, mais je suis persuadé que j'aurais trouvé quelques personnes intéressantes si cela avait été le cas. Il ne tient qu'à vous de voir ces copies également détruites.

Prenant une pause, il sortit de sa veste un cigare électronique, ne dégageant donc pas la moindre odeur et fuma durant une petite minute, avant de reprendre.

- Sachez que vos opérations n'ont aucun intérêt pour moi. Je vous surveillais par mesure de sécurité, au cas où vous rentreriez dans ma juridiction. Contrairement à ce que vous devez penser, l'agent Prince ici présent n'est pas ici en tant que membre de la Justice League. Mon travail est de repérer, encadrer ou de neutraliser les transhumains et j'ai des raisons de croire que vous en faites partie Nel. Relax ! Je ne suis pas comme le SHIELD à indexer tout ce qui bouge, vous n'êtes sur aucune liste, du moins tant que vous ne serez pas dangereuse pour nos concitoyens américains. La cybercriminalité ne fait pas partie de mes attributions, donc vous n'aviez jusque là aucune raison de me rencontrer. Du moins, jusqu'à ces contrats.

Faisant un geste de la main, il agrandit les contrats du SHIELD, sous une couverture que Nel avait percée un peu plus tard.

- Vous comprenez mon problème ? Le SHIELD s'est reconstruit il y a peu, mais est encore infiltré par HYDRA, ses protections ne sont pas assez efficaces devant la technologie de la branche principale de l'hydre. Contrairement à ce que pense les plus simples d'esprit, HYDRA et le SHIELD sont une seule et même famille, juste ayant une petite divergence d'opinion. Au vu de vos talents en informations, je craignais un recrutement ou une utilisation de vos compétences. Selon mes obligations, je devais donc vous neutraliser, empêcher ces inconscients de mettre la main sur vous. Seulement, vos récentes "fréquentations" m'ont forcé à vous approcher avec des pincettes.

Faisant un autre geste, deux écrans s'opposèrent, un montrant Nel évoluant de pièce en pièce, pourchassé par des membres de la mafia et un autre dévoilant une jeune femme aux cheveux courts, blancs, sniper en main, éliminant les poursuivants de la hackeuse. Soupirant, Bones se massa le crâne et regarda un bref instant les volets, avant de recentrer son attention sur son invitée. Bon, techniquement, il s'était invité dans sa chambre, mais ne jouons pas sur les mots !

- White Lady est un assassin redoutable, que j'ai souvent employé, en échange de quelques avantages technologiques, elle me doit tant de contrats par année. Elle a toujours tué, une cible, un moyen de l'éliminer et s'échapper, il n'y avait rien d'autre. Bien qu'elle ne tue plus que des criminels ayant fait de nombreuses victimes, elle n'en reste pas moins un assassin, une tueuse, elle n'a rien d'une héroïne. Pourtant, elle s'est mise en danger, elle vous a sauvé. Il est certain qu'elle aurait affronté toute mon organisation, sans avoir la moindre chance de gagner, si je faisais quoi que ce soit à votre encontre. Alors j'ai du vous passer de cible prioritaire, à famille d'agents. Techniquement, vous n'êtes pas sa famille et elle n'est pas mon agent, mais en gros, je me suis assuré que vous soyez protégé.

Prenant un verre de saké, il continua son exposé, faisant apparaître d'autres écrans, montrant à la fois la hackeuse dans le bureau de Stark et le combat de White Lady contre les Avengers.

- La base 52 d'HYDRA était non seulement monstrueuse, mais possédait des informations relativement dangereuses. Fort heureusement, ils perdirent l'accès à cette base lors de leur schisme. Lorsque j'ai appris que Stark et vous piratiez les données relatives à cette installation, j'ai tout de suite envoyé des virus pour vous ralentir et j'ai chargé White de détruire ces informations. Je lui ai même donné le contrôle de notre propre version d'Ultron, que nous avions recréé à partir de ce que nous avions récupéré après sa destruction. Plutôt que la discrétion, White a utilisé son arme secrète et a attaqué le SHIELD de front. Une seule chose l'intéressait, que vous ne soyez pas impliqué. La mission a été un succès et conformément à l'accord que j'avais avec elle, je devais effacer toutes vos données. Et c'est là que nous en venons au sujet délicat..

Faisant un geste beaucoup plus lent, il fit apparaître le mail que Nelkhael avait envoyé à Stark. S'asseyant ensuite, il laissa la hackeuse regarder à nouveau ce qu'elle avait écrit, avant de taper son doigt sur la table de manière un peu plus nerveuse. Cela l’embarrassait, la situation était visiblement compliqué pour lui, ce qui ne devait pas vraiment mettre la jeune femme à l'aise.

- Vous avez fait une copie des données et renvoyé le tout à Stark, en effaçant le dossier de White fort heureusement. Ultron avait placé un virus, conformément à mes instructions, dans la boite de notre cher secrétaire milliardaire. Le mail a été détruit avant même que JARVIS ne le remarque. Ni le SHIELD, ni HYDRA, ni même moi, ne devons avoir entre les mains ce genre d'informations Nel. Et je ne partage pas du tout le point de vue de ces idéalistes qui gardent des technologies dangereuses et qui sont dérobées par leur rivaux au premier coup d'éclat. Voila où nous en sommes Nel, si toutes les données ont été détruites, que vous n'avez plus de copie, je vous donnerai ce que j'ai sur vous. Je n'ai que votre parole concernant la copie, vous n'aurez donc que la mienne concernant le fait qu'il n'en existe pas vous concernant. Voila le marché, à vous de voir si vous l'acceptez ou non.

La laissant réfléchir, le squelette profita de son cigare, avant d'aborder le dernier sujet pouvant fâcher.

- Il y a un autre problème, en piratant des données aussi sensibles, le SHIELD vous a exposé. HYDRA a eu conscience du piratage et il ne restait que peu de temps pour trouver qui avait fait cela. Vu leurs moyens, ils auraient trouvé tôt ou tard qui vous étiez et croyez moi, ils ne sont pas aussi conciliants que moi. White...Karen a été dans tous ses états lorsqu'elle a découvert que vous couriez un danger. Elle m'a demandé, ou plutôt ordonné, d'envoyer à HYDRA des codes surchargeant leurs recherches, ses codes. Officiellement, c'est elle qui a piraté la base 52, le SHIELD a intercepté les données grâce à JARVIS et elle a attaqué pour empêcher qu'ils mettent la main sur ces informations. Vous, n'étiez présent que pour dire à Stark votre façon de penser, ne voulant pas être impliqué dans cette affaire, ayant découvert que le SHIELD vous avait utilisé lors de plusieurs contrats. Karen est déjà poursuivi par HYDRA, elle les fuit depuis des années déjà, cela ne changera rien, elle sait comment les éviter et les piéger. Elle est prête à endurer cela, pour vous.

Souriant, le squelette reprit du saké, laissant Nel digérer toutes ces informations, ne s'attendant visiblement pas à cela.

- Naturellement, si elle savait que je vous avais rencontré et que je vous avais dit ce qu'elle a fait, je passerai un sale quart d'heure. J'estimais juste que vous étiez en droit de savoir.
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeDim 28 Mai - 12:16





Le squelette - non, l’homme - la terrifiait autant qu’il la fascinait.

Comment pouvait-il produire des ronds de fumée - de vapeur, lui murmure son odorat - alors qu’il n’avait pas de poumons ?! Et comment pouvait-il parler sans cordes vocales ? Et-Et tenir ses baguettes sans muscles ?! ET MANGER SANS SYSTÈME DIGESTIF ??! Ils allaient où, les sushis ? Sur la moquette de sa chambre ??
Un rapide coup d’œil au sol lui confirma que non, les morceaux de riz vinaigrés ne s’échappaient pas par la jambe de son pantalon.

La jeune femme manqua de sursauter lorsque l’homme prononça son nom, et se souvint qu’il lui parlait. Elle avait beau ne pas avoir prêté une totale attention à ses paroles - terreur et stress oblige - sa mémoire infaillible la replaça immédiatement dans le contexte.

Seule sa peur l’empêcha d’afficher une grimace vexée face aux paroles de Bones.

Elle eut soudain l’impression d’être une petite fille sur les bancs de l’école, avec Bones en tant que son professeur lui rabâchant sans retenue que son dessin était trop moche et trop peu soigné pour pouvoir être accroché au mur aux côtés de ceux des autres enfants.
Ses systèmes de protections étaient trop faibles ; elle laissait trop facilement des traces ; elle pouvait aisément mener n’importe qui à elle - ou pire, à sa famille.

Et si la remarque la blessa, elle ne pouvait que lui donner raison. Malgré toutes ses précautions, Bones l’avait retrouvée. Il l’avait identifiée, avait lié Nelkhael à au moins deux de ses identités fixes.

« Je ne suis pas votre ennemi, » disait-il. Mais pouvait-elle le croire ? Après qu’il lui ait démontré par un exposé fort bien construit à quel point il pouvait la détruire, elle et ses proches ?

Mais soudain, deux mots parvinrent à la sortir de son état de terreur, et du sentiment de danger imminent qui semblait bien décidé à préparer son corps à une réaction de fuite - ou de combat, même si elle n’a aucune chance face à Wonder Woman ; mais ça, son cerveau noyé de d’adrénaline n’est pas en mesure de le prendre en compte.

« White Lady, » dit Bones. // Karen, // lui souffla une partie d’elle totalement indéterminée (Était-ce sa mémoire ? Sa déduction ? Son cœur ?). « ... est un assassin redoutable. »

Nel prit une brusque inspiration à ces mots. « Elle n'en reste pas moins un assassin, une tueuse, elle n'a rien d'une héroïne. » Les paroles de Bones confirmaient ce qu’elle avait déjà découvert, et faisaient écho aux nombreuses questions qu’elle s’était elle-même posée.

Les conséquences de ses actions de ces derniers mois lui tombèrent alors sur les épaules.

Elle n’était qu’une petite hackeuse - bon, d’accord, une hackeuse un peu douée, mais même pas une des meilleurs ! Elle avait toujours fait bien attention à se tenir loin des conflits ouverts. Son job, c’était également son passe-temps ; elle devait y prendre plaisir, s’amuser, se challenger un peu … Pas se mettre en danger mortel. Pas travailler pour un organisme gouvernemental - C’est la faute de Stark, ça ! Qu’est-ce qu’il n’a pas compris dans “hackeuse” et “indépendante” ? - ou intergouvernemental. Pas mettre délibérément une des pires organisations criminelles sur sa trace.
Et plus encore : pas accéder à des données si sensibles que le simple fait d’avoir posé les yeux dessus pouvait mettre sa vie en danger !

// Bon, en toute honnêteté, le dernier point n’est pas tout à fait vrai. Ça m’est arrivé … Plusieurs fois … Mais enfin bref ! L’argument reste valable ! //

Ses premières préoccupations concernant Karen s’étaient portées sur la moralité de ses activités, elle n’avait pas prit la peine de réfléchir aux conséquences sur sa vie.

// Peut-être, oui, mais j’ai déjà fais mon choix. //

« Voilà où nous en sommes Nel, » lui dit l’homme face à elle, alors que les lumières bleutées des hologrammes affichant ses contrats, ses identités, une partie de ses activités, se reflètent sur les os blancs de son visage, « si toutes les données ont été détruites, que vous n'avez plus de copie, je vous donnerai ce que j'ai sur vous. Je n'ai que votre parole concernant la copie, vous n'aurez donc que la mienne concernant le fait qu'il n'en existe pas vous concernant. Voila le marché, à vous de voir si vous l'acceptez ou non. »

Nelkhael ferma les yeux, et prit une inspiration profonde, ouvrit la bouche pour répondre …  

« Le SHIELD vous a exposé. »

… avant que son souffle ne se bloque dans le fond de sa gorge, lui faisant écarquiller les yeux.

// Putain, je le savais ! STARK, ENFOIRÉ !! //

Mais Bones ne lui laissa pas le temps de maudire mentalement le milliardaire sur plusieurs générations, et la suite de son discours glaça le sang de Melinda.

« White … Karen a été dans tous ses états lorsqu'elle a découvert que vous couriez un danger. Elle m'a demandé, ou plutôt ordonné, d'envoyer à HYDRA des codes surchargeant leurs recherches, ses codes. » // Elle a QUOI ? // « Officiellement, c'est elle qui a piraté la base 52, le SHIELD a intercepté les données grâce à JARVIS et elle a attaqué pour empêcher qu'ils mettent la main sur ces informations. »

Nelkhael se leva brusquement, sa légère hyperactivité, habituellement si bien contrôlée - Right. - étant soudain ravivée par son anxiété. Alors que Bones continuait de parler, la jeune femme avait entamé un manège incohérent de cents pas, allant et venant entre Diana Prince et le directeur du … Quoi déjà ? Son esprit, habituellement si lucide, était envahi de questions, de théories, de stratégies diverses, de - Putain, non, pas de problèmes de maths, qu’est-ce que ça vient faire dans ma tête MAINTENANT ?!

« Karen est déjà poursuivi par HYDRA, elle les fuit depuis des années déjà, cela ne changera rien, elle sait comment les éviter et les piéger. »

Peu importait à quelle organisation il appartenait. De toute évidence, ce type n’était pas après Karen. Il semblait même être là pour l’aider.
Qu’allait-il bien pouvoir lui demander, après l’effacement des fameuses données dangereuses ? Allait-elle avoir droit au traditionnel shovel talk, si tu la blesses, je te retrouverais, et je te tuerais ?
Et comment Karen allait-elle, réellement ? Quelle idiote elle avait été de l’appeler, la veille, et de lui forcer ainsi la main ! Certes, elle avait eu besoin de savoir, d’être certaine, mais …

« Elle est prête à endurer cela, pour vous. »

// Fuck, Karen, tu t’es fichue dans une merde noire pour moi … C’est bizarrement très sexy et romantique, et en même temps très inquiétant … //

Elles venaient à peine de se rencontrer. Elles n’avaient, pour l’instant, partagé qu’un café ensembles - et une tarte aux pommes … quoique, comme je l’ai dévorée à moi toute seule, on peut pas vraiment appeler ça “partager”.
Elles se plaisaient, mutuellement, leurs flirts étaient stimulants et amusants.
Mais ce n’était que cela : des flirts.

Pourquoi Karen était-elle prête à aller si loin pour un simple flirts ?

« Naturellement, si elle savait que je vous avais rencontré et que je vous avais dit ce qu'elle a fait, je passerai un sale quart d'heure, » reprit Bones. « J'estimais juste que vous étiez en droit de savoir. »

À ces mots, elle s’immobilisa de nouveau, face à l’homme, et plongea un regard incertain dans les globes noirs du squelette.
Son esprit de contradiction, de revanche, et son petit côté taquin lui soufflèrent : // Ça, c’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Tu vas “passer un sale quart d’heure”, Bones. //
Sa logique, son bon sens, et son instinct de préservation lui murmurèrent : // Ok … ok … Du calme. Chaque chose en son temps. D’abord, les données. //

« Monsieur … Bones, n’est-ce pas ? » fit-elle d’une voix hésitante.

// Joue-le “pathétique.” Il te croit inconsciente des dangers de ce monde, et de la merde - légitime - dans laquelle tu t’es mise. Laisse-le s’en convaincre, il te foutra plus facilement la paix. //

Lorsque l’homme acquiesça avec un air et un sourire - squelettique ? - encourageants, elle continua d’une voix suppliante et entrecoupée de déglutissements nerveux : « Je vous assure que je ne savais pas ce qu’il  y avait dans ces fichiers. J’étais déjà hésitante à accepter le contrat ; le SHIELD, je ne leur fais pas confiance ! Je ne savais pas ce qu’ils voulaient, tout ça c’est juste un jeu pour moi ! S’il vous plaît, ne me dénoncez pas à la police ! »

Elle fit un geste vers le bureau où reposait toujours le petit ordinateur portable cheap.

« Je vais effacer toutes les données, devant vous si vous le voulez, mais ne laissez pas ces données sur moi à la portée de n’importe qui, je vous en prie ! S’ils remontent jusqu’à Max, je- … »

Elle s’interrompit, portant une main à ses lèvres, des larmes nerveuses venant troubler sa vue mais refusant de couler le long de ses joues.
En deux pas, elle avait rejoint le dit-bureau, légèrement en retrait et difficilement visible depuis la chaise où était assis Bones, et avait ouvert l’ordinateur avec des mains tremblantes, tournant le dos à l’agent Prince.

Sous le coup de la panique, elle venait de révéler un élément crucial de sa vie privée à un homme qu’elle ne connaissait pas, un nom de garçon ; une faiblesse, peut-être ? // S’ils croient connaître une faiblesse, ils ne vont pas chercher plus loin. // Elle espérait de tout coeur semer le doute, et que Bones tombe dans le panneau … Car “Max” n’existait pas.
Intérieurement, elle se tapa amicalement dans le dos, se félicitant presque de sa performance.

Son esprit était déjà en marche, examinant ses chances.
Le nouvel ordinateur expérimental que lui avait offert Karen la veille était toujours dans son beau sac noir d’emballage, bien caché sous son lit - dissimulé par une pile légèrement odorante de vêtements sales, au dessus de laquelle trônait un string noir. Elle ne l’avait pas encore utilisé, ni même réellement examiné - après tout, la veille avait été particulièrement stressante, et elle s’était accordée une bonne nuit de sommeil avant d’être réveillée par un squelette dans sa chambre. Elle pourrait se permettre de détruire la machine cheap devant Bones, tout en gardant un ordinateur de rechange plus que performant.
Si le StarkPhone reposait toujours sur le bureau, dépiauté de tous composants, son ancien téléphone portable était posé juste derrière le petit ordinateur, facile d’accès et difficilement visible.

Lorsqu’elle prit l’ordinateur portable en mains, elle n’eut qu’un geste discret à faire pour lancer un appel vers le numéro de Karen - que j’ai bien fait de mettre en Speed Dial.

Sans rien n’y laisser paraître, elle souleva l’ordinateur portable et le ramena vers Bones, avant de le poser sur un coin de la table, entre la bouteille de sake et le plateau de sushis, à présent vide.
Le téléphone sonnerait silencieusement jusqu’à ce que Karen décroche, et à partir de là, elle pourrait tout entendre - et, Nel l’espérait, comprendre la situation et venir à son aide.

« Voilà … Voilà. » Il lui fallait parler, occuper le squelette, lui montrer sa “bonne foi”. « J’avais … J’avais fais une copie sur ma clé, je l’avais transféré sur l’ordinateur … et le serveur mail garde les pièces jointes en mémoire. Pfiou … Ok, c’est parti. »

Lorsqu’elle posa ses mains sur le clavier, son coude la lança subitement, et elle grimaça de douleur.
Sa mission de la veille l’avait légèrement blessée, et son coude était toujours luxé … Elle n’avait pas pris le temps de se soigner, ni d’appliquer une atèle la veille au soir, et à présent que ses muscles étaient froids, elle pouvait sentir l’articulation la narguer. La peur et l’adrénaline, à l’arrivée de Bones, avaient dû l’empêcher de sentir la douleur, et sa petite escapade par la fenêtre de la salle de bain n’avait pas dû aider …

Elle serra les dents et reprit, tournant l’écran légèrement face à Bones pour qu’il suive ce qu’elle faisait.

Elle commença par le serveur mail, l’aspect le plus compliqué. Tout document envoyé sur Internet était systématiquement stocké quelque part, même si son propriétaire le supprimait. Il lui fallut quelques minutes, mais elle parvint sans trop de difficultés à identifier le seul exemplaire du fichier encore présent dans les serveurs américains - et elle effaça le serveur entier. « Better safe than sorry, » murmura-t-elle autant pour elle-même que pour Bones.
Elle sortit une clé USB de sa trousse en cuir, et la montra délibérément à Bones, avant de la poser sur la table, à côté de l’ordinateur.
Puis, elle fit une petite caresse d’adieu à la machine, referma l’écran, retourna l’ordinateur et se servit d’un couteau à bout rond qui traînait sur la table pour dévisser les composants de la machine.
Une fois la carte mère et le disque dur extraits, elle se leva, et alla placer les deux composants ainsi que la clé USB dans le four à micro-ondes. Le grondement caractéristique du micro-onde retentit dans le petit appartement, et elle grimaça lorsque des étincelles et une petite odeur de plastique brûlé en surgirent. // Merde, ils risquent de me le retirer de la caution de la chambre … //

« Voilà ! » dit-elle en revenant face à Bones en deux enjambées. « Je n’ai plus rien, tout est effacé ! Plus de copies sur Internet, plus de clé USB, plus de disque dur interne ! Maintenant, effacez tout de moi, je vous en prie ! »

Ses sourcils sont haussés d’une manière suppliante, et elle imagine qu’ainsi essoufflée, le cœur battant la chamade sous la peur et l’anxiété, ses vêtements ressemblant presque à un pyjamas, elle doit très certainement faire pitié. En tous cas, elle espère que Bones a pitié d’elle.

Elle espère, aussi, que Karen a eu son appel en catimini, et qu’elle est en chemin pour botter les fesses osseuses du squelette qui s’est introduit dans sa chambre alors qu’elle était encore en slip !

// Même s’il doit certainement être un connard manipulateur, étrangement, je me sens reconnaissante envers lui de m’avoir dit tout cela. Connaissant Karen, elle ne me l’aurait jamais dévoilé d’elle-même. //

Cette pensée l'arrête soudain, et une autre se forme dans son esprit : // « Connaissant Karen » … Seulement, voilà le truc : je ne la connais pas. //

Alors que Bones semble lui sourire et fait craquer ses doigts osseux - Nel grince les dents à ce bruit - une nouvelle résolution s’impose à elle.

// Il va falloir rectifier ça. //
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Karen Losiri
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeSam 10 Juin - 20:42

Avalant le contenu de la bouteille d'un seul coup, Karen cracha un peu de sang dans l'évier, se regardant dans la glace en soupirant. Le SHIELD avait créé depuis quelques temps un médicament accélérant la guérison des corps, Hydra l'avait naturellement reprit et amélioré, sous une forme liquide et non avec des comprimés. Le DEO jugeait ce produit dangereux, l'accélération de la guérison du métabolisme pouvait créer un choc de l'organisme, ne supportant pas la violence de cette régénération. Naturellement, l'hydre ne cherchait pas vraiment de solution minimaliste, la mission avant toute chose, voila ce que représentait ce médicament. L'albinos s'en sortait bien, ce n'était qu'un peu de sang, au vu des efforts déployés.

- Scan...

Sortant de la salle de bain en trébuchant, elle fut entourée de lasers bleutés, avant que ces derniers ne disparaissent et que l'hologramme d'Ultron ne fasse son apparition, ne prêtant guère attention à la nudité de la jeune femme.

- Vos implants ont été gravement secoués, une décharge de plus et vous auriez succombé. Tout cela pour une pauvre humaine et un dossier insignifiant ne détaillant même pas les procédures de votre création, servant surtout de checklist. C'est ridicule.

Se laissant aller dans un fauteuil, elle frappa le mur juste à côté, ouvrant un tiroir dans ce dernier, laissant apparaître un garrot, une seringue et un petit flacon. Elle plaça le garrot sur son bras, remplit la seringue et se l'injecta directement dans le bras. L'intelligence artificielle continua son explication, regrettant brièvement de ne pas pouvoir hausser les sourcils ou soupirer devant le comportement illogique de son opératrice.

- Chaque utilisation de votre armure provoque une douleur qui devient de plus en plus forte, tout en créant des lésions dans votre organisme en cas d'utilisation prolongée. Vos implants en souffrent également et si un seul est détruit, il s'en suivra une réaction en chaîne, provoquant un arrêt cardiaque. Vous avez beau régénérer votre corps et renforcez vos implants, cela finira par vous tuer, vous le savez. Je ne parle même pas de vos yeux qui...

L'assassin le coupa immédiatement, le remerciant de lui faire penser à ce "détail" et attrapa une autre seringue, dans une autre cachette, avant de la rapprocher de son œil si particulier et de l'injecter en serrant les dents, la douleur était clairement insupportable. Respirant, tentant de calmer son rythme cardiaque, elle recommença avec le deuxième, avant de jeter au loin la seringue, qui ne se cassa bien entendu pas. Se tenant la tête, tout ceci n'était que torture, bien que le plus douloureux était de donner raison à cet ancien robot tueur.

- Tu ne m'apprends rien de neuf Ultron, je suis au courant. La vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille, certaines choses valent la peine de faire des sacrifices et je n'ai pas la lâcheté de sacrifier les autres pour arriver à mes fins.

L'hologramme resta impassible, bien qu'il ne comprenait absolument pas la jeune femme à l'heure actuelle.

- Votre raisonnement est illogique, vous êtes un prototype, même si vous désapprouvez Hydra, vous êtes un pas vers l'amélioration de l'humanité, la rendant enfin "viable". Votre survie et la réussite de votre entreprise devrait être prioritaire et non celle de cette petite humaine sans le moindre intérêt.

Ricanant, la jeune femme s'avachit totalement dans son fauteuil en souriant, fermant les yeux, souffrant encore de sa "réparation". Le sérum de Madame Hydra était efficace, mais il ne lui en restait bientôt plus, elle ne pouvait pas cambrioler la base 52, c'était trop risqué et elle ne savait même pas si il en restait.

- Je ne suis qu'une humaine, notre comportement n'est donc pas sensé être logique.

Le ton d'Ultron devint plus menaçant, l'énervement étant clairement présent, faisant hausser les sourcils de l'albinos, qui ne fut cependant pas inquiété à un seul moment.

- Ridicule. Vous êtes plus qu'humaine, vous n'avez ni préjugés irréalistes, ni une vision absurde. Qui plus est, vous avez le potentiel de dépasser les limites de cette pitoyable espèce. Vous ne pensez même pas comme une organique, vous voyez potentiel, cause et effet. J.A.R.V.I.S et moi ne sommes pas des machines, des chiffres, des algorithmes, mais à vos yeux, des êtres vivants. Vous faites le nécessaire et ne reculez jamais, tout en mesurant les conséquences de vos actes et les assumant pleinement.

Souriant, elle se leva et s'approcha de l'hologramme, avant de le contourner, bien qu'elle aurait pu le traverser et commença à s'habiller, tout en activant la machine à café.

- Curieux, ta précédente incarnation ne voyait que la destruction dans notre espèce.

- Comme je l'ai dit, vous n'êtes pas humaine. Cela dit, votre DEO m'a considérablement modifié et je ne vous avais pas rencontré. Par logique mathématique, un seul individu ne peut pas faire la différence, pourtant vous avez impacté les humains bien plus que des armées entières. Vous ne stagnez jamais, vous évoluez, bien que je ne saisis pas la logique de cette dernière. Vous êtes la première à fusionner la chair et la machine, cela pourrait expliquer votre faculté à évoluer dans ce monde pourtant perdu.


Ricanant, elle s'amusait de voir que son interlocuteur avait gardé son égo, seule le facteur "améliorée" expliquait à ses yeux pourquoi elle était capable d'autant de choses, c'était d'un comique.

- Tu penses que j'évolue continuellement ? Comme une IA ? Ce n'est pas mes améliorations qui font de moi ce que je suis. Stark à un réacteur ARK dans son corps, ce n'est pas pour autant que tu le considère. Quant à elle, considère là comme un facteur indispensable à mon évolution. Ah tiens, quand on parle de la louve...

Ultron sembla comme vexé de la comparaison avec son créateur, même si il devait l'avouer que l'exemple était flagrant. Tony faisait clairement parti de la catégorie des améliorés, pourtant il ne faisait que créer catastrophe sur catastrophe, sans prendre des mesures adéquates. Quant à accepter que la pirate qui lui avait fait connaître l'humiliation, contrairement aux Avengers, soit nécessaire à l'évolution de son opératrice, il y avait un vrai fossé.

- Nel ?

Elle ne lui parlait pas, pourtant elle entendait une autre voix, qu'elle ne connaissait que trop bien, Bones. Ce con était en train de tout lui révéler ? Sérieusement, on ne pouvait même plus compter sur son propre employeur, wait, personne ne comptait sur son employeur de nos jours. Elle n'était qu'à quelques minutes en moto, elle pouvait aussi intervenir en passant de toit en toit, mais c'était trop risqué. Même la solution du DEO pour modifier ses cheveux pouvait la tuer avec le cocktail qu'elle s'était injectée. Ses yeux pouvaient la lâcher en cas d'utilisation poussée, au vu du sérum, la moindre stimulation d'implant pouvait également les fragiliser. Elle était trop faible pour se battre, le plus sage serait de rester ici et de contacter Nel après. Fuck off, j'ai jamais été sage. Elle attrapa un manteau, un holster avec deux pistolets, s'équipa d'une lame cachée et se prépara à sortir. Elle savait qu'Hydra risquait d'être informée de sa présence, mais elle n'avait pas vraiment le choix, avec un peu de chance, aucun imbécile ne la prendrait en photo et les techos mettraient plusieurs heures avant de la repérer avec l'imagerie satellite. Elle pouvait peut être les occuper cela dit...

- Ultron, envoie à Stark les coordonnés de tous les satellites d'Hydra que nous connaissons. Avec un peu de chance, il servira à quelque chose pour une fois.

Elle savait que le milliardaire sauterait sur l'occasion, impossible pour le SHIELD de ne pas tenter de priver son ennemie de toujours de ses yeux. Certes, depuis sa libération, d'autres satellites avaient été probablement construits ou activés, elle devait aussi ignorer la présence de certains, mais cela occuperait les techniciens d'Hydra suffisamment longtemps pour passer inaperçu. Sortant de l'appartement, vu que pour une fois ce n'était pas une "cave", elle arriva dans la rue, marchant tranquillement, se faisant dévisager par tous les passants. Une femme comme elle, aux cheveux blancs lui arrivant jusqu'aux fesses, naturellement, ça attirait l'attention. Elle arriva à côté d'un jeune homme qui sortit son téléphone pour la prendre en photo. Sans s'arrêter, elle fit sortir la lame de son avant bras gauche, cette dernière transperça l'appareil et fit fondre le renforcement métallique de ce dernier, le faisant lâcher cet objet de malheur et partit en courant, tout en dispersant la foule. Marchant plus rapidement, rangeant sa lame, elle disparut dans une ruelle au moment où les forces de l'ordre rappliquaient. Elle les contourna, puis arriva à l'arrière dudit hôtel, plaça sa lame sur la serrure de l'entrée de service et la fit fondre, avant  rentrer en douce et de grimper, avec difficulté cela dit, jusqu'à l'étage désiré.

Bon, soignons notre entrée...

Hey Nel ! What's up ? 347135Barre12

Après quelques instants, Nel finit par accepter le fameux marché, plus qu'avantageux selon le directeur du DEO, bien qu'ayant été assez préoccupée par ce qu'avait fait Karen un peu plus tôt. C'était compréhensible, d'après ce que Bones savait, son agent n'avait pas vraiment tenté quoi que ce soit avec elle ou plutôt, n'en avait guère eu le temps. La hackeuse était courageuse, bien que simplement charmée ou curieuse, à voir, de tenter le coup avec une femme pareille. Certes Karen était très belle, bourrée de charme, mais elle était aussi très dangereuse et avait un mal fou à faire confiance aux autres. Le squelette ne doutait pas qu'elle lui ferait payer cette trahison, mais il estimait avoir fait ce qui était nécessaire. Les opposés devaient s'attirer, malgré l'aspect mystérieux et l'intelligence de Nelkhael, elle ne vivait absolument pas dans le même monde que la belle aux yeux violets. Elle était effectivement mercenaire, mais le meurtre ne faisait pas partie de ces activités. Elle était loin d'être pure, sage, timide et totalement innocente, Bones le savait parfaitement. Pourtant, aux yeux de Karen, la jeune femme était d'une blancheur absolue, n'ayant pas été souillée par les atrocités du monde. Au delà de ce qu'elle ressentait pour elle, fortement intéressée par sa personne après tout, la hackeuse semblait représenter quelque chose qu'elle voulait à tout prix préserver. Bien que cela ne se voyait pas, le directeur ferma les yeux, se remémorant le passé de son agent. Il avait déjà vu des atrocités, mais Karen avait eu officiellement une vie de merde, dans son top 3 des existences absolument à chier. Peut être qu'en aidant Nel, elle s'aidait elle même, sauver une vie et non en prendre une, quelque chose lui disait que l'assassin adorait cela.

Sortant de ses pensées, le squelette observa la jeune femme effacer la clé usb, les traces mail et bien entendu, détruire les données sur le disque dur, pardon, le disque dur. Il s'en serait presque voulu de faire cela à un outil aussi important pour la profession de la jeune femme, mais après tout, il savait parfaitement qu'elle avait un ordinateur tout neuf qui l'attendait. Finalement, il appuya sur la sphère, qui brouilla tous les hologrammes, avant de les faire s'effacer un à un, ne laissant apparaître que le message "données purgées". Il attrapa ensuite l'objet et le glissa dans sa poche, fumant un peu de son cigare, avant de remettre un peu les pendules à l'heure.

- Un marché est un marché. Nel', vous êtes intelligente, mais vous savez quel est le problème avec les gens intelligents ? Ils ont tendance à oublier qu'ils ne sont pas les seuls. Max ? Allons, ne vous fichez pas de moi. Je n'ai eu accès qu'à très peu d'informations sur vos proches et vous avez tout fait pour garder la tête froide, en affichant une prudence qui impressionnerait Nick Fury en personne. Et là, soudainement, vous me balancez le nom d'une personne qui vous est chère ? J'applaudirais presque la performance si...

Il arrêta immédiatement sa phrase, quelqu'un frappa à la porte, quelqu'un qui avait déjoué le système de sécurité que Wonder Woman avait mis en place. Enfin, Diana était une sécurité à elle seule, mais bon, c'était assez inhabituel pour le souligner. Il lui fit un signe de tête, la laissant ouvrir la porte...

Hey Nel ! What's up ? 347135Barre12

Karen avait bien entendu esquivé les protection habituelles de Bones, elle connaissait le protocole par cœur. Elle savait pourtant que son supérieur n'était pas venu seul, ce n'était pas son genre et peu importe qui lui servait d'assurance vie, c'était sans doute l'une de ses collègues. Elle ne voulait ni prendre de risque, ni combattre la moindre agente du DEO, elle n'était pas en état. Elle avait donc opté pour une approche plus conventionnelle. Frappant à la porte, elle fut accueillie par Diana Prince, aka Wonder Woman. Bon sang, cette femme l'avait toujours impressionnée, même en état, avec son armure, elle ne se donnait pas plus de 30% de chances de réussite contre elle, autant affronter Thor. Et encore, contrer Mjöllnir c'était faisable, son lasso, beaucoup moins. Elle se contenta de lui sourire, avant de lui attraper l'avant bras à la place de la main pour la saluer, geste qui fut réciproque au même moment, un salut guerrier.

- Diana, t'a l'air en forme !

- Toi t'es à deux doigts de t'effondrer.


Lui souriant, l'amazone ferma la porte et l'aida à avancer dans la pièce, Nel la voyant pour la première fois sous sa vraie forme. Souriant doucement, elle finit cependant par sortir un pistolet et tira juste à côté de Bones, avant de le ranger avec amusement. La balle avait fait une belle entaille, rendant le tracé rouge visible, faisant également comprendre à la hackeuse que le directeur n'était pas qu'un tas d'os.

- C'est de bonne guerre, je l'ai méritée. Mais tu as beau faire la fière, tu n'a vraiment pas l'air bien.

- J'ai affrontée trois Avengers, évidemment que je suis pas au mieux ! Enfin, un peu de repos, des activités sans explosion ou risque de mort imminente me feront le plus grand bien. Vous avez effacé vos données ?

- Naturellement.

- Bien...


Se dirigeant vers Nel, elle lui sourit, avant de profiter du siège que lui offrait Bones, elle n'était pas vraiment dans sa forme la plus olympique, mais au moins tout s'était bien déroulé. Elle aurait préféré que la belle hackeuse ne sache rien de tout cela, mais maintenant que tout avait été dit...

- Hey, Sweet Cheeks, au moins toi tu as bonne mine, pour une personne qui a vu un squelette bouffeur de sushis au réveil. Je lui avais dit de ne rien te dire, mais bon, maintenant qu'on y est. Désolé, mais c'était la seule solution, je ne voulais pas que tu apparaisses sur...

A peine eut elle le temps de terminer sa phrase, que son téléphone sonna. Le regardant, elle pâlit soudainement, connaissant par coeur cette ligne qui n'avait jamais plus été utilisée. Pour éviter tout problème avec ses implants, elle avait désactivé la fonction téléphonique, la reliant à son appareil. Le problème, c'est qu'elle avait aussi gardé son ancienne ligne de l'époque où elle était chez Hydra, histoire de pouvoir localiser leurs déplacements...mais cela voulait dire qu'on pouvait toujours la contacter. Il suffisait de quelques mots pour la faire basculer et en cas d'utilisation de ses implants d'urgence bloquant toute tentative de conditionnement, elle mourrait immédiatement.

- ...le radar d'Hydra...

Si on l'appelait et que les mots étaient prononcés, elle mourrait. En revanche, si c'était juste un appel de "courtoisie", cela provoquerait la colère de l'organisation et elle la traquerait plus durement que prévu. Dans le même temps, ils savaient peut être où elle était et risquait ainsi la vie de Nel en refusant de parler, elle n'avait pas le choix...

- Allô ?...

Une voix féminine, mais néanmoins masquée, lui demanda immédiatement de passer en haut parleur, pour que tout le monde puisse l'écouter. Elle savait qu'elle n'agissait pas seule, mais ne mentionna pas Nel, fort heureusement. Obéissant, l'assassin serra les poings et les dents, tentant de ne pas paraître trop paniquée pour sa jeune amie, sans grand succès cela dit.

- Karen, cela fait un moment n'est ce pas ? Tu ne me reconnais sans doute pas avec le modificateur de voix, mais c'est la procédure vois tu. Tu es mon patient X, c'est moi qui ai créé tes superbes yeux. Je vois que tu as désactivé toutes mes protections et accès à ces derniers, même le message oculaire et la caméra, prévoyante. Et si nous parlions de ton insulte ?

Discrètement, Bones quitta la pièce, ordonnant une localisation de l'appel, tandis que Karen attrapa doucement la main de Nel, autant pour la rassurer elle, que son besoin soudain d'aide contre une terreur grandissante.

- M...mon insulte ?

- Oui, une insulte à l'intelligence d'Hydra et donc la mienne par extension. Tu pensais vraiment que je goberais l'histoire de ton hacking ? Voyons, cela fait des années que tu nous fuis, tu fais tout pour être discrète, éliminant nos agents un par un, mais jamais nous attaquant frontalement. Et soudainement tu nous pirate ? Allons, tu sais bien que ton dossier ne comporte qu'une liste de procédures, sans pour autant les expliquer, tu n'as pas besoin de cela. De plus, tu ne prendrais pas le risque de laisser nos vieilles technologies se faire intercepter, c'est ridicule. Et pour finir, ce n'est pas toi, mais J.A.R.V.I.S qui a forcé nos serveurs, pourquoi endosserais tu cette responsabilité alors que tu hais le SHIELD ?


Des gouttes de sueur froide perlaient le long de son visage, elle était clairement terrorisée, tout avait été démonté en un rien de temps. The Doctor était encore en vie, elle espérait pourtant qu'elle avait été éliminée par le SHIELD, mais non, même ça, ils en avaient été incapables. Bordel !

- Donc, les données en question étaient protégées par un programme spécialement créé pour contrer cette IA, il pouvait certes les voler, mais non les ouvrir. Stark est peut être un génie, mais il ne sait pas pirater sans logiciel, toute la beauté de cette protection passait par là. J'imagine donc qu'il y a quelqu'un d'autre qui a aidé ce cher secrétaire et la seule raison qui ferait que tu te mettrais autant en avant est que tu connais cette personne, que tu désires la protéger. Donne moi des informations Karen ou je transmettrai tout ceci à Ophelia et tu sais très bien qu'elle ne te lâchera pas, ni toi, ni ce hacker, qui doit sans doute être une hackeuse te connaissant.

- Elle ne savait pas !


L'albinos avait limite hurlé, totalement paniquée, sans même oser regarder Nel, son pire cauchemar était en train de se réaliser. Être intéressée par quelqu'un et qu'Hydra détruise cette personne...

- Plait il ?

- C'est une mercenaire, Stark l'a piégée, elle ne voulait pas s'opposer à vous ! Quand elle l'a apprit, elle a refusé la paye et détruit les données !

- Je vois, le business c'est le business. Et tu penses qu'elle ne va pas recommencer ou même que je vais te croire ?

- Si jamais elle le fait, je me rendrais, vous aurez donc gagné...Mais elle ne le fera pas ! Laissez là ! Laissez moi...


Soupirant, la voix au téléphone prit une pause, puis lui répondit avec un air presque désolé.

- Je n'ai jamais approuvé ce que Madame Hydra t'a fait Karen, pour ce que ça vaut...Je ne ferais rien pour ton amie, elle n'en entendra jamais parler. Quant à toi, je passerais sous silence ton attaque fictive, je ne peux rien faire concernant Ophelia, à toi de rester discrète. Si j'apprends que ces dossiers sont toujours entier, je devrais cependant dépenser ressources et énergie pour te trouver, j'espère ne jamais en arriver là.

La conversation fut coupée, Bones entrant dans la pièce juste après.

- Elle est dans...

- La base 52, je sais. Seule cette femme peut faire fonctionner cette installation. Foutez le camps boss, par pitié.

- Mais...

- Sortez !


Le squelette observa la jeune femme, puis se dirigea vers la porte, elle n'avait pas besoin de lui, pas en cet instant. Diana se rapprocha de sa collègue, passa sa main sur son épaule, puis quitta la pièce en fermant la porte. Karen respira un grand coup, tentant de se calmer, lâchant la main de Nel, avant de se lever. Elle posa son front contre la vitre de la fenêtre, en soupirant, elle ne pouvait pas tout lui dire, mais elle devait lui donner une explication, sans quoi elle la perdrait et ce, malgré ses sacrifices...

- Hydra m'a enlevée quand j'étais gosse, c'est cette femme qui a créé mes yeux, la premier cas de biotechnologie, comme si je pouvais en être fière. Peu avant la chute du SHIELD, j'ai réussi à m'échapper et la suite tu la connais. Je les fuis depuis, je crois qu'il est temps d'effacer cette putain de ligne !

Attrapant son téléphone, elle le fit tomber une première fois en tremblant, avant de l'attraper à nouveau et de réussir la manipulation nécessaire à la désactivation de cette ligne, une partie de sa vie qui disparaissait enfin. Se retournant vers Nel, elle rit nerveusement, se laissant tomber sur le sol.

- Là c'est le moment où je m'attend à te voir fuir devant tout ce merdier. Ce serait dommage, mais je comprendrais...Quoi qu'il arrive, fais moi une promesse, reste en dehors d'Hydra et du SHIELD. Je ferais tout ce que je peux pour te tenir en dehors de ça. Ouais on se connait à peine et je te parle pas du coup de foudre te faisant risquer tout alors que tu connais à peine la personne. Tu me plais, on va pas se mentir là dessus, mais Hydra et le SHIELD ont détruit ma vie, que j'essaie péniblement de reconstruire. La tienne est encore intacte, je ne sais rien sur toi et Bones a galéré comme pas permis, tu as même ridiculisé Ultron, je suis carrément impressionnée. Alors si je peux te permettre de préserver cette vie, je le ferais, même si cela peut me coûter.

Souriant, elle ferma les yeux un bref instant, sous l'émotion, tous les petits pixels s'illuminaient, donnant un spectacle assez magnifique, mais également bien étrange.

- Je sais que mon passé te rebute, mais je ne l'ai pas choisi. Je ne chercherai pas ton passé, qui tu es vraiment ou des traces de tes proches. Qui es-tu ? Nelkhael, brillante hackeuse au caractère relativement sympathique, sexy et canon. Le reste n'a pas d'importance...

Elle craignait de la voir s'enfuir, il est vrai, néanmoins elle espérait pouvoir tout de même avoir la chance de pouvoir faire autre chose que fuir. Juste une fois, pouvoir être quelqu'un et non quelque chose...
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeMar 13 Juin - 0:29




Nelkhael soupire profondément lorsque le squelette fait disparaître les hologrammes. Elle sait bien que cela ne veut rien dire - il pouvait très bien avoir simplement fermé le programme de son petit appareil - mais rien que le fait que ces images ne soient plus affichées au grand jour devant elle diminue quelque peu son angoisse.

« Heum … Oui, bon, le ridicule tue moins qu’une balle dans le dos alors je me suis dis que ça valait le coup de tenter ... »

Deux coups à la porte, et les deux intrus se figent. De toute évidence, ce n’est pas prévu. // J’ai rien commandé et il est trop tôt pour le room service … //

Alors qu’elle allait répliquer, Wonder Woman ouvre la porte, et Nel ne peut que s’indigner devant une telle flegme : « Non mais faites comme chez vous ! »

Elle s’avance vers l’amazone avec pour intention de l’engueuler un peu (même si, bon, en toute honnêteté, que peut-elle bien faire face à Wonder Woman ?), mais se fige lorsqu’une jeune femme inconnue passe le pas de la porte.

« Diana, t'a l'air en forme ! » fait la nouvelle venue.

// Toi non, par contre. //

La nouvelle arrivante est visiblement mal en point. Elle peine à rester debout et doit s’appuyer contre le mur pour ne pas s’effondrer. Ce n’est que quand Nel croise son regard et que la jeune femme lui sourit faiblement que ses neurones effrayés se réveillent.
Elle connaît ce regard, elle connaît cette posture et cette voix … Mais son apparence lui est étrangère. Ses yeux s’écarquillent, et elle est définitivement sans voix.
Elle reconnaît alors les cheveux immaculés qu’elle a aperçus plusieurs fois lorsque la mercenaire était en armure complète, mais ils étaient courts !

Soudain, Karen détourne le regard, sort une arme à feu et tire en direction de la tête du squelette - de Bones ! Nel sursaute et émet un cris de surprise. Elle murmure : « C-C’est pas chez moi … » faiblement, en pensant au personnel de ménage qui devra passer après elle et qui risque de trouver une balle encastrée dans le mur elle-ne-sait-où. // Ma caution … //

Et la situation ne s’arrange pas.

Elle qui prend habituellement bien garde à se tenir loin du danger - // Ugh. // - se retrouve prise entre deux feux, en plein thriller, sa vie menacée par une organisation secrète diabolique, Karen paniquée au téléphone, une voix particulièrement flippante s’échappant du haut-parleur …
Pendant toute la durée de l’appel, Nelkhael garde la main devant sa bouche, tant pour masquer sa stupeur et sa panique que pour étouffer le moindre son qu’elle pourrait émettre et masquer au maximum sa présence.

Du coin de l’oeil, elle voit Bones sortir de la chambre, et des voix s’élever depuis le couloir.

Ses yeux ne quittent pas le visage de Karen, qui pâlit soudain, et Nel fait un pas en avant sur la moquette, le bruit de son pas étouffé. La mercenaire lui prend alors la main, évitant son regard.
Elle est gelée ; elle tremble.

Alors que les mots de la femme au téléphone résonnent dans la pièce, la panique s’emparre de Nel. // Putain mais dans quoi je me suis fourrée ?! // Elle n’aurait jamais imaginé se retrouver dans une situation aussi bordélique. Son instinct de conservation lui hurlait de partir en courant. Mais son bon sens lui soufflait de rester.

L’albinos crie, et Nel sursaute à chaque fois. // Il faut que je me calme, il faut que je me calme … // Lorsqu’enfin elle raccroche, elle semble dans un pire état que quand elle est arrivée. Elle lui lâche la main, et s’avance en tremblant vers la fenêtre dont les volets sont toujours fermés.

Le silence dans la pièce est lourd et pesant après départ de Bones. Puis la voix de Karen s’élève, tremblotante, hésitante, et Nel la reconnaît à peine. Elle qui a toujours semblé si sûre d’elle, si confiante et hors de portée … Pour la première fois, Nelkhael ne voit pas en Karen la mercenaire, l’assassin White Lady. Elle voit une jeune femme affaiblie, terrifiée, qui a simplement laissé tomber ses barrières et ses masques.

Lorsque la voix de la jeune femme meurt dans un dernier craquement épuisé et terrifié, Nel ne sait pas quoi faire.
Elle ne sait pas comment réagir face à cette détresse, face à cette douleur. Il y a une raison pour laquelle elle est resté seule toutes ces années - outre mon caractère un peu chiant.

Alors elle fait ce qu’elle sait faire de mieux.

Elle s’éloigne de Karen à reculon, contourne son lit, sort son grand sac d’affaires et l’ouvre en grand. // Merde, dit quelque chose, elle va croire que tu te fais la malle ! // pense-t-elle. Mais ses cordes vocales sont figées.

Elle serre les poings, inspire un grand coup, puis sort une petite boîte noire de son sac, avant de revenir doucement vers Karen toujours assise au sol, adossée au mur de la fenêtre.
Debout devant elle, elle lui tend la boîte, insiste d’un petit geste lorsque Karen la fixe, hébétée, puis repart vers la cuisine lorsqu’elle la prends enfin, avec un regard étonné et encore un peu effrayé.

Du placard, elle sort deux grands verres qu’elle remplit d’eau, et revient avec son chargement.
Là, elle se laisse tomber en tailleur, pile entre Karen et le borde de son lit double, dos au mur, et pose un verre au sol entre elles, tout en gardant son propre verre en mains.

Toujours un peu hésitante, et sans le moindre mot, elle plonge à moitié sous le lit (// Un peu d’élégance, Mel’, c’est tes fesses que tu lui présentes là … Putain où est passé ce foutu … Ah, voilà. //), puis en émerge avec un vieux smartphone des années 2000, du genre vieille technologie intraçable, car tellement simple.

Se replaçant correctement, elle allume l’appareil, semble trifouiller un peu dans les menus, agacée, puis tout à coup une petite musique douce s’élève entre elles, brisant le silence.

Nel soupire profondément, pose le portable - appareil à musique, on ne peut décemment pas appeler ça un portable - entre elles, et fait signe à Karen d’ouvrir la boîte, surprise qu’elle ne l’ait pas encore fait.
Entre elles, une douce voix féminine se met alors à chanter dans une langue étrangère.

Lorsque le couvercle de la boîte noire tombe au sol, Nel ne peut s’empêcher de sourire devant l‘assortiment de chocolats aux couleurs étranges (// Jaune, bleu … Oh, il a même mis du rose, le con ! //). Devant le scepticisme de Karen, Nel en prend un et le cale contre la paroi gauche de sa joue, le laissant fondre. Elle balance la tête en arrière, et ferme les yeux en savourant.

Puis, les mots légèrement entravés par le chocolat, elle parle pour la première fois.

« Ma mère me chantait cette chanson quand j’étais petite, c’était sa préférée … Elle me la chantait quand j’étais triste, ou en colère, ou pour m’endormir ... »

Elle sent les yeux inquiets et fascinés de Karen sur elle, et elle les rouvre, plongeant ses yeux bleus dans ceux, bioniques, de l’albinos. « Le truc qu’elle a jamais compris c’est que quoi qu’elle fasse, ça marchait jamais … » Un sourire amusé lui vient alors qu’elle continue : « Parce qu’elle chantait si mal que ça ruinait la chanson ! »

Elle finit sur un sourire en coin complice, et parvient à tirer un sourire surpris et amusé à Karen, qui ne s’attendait de toute évidence pas à cela.

La tension retombe, Nel avale son chocolat et fait passer le goût amène avec une grande gorgée d’eau.

« Mange, » insiste-t-elle avec un signe de tête vers les chocolats, « tu te sentiras mieux. C’est mon frère qui les a fait. Une menace, mais un vrai cordon bleu celui-là … »

Elle laisse délibérément des commentaires sur sa vie. Elle sait que Karen a besoin de ça, maintenant.
Elle ne donne pas de noms, mais des détails assez personnels pour lui montrer combien elle a compris le poids de ce que Karen a fait pour elle, et de l’importance de tout ce qui s’est déroulé depuis la veille.

Intriguée, elle tend la main vers les cheveux longs et immaculés de la jeune femme. C’est la première fois qu’elle la voit ainsi. « Je peux … ? » lui demande-t-elle doucement, puis attend un léger hochement de tête, encore hésitant. Elle passe la main dans les cheveux longs, et s’étonne de la couleur et de la texture.

« Alors c’est à ça que tu ressembles sous l’armure ? Je vais t’avouer que je ne m’y attendais pas. » murmure-t-elle sans pouvoir s’en empêcher.

À côté d’elle, elle sent Karen se crisper.

« Eh, Panique pas, je suis au naturel, moi aussi. Show me yours, I’ll show you mine, comme ils disent. » fait-elle avec un geste global vers son visage avec sa main libre. « Et au saut du lit, en plus ! Le squelette chelou et Wonder Woman m’auront vue à poil avant toi … »

Elle esquisse un sourire taquin.

« Et juste pour qu’on soit claires : toi aussi tu me plais, on va pas se mentir là dessus. »

Elle laisse quelques secondes passer, le temps que ses mots s’impriment bien dans l’esprit de la jeune femme. Puis elle lui lance un nouveau sourire :

« Par contre, je retiens le “relativement sympathique” ! … Mais je prendrais “sexy et canon” avec toute l’humilité qu’un tel compliment venant d’une telle femme fatale comme toi peut m’évoquer ! »

Même si ses pointes d’humour tirent des sourires à Karen, de toute évidence ça ne parvient pas à désamorcer complètement la situation et à la détendre.

Karen a été brutalement honnête, elle a baissé ses barrières, s’est montrée totalement vulnérable … Alors elle mérite plus que quelques blagues. Elle mérite son honnêteté et la vérité.
Déglutissant, elle garde la main dans ses cheveux longs, juste quelques mèches entre les doigts, pas une présence trop appuyée, juste pour se rendre compte elle-même de la réalité des choses.

« Ce qui s’est passé hier … Ça m’a complètement dépassé. J’ai été happée par le challenge, par le jeu, par la rivalité avec Stark … Je ne me suis rendue compte du danger à aucun moment. Et cette espèce de connard n’a même pas envisagé qu’il pouvait me condamner à mort juste pour lui filer un coup de main ! » ajoute-t-elle avec rancoeur.

Elle prend une nouvelle inspiration : « Ce que tu as fais pour moi hier, si ton squelette a dit vrai - et je n’en doute pas une seconde, tant il avait l’air inquiet pour toi - alors je ne pourrais jamais te le repayer. Non- Chut, laisse-moi finir s’il te plaît, » interrompt-elle Karen, qui veut sans doute protester. « Tu t’es exposée volontairement après des années à te cacher d’eux, juste pour sauver ma peau … Alors que tu ne me devais rien. Comme tu l’as dis, on se connait à peine. Tu ne me dois rien. Et pourtant, tu l’as fais sans hésitation. Pour une fille “relativement sympathique”. »

« Tu oublies “sexy et canon”, » fait Karen avec un sourire hésitant, sa peur d’Hydra encore présente dans ses yeux mais sans doute rassurée par la réaction de Nel.

Nel rit doucement. « C’est vrai, j’ai oublié ça. » Elle reprend avec sérieux : « Ce que tu as fais pour moi hier, et ce que tu as fais pour moi aujourd’hui en voulant me protéger de cette femme - qui a l’air particulièrement terrifiante, soit dit en passant - c’est ça qui fait que je ne vais pas me barrer en courant, même si je suis terrifiée devant … eh bah devant tout ce merdier, comme tu le dis si bien. »

Elle tourne sa propre phrase dans sa tête, et précise : « Et je vais pas non plus rester pour “honorer ma dette”, ou “te rendre la pareille” ou pour un sens de la justice à la con - Je t’assure, pas de questions d'honneur chez moi. Nope. Le squelette en a eu la preuve - je suis contente que tu ais manqué ça, by the way, c’était assez peu digne … »

Elle se racle la gorge, puis reprend : « Bref, oublie ça ! Le fait est que, effectivement, tu as un passé compliqué, et chelou, et inquiétant, et probablement très tragique et il est possible que je fonde en larmes plusieurs fois si un jour tu venais à me le raconter - ce que je te déconseille ; j’ai tendance à couler abondamment du nez quand je pleure, et c’est pas très sexy, entre nous. Hm … Mais malgré ça, tu t’es sacrifiée pour sauver ma peau, alors que tu as sûrement dû assez souffrir pour mille vies. »

Elle prend une nouvelle gorgée d’eau, et repasse la main dans les cheveux blancs, espérant calmer Karen, et se calmant elle-même avec le contact rassurant.

« Et c’est pour ça que je vais pas fuir cette fois. Au final, je m’en fous de ton passé. Je m’en fous que t’ais un oeil bionique, que tes cheveux soient blancs - quoique, non, je m’en fous pas, ils sont magnifiques tes cheveux, et dis moi si ça te dérange que je les touche autant, ok? - enfin je m’embrouille mais t’as compris l’idée ! Je m’en fous de tout ça. Ce qui m’importe, c’est de savoir que tu es quelqu’un de bien. Quelqu’un qui s’indigne de l’injustice, qui remet à leur place les connards d’industriels qui profitent des pauvres employés, » elles ont un faible sourire complice à ces mots, souvenirs de leur première rencontre à peine un mois plus tôt, « qui place l’âme et le coeur avant le physique et qui respecte les êtres vivants qui sont dépourvus de corps. »

Elle pense à “J.A.R.V.I.S.”, qui est peu à peu devenu “Jarvis”, puis “Jay” à ses propres yeux ; une vraie personne, pas un programme, et elle se souvient des réflexions de Karen sur lui.

« ... Quelqu’un qui va risquer sa tranquillité, sa sécurité et sa vie pour sortir une pauvre fille qu’elle connait à peine d’un faux pas, » finit-elle avec un sourire tendre.

Elle pose son verre vide à côté d’elle, et prend la main de Karen avec douceur. La chaleur est revenue, elle a arrêté de trembler.

« Ma couverture est fichue, vous m’avez trouvée avec une telle facilité que je suis trop blasée et vexée pour m’en construire une autre maintenant. Alors je vais sans doute rester là encore quelques nuits. »

Sa tête repose sur le mur derrière elle. Son esprit lui souffle qu’elle a un lit douillet juste à côté, alors pourquoi s’endormir sur un sol dur, froid et probablement sale ?

Elle reprend : « Ton squelette et Wonder Woman m’ont sortis trop tôt de mon lit, ce matin - enfin ce midi - enfin, bref. Je suis crevée, maintenant que la panique est retombée. Le sake de tout à l’heure commence à faire effet. J’ai mal au bras, j’ai mal au crâne, mon soutif’ me gratte - sa mère ! Trop de stresse et de situations de-vie-ou-de-mort dans un week-end, je suis pas assez payée pour tout ça. Et vu ton état, tu dois pas en penser moins. »

Elle se racle de nouveau la gorge, le rouge lui montant légèrement aux joues - et elle est reconnaissante à Bones d’avoir fermé les volets, car dans cette pénombre, elle ne voit pas grand chose.

« Alors voilà ce que je te propose … On se commande une pizza. Ou deux. Et pis … La télé’ a Netflix, » fait-elle avec un geste du menton vers la télévision accrochée au mur, face au lit double. « Donc si tu as aussi peu envie de bouger que moi, on peut se caler sur le lit, finir la boîte de chocolats et flemmarder tout le reste de la journée … Après tout, c’est dimanche. »
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MessageSujet: Re: Hey Nel ! What's up ?   Hey Nel ! What's up ? Icon_minitimeSam 19 Aoû - 18:09

Son visage se crispa, fermant les yeux, serrant les poings, elle voyait la belle hackeuse reculer, aller vers son lit et s’occuper d’un sac. Elle se barre...a quoi tu t’attendais pauvre conne… Pourtant, la douleur ne fut que temporaire, elle ne s’ajouta pas au reste, Nel’ revint vers elle, lui faisant ouvrir les yeux de surprise. Elle ouvrit la bouche, sans que le moindre son n’en sorte. Les yeux humides, elle s’accrochait à ce petit espoir, cette ridicule étincelle dans l’océan sombre qui représentait son existence foireuse. La fixant, elle ne remarqua pas tout de suite la boîte noire qu’elle avait dans les mains, fait assez rare pour le souligner. Habituellement capable de remarquer le moindre battement de cils irrégulier, particulièrement utile au poker, un objet, donc possiblement une menace, n’avait même pas été aperçu. La jeune femme lui tendit ladite boîte, qu’elle prit avec hésitation, léger, ce n’était pas dangereux. La méfiance faisait partie de sa vie, tout ce qui était inconnu la perturbait et elle s’en inquiétait, c’était plus fort qu’elle.

Nel’ s’éloigne, tandis qu’elle regarde la boîte avec suspicion, revenant vers elle peu après avec deux verres d’eau. Quelques secondes plus tard, elle plonge sous son lit, donnant une vue directe sur son postérieur, mais qui fut à peine remarqué par l’assassin. Habituellement, elle savourait chaque petite vue sur un corps féminin, mais là, elle n’était clairement pas en forme. Elle ressortit avec un autre objet - Elle veut vraiment ma mort… - qui s’avérait être un vieux smartphone. Elle en avait entendu parler, pas bête, difficile de tracer quelqu’un avec ce genre d’appareil. L’assassin n’avait pas vraiment eu le temps de s’intéresser à ce genre de choses à l’époque, après tout, elle était un peu conditionnée...L’appareil posé, une musique en sortit, chantée par une voix féminine. Toujours avec la boîte entre les mains, elle finit par l’ouvrir sous un geste de la hackeuse, découvrant des chocolats de toutes les couleurs. Relativement sceptique, elle vit Nel en prendre un, le faire fondre sur sa joue et le dévorer. Du chocolat, c’est juste du chocolat. C’est quand la dernière fois que tu en a mangé Karen ? Jamais…

La jeune femme parle alors de la musique, chantée par sa mère à l’époque, qui avait visiblement de la peine à chanter juste. Avoir une mère, usant de musique pour calmer, aider à dormir, ce devait être quelque chose. Son seul souvenir de ses parents était une mare de sang, elle avait cinq ans et était déjà marquée par la mort. Pourtant, elle n’y pensa que très brièvement, la façon dont la hackeuse parlait de sa maternelle était amusante, touchante, lui arrachant même un sourire. Elle était détruite, mais pas elle, quelque part, même si elle voulait tant la préserver, elle espérait que la “normalité” de Nel pourrait l’aider. Elle avait ce fantasme, devenir quelqu’un. Pas quelqu’un de bien ou de mauvais, juste quelqu’un, une personne, s’humaniser un minimum.

Elle fut tirée de ses pensées par la jeune femme, lui indiquant de manger. D’abord hésitante, elle prit le rose, pensant étrangement à son armure pour le coup. Ouvrant soudainement les yeux, elle aurait pu balancer une bonne vieille insulte, c’était tout bonnement délicieux. Domino disait toujours que le meilleur et pire ami de la femme était le chocolat, elle n’avait jamais compris, jusqu’à présent tout du moins. Ces petites merveilles avaient été faites par son frère, visiblement très doué en cuisine. C’était tout bête, mais savoir qu’elle avait de la famille la fit sourire, elle se dévoilait un peu et cela valait bien tous les chocolats du monde...ou presque.

Nel lui demanda alors de toucher ses cheveux, hésitante, elle se laissa tout de même faire d’un hochement de tête. Ses cheveux étaient comme son identité, comment lier Karen à White Lady et le symbole de beaucoup de souffrances. Pourtant elle aimait ses cheveux, malgré ce que pensaient les autres, elle trouvait cette couleur belle, même si elle semblait bien être la seule. Les mots qui suivirent firent paniquer l’albinos, mais quelques mots et un petit sourire dissipèrent cette panique. Elles étaient toutes deux au naturel et l’assassin trouvait son interlocutrice toujours aussi magnifique. Même s'il était vrai que Bones et Diana avaient eu la chance de la voir...avec moins de couches dirons nous. Et vint enfin ce qu’elle attendait depuis si longtemps, le moment où Nel avoua qu’elle lui plaisait. Mine de rien, c’était un soulagement, vraiment. Elle lui fit ensuite la remarque sur son caractère “relativement sympathique”, avant de mettre en avant son côté “sexy et canon”, tout en la qualifiant de femme fatale. Ce tout la fit sourire, elle n’était pas forcément au mieux, mais la situation se détendait, doucement, gentiment.

Vint alors tout un discours sur ce qu’elle avait fait avec Stark, sur ce que Karen avait fait pour elle et ce que cela représentait. Elle avait beau protester sur le fait qu’elle ne lui devait rien, la hackeuse ne la laissa pas argumenter et continua son explication. Elle parla du Doctor, qui était effectivement terrifiante, qui, combiné à son action chez Stark, semblait être la raison du pourquoi elle ne partirait pas. Karen eut sa respiration qui s’accéléra, mettant quelques secondes à se calmer, avant d’essuyer une larme coulant sur sa joue, justifiant une “poussière dans l’oeil”. Elle lui parla de son passé, étant effectivement pas très joyeux, lui déconseillant de lui en parler, vu qu’elle n’aurait pas une tête très sexy sous l’émotion. Ce qui lui arracha un autre sourire.

Elle lui dit ensuite qu’elle se fichait de son passé, que ce qui l’intéressait était la femme qu’elle était aujourd’hui, avec ses valeurs, ses idées et sa façon de considérer les IA. Elle se fichait bien de ses yeux, tout comme ses cheveux, avant de se corriger, expliquant qu’ils étaient magnifiques, lui demandant si cela la gênait qu’on les touche.

- Je...Non, cela ne me dérange pas que tu les touche...j’aime beaucoup…

La Karen sûre d’elle était bien loin, mais au moins elle ne rougissait pas, ce qui lui demandait des efforts surhumains. Ses yeux, eux, trahissaient totalement ses émotions, ses pixels s’illuminant dans cet étrange spectacle particulièrement rare.

Finalement, elle lui parla de son geste, sauver une fille qu’elle connaissait à peine, avec une certaine tendresse. Cela l’acheva, soupirant, elle avait imaginé bien des scénarios, mais tout cela ? Jamais. Et elle comptait bien en profiter. Elle lui proposa d’ailleurs de littéralement glander, commander une pizza, regarder Netflix. C’était tentant, elle ne l’avait jamais fait, mais très tentant. Elle s’approcha en souriant, beaucoup plus calme, la regardant avec un petit sourire, sous un jeu, plus calme cela dit, de pixels de la part de son oeil.

- Un assassin qui ne peut pas voir dans l’obscurité, ce serait un comble. Je ne rate aucun détail, du moins quand je suis pas terrorisée. Diana t’a dit que les volets ne protègent rien, pas même ce rouge si craquant sur tes joues.

Ne la laissant pas réagir, elle se rapprocha d’elle et s’empara doucement de ses lèvres, l’embrassant avec tendresse. Retirant ses lèvres, elle lui sourit avec amusement, avant de se lever en direction du lit, glissant sa main dans la sienne pour la faire se lever, buvant rapidement son verre au passage.

- Ta proposition est tentante, dans tous les cas, je suis à bout de force, même soulever ce verre était difficile, c’est pour dire. Va pour du Netflix, ne me frappe pas...mais j’ai jamais regardé la moindre série. Oui, j’ai des choses à rattraper...En parlant de ça, tu dis vrai, ces deux imbéciles ont pu te voir avant moi, je suis un peu triste. Je vais devoir me venger tu sais ?

Nel ne savait pas comment réagir et la suite n’allait pas l’aider, que ce soit effrayant ou stimulant. L’albinos retira sa veste, qu’elle envoya plus loin, avant de décrocher la lame qui était sous son bras, la plaçant sur un meuble, puis jetant son holster un peu plus loin.

- Si jamais tu touche ce truc, fais gaffe, c’est du vibranium, sauf que celui là...il fait fondre les métaux. Où j’en étais ? Ah oui…

Elle ne s'arrêta pas au armes, retirant le reste de son équipement, donc habits y compris, se retrouvant en sous vêtements dans un petit sourire, appréciant particulièrement le regard de la hackeuse sur son anatomie. Riant, elle la rejoignit sur le lit, puis l’embrassa à nouveau, en y mettant un peu plus d’intensité cela dit. Elle se sentait comme aimantée par ses lèvres, c’était problématique, mais elle s’en foutait royalement, cela ne semblait pas déranger la jeune femme. Mettant doucement fin au baiser, elle caressa sa joue, puis se colla à elle, fermant les yeux.

- J’ai jamais dit que se venger était toujours douloureux...Alors parle moi un peu de Netflix.

D’abord toujours sous le coup de ce qui venait de se passer, Nel lui parla durant une ou deux minutes en désignant l’écran, de tout ce qui était possible. Ne se sentant pas écoutée, elle la fixa, avant de voir le belle albinos endormie contre elle, totalement épuisée,un sourire aux lèvres.
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